Couleur locale est un téléfilm français de Coline Serreau et Samuel
Tasinaje (France 3, 2013). Avec Isabelle Nanty,
Résumé
Marianne (Isabelle Nanty) est la patronne autoritaire d’une petite entreprise
de BTP dans le sud de la France. Elle est aussi adjointe au maire du village et
professe sans complexe des convictions racistes et d’extrême-droite (« Toute
ressemblance avec des situations avec des personnes… ») : parmi ses marottes,
les ronds-points et les caméras de vidéo-surveillance qu’elle veut installer
partout pour « traquer la racaille ».
Veuve et fâchée avec sa fille
Charlotte (Sarah Biasini), elle ne vit
que pour son entreprise et vit dans un désert affectif total.
Un jour, elle reçoit un appel de
sa fille avec qui elle n’a plus eu de relations depuis quinze ans : celle-ci
lui apprend qu’elle est souffre d’une leucémie et hospitalisée sans grand
espoir de guérir ; elle lui demande de s’occuper de Nicolas (Valentin Bellegarde-Chappe), son fils
de 12 ans, dont sa grand-mère apprend l’existence à cette occasion.
Marianne ne peut faire autrement
qu’accepter mais, lorsqu’elle voit Nicolas débarquer du train, elle a un choc :
il est métis et coiffé comme Bob Marley. En outre, Nicolas est écologiste et ne
mange que du bio. Tout ce que Marianne déteste.
Mais comment détester cet
adolescent avide de tendresse, dont la mère va peut-être mourir ?
A son contact, Marianne change du
tout au tout : lorsque Nicolas se fait agresser par deux voyous en
revenant de l’école, elle se rend compte que le racisme qu’elle professe est
pernicieux et elle devient une autre personne, beaucoup plus tolérante, et prend
le contrepied de ce qu’elle avait défendu jusque-là : les valeurs d’entraide,
de fraternité et… LE passage au bio pour les cantines de la ville.
Mon opinion sur ce film
J’avais un peu perdu de vue Coline
Serreau dont j’avais adoré, en son temps, Tois hommes et un coufin, grand
succès de l’année 1985, devenu culte dans le monde avec un total de près de 50
millions d’entrée à telle enseigne qu’il fit même l’objet d’un remake aux
Etats-Unis.
Mais à part Romuald et Juliette, joli
film sur la fraternité avec Daniel Auteuil et Firmine Richard, en 1989, je n’avais
plus vu de film de Coline Serreau.
Certes, Couleur locale n’est pas
du grand cinéma mais il offre une vision rafraîchissante d’une société que l’on
nous présente souvent sous de sombres couleurs en nous montrant qu’à l’occasion
d’un bouleversement familial, un être peut reconsidérer complètement une
idéologie dans laquelle seule la solitude l’avait enfermé.
Belle prestation d’IsabelleNanty, qui excelle dans ce rôle complexe. On regrette d’autant plus qu’elle
soit trop souvent cantonnée à des rôles secondaires de boniche ou de bouffonne
hystérique. Quant au jeune Valentin, il est formidable dans le rôle de ce gamin
de la ville parachuté à la campagne chez une grand-mère dont les convictions
sont à l’opposé des principes inculqués par sa mère. Son interprétation toute en finesse, sa
fraîcheur, rendent très juste et crédible son interprétation de Nicolas.
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