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lundi 16 septembre 2019

PASSENGERS film de SF de Morten TYLDUM (USA-2016)


Passengers est un film de science-fiction américain réalisé par Morten Tyldum, sorti en 2016. Il s’inspire de la nouvelle Le Voyage gelé, de Philip K. Dick, parue en 1980.

Résumé

Le film se déroule à bord du vaisseau spatial, Starship Avalon, qui fait route vers une lointaine planète colonisée, Homestead II. À son bord, plus de 5 000 passagers sont maintenus en hibernation et doivent se réveiller dans 120 ans, à l’arrivée sur la future colonie. Mais, suite à un bombardement de météorites qui touche l’ordinateur central, l'un des passagers, Jim Preston (Chris Pratt), sort d’hibernation 90 ans trop tôt. A son réveil, il se rend compte qu’il est l’unique passager éveillé. Il essaie d'avertir la Terre, mais il y renonce en découvrant que la réponse n'arrivera pas avant 55 ans. Il essaie ensuite de réactiver sa capsule pour se rendormir mais il n’y parvient pas. Il cherche alors du réconfort auprès d'Arthur le barman androïde (Michael Sheen) qui ne peut lui conseiller que de jouir du luxe du vaisseau à défaut de trouver une solution. Jim s'y essaie, faisant le tour des nombreuses distractions proposées par l'Avalon, mais il se lasse vite et sombre dans l'alcool et la dépression. Après plus d'un an en solitaire, il découvre deux scaphandres permettant d'effectuer des sorties sécurisées dans l'espace. Jim contemple l'immensité de l'Univers dans lequel il est perdu et, au retour, il songe à se suicider en se projetant dans l'espace sans protection, mais y il renonce au dernier moment. De retour dans la salle des capsules d'hibernation, il trouve celle d'Aurora Lane (JenniferLawrence), une jeune journaliste et écrivain et il finit par en tomber amoureux. Poussé par l'ennui et la solitude, il va finir par céder à la tentation de la réveiller à son tour. Lorsque, par une indiscrétion d’Arthur, elle découvrira la vérité, elle deviendra folle de rage envers Jim. Mais, lorsqu’ils découvriront que la survie du vaisseau et de ses 5000 passagers repose sur eux, ils feront tout pour le sauver, y compris au péril de leur propre vie qu’ils savent condamnée…

Mon opinion

Le scénario n’est pas entièrement satisfaisant et nous perd plusieurs fois en route à cause de ses incohérences. Quant à la mise en scène, elle est d’une platitude intersidérale. Malgré tout, le film, qui se déroule entièrement dans l’espace, se laisse regarder surtout grâce à sa beauté visuelle et à ses effets spéciaux ainsi qu'à l’attention portée aux décors. L'humour dont fait preuve le barman-androïde (Michael Sheen) allège agréablement ce long pensum.    

dimanche 31 août 2014

L'AGENCE (THE ADJUSTMENT BUREAU) de George Nolfi (USA-2011)


L’Agence (The adjustment bureau) est un film de science-fiction américain écrit, produit et réalisé par George Nolfi, sorti en 2011. Ce film 's'inspire d'une nouvelle de Philip K. Dick, qui a déjà inspiré un grand nombre de films de science-fiction, intitulée "The Adjustment team" (l'équipe d'ajustement), repris par le titre original "The Adjustment Bureau" que les diffuseurs français auraient mieux fait de conserver plutôt que de le remplacer par un titre aussi banal et trompeur (on pense à la CIA) que celui qu'ils ont choisi.

Synopsis

David Norris (Matt Damon) est un jeune et séduisant politicien qui se présente au Sénat. Alors qu'il est sûr d'être élu, il est battu par son concurrent, un vieux routard de la politique, suite aux révélations de journaux à scandale. David, démoralisé, se réfugie aux toilettes du grand hôtel dans lequel il se trouve, pour répéter son discours de remerciements. Alors qu'il se croit seul, une jeune femme, Elise (Emily Blunt), sort des toilettes pour hommes. Elle s'y était réfugiée pour échapper au service de sécurité de l'hôtel qui la recherche car elle "avait tapé l'incruste" dans un mariage huppé se déroulant dans une autre partie du même hôtel et où elle n'était pas invitée.

Entre eux, le coup de foudre est immédiat mais Elise doit s'enfuir. Cependant, à la demande de David, avant de partir, elle lui laisse son numéro de téléphone. Cette rencontre avec cette jeune femme, fraîche et pleine d'humour, va bouleverser David et, au moment de prononcer le discours convenu préparé par ses conseillers de campagne, il en change les termes. Sa sincérité, qui aurait pu se retourner contre lui, va au contraire jouer en sa faveur et lui gagner le cœur des électeurs pour les prochains scrutins.

Mais cette rencontre et les changements qu'elle détermine dans la destinée de David ne sont pas du goût de mystérieux personnages, dont on ne sait pas, au début, qui ils sont : sont-ils des  criminels, envoyés par les ennemis politiques du jeune et brillant futur sénateur, des agents secrets ou... des dieux tirant les ficelles. Le fait est qu'ils s'immiscent dans la vie de David pour empêcher le déroulement normal de sa destinée et le séparer d'Elise. Ce sont en fait des entités secondaires, sortes de deuxièmes couteaux, d'une entité supérieure, le « Chairman », censée faire respecter un plan préétabli pour chaque individu. Le hasard, qui a mis en relation Elise et David, bouleverse ce plan et le rôle de ces mystérieux intervenants est de tout faire pour que le plan préétabli se déroule sans changement.

Mais, dans un plan de vie plus ancien, David et Elise étaient faits pour se rencontrer. L'une des entités, que l'on croit subalterne au début mais qui s'avère plus puissante qu'il n'y paraît, intervient pour modifier le plan initial et rétablir in extremis le libre-arbitre des héros, leur permettant de se retrouver et de s'aimer, rendant du même coup totalement inapproprié le sous-titre apparaissant  sur l'affiche de la version française du film : "On n'échappe pas à son destin" car la fin du film prouve justement le contraire.

Ce film n'est peut-être pas un chef d'œuvre. Rappelons qu'il s'agit, pour George Nolfi, qui s'était borné jusque-là à collaborer à des scenarii de films d’action (Ocean's Twelve, The Bourne Ultimatum), d'un  premier film en tant que réalisateur. 

Le film pose des questions intéressantes sur ce qu'est le destin, le hasard et le libre-arbitre. C'est pourquoi il ne pouvait, pas plus qu'Inception, me laisser indifférent.

Les acteurs


Une fois de plus Matt Damon s'impose comme un grand comédien qui rayonne, dans ce film, de fougue et d'idéalisme. L'actrice anglaise Emily Blunt donne au personnage d'Elise beaucoup de fraîcheur et de candeur et sa prestation en tant que danseuse est tout à fait crédible.      
          

vendredi 13 juin 2014

MINORITY REPORT de Steven Spielberg (USA-2002)


Minority Report  est un thriller de science-fiction américain réalisé par Steven Spielberg, sorti sur les écrans en 2002. Ce film est l’adaptation cinématographique de la nouvelle éponyme de Philip K. Dick, « Minority Report ».  

Synopsis

L'action se situe à Washington de 2054 où des êtres humains mutants, les précogs, peuvent prédire les crimes à venir grâce à leur don de prescience et abattre les criminels en puissance avant qu'ils n'aient commis leur forfait. L'enjeu est énorme car, si le système s'avère fiable, il sera étendu à l’ensemble des Etats-Unis et permettra d'éradiquer le crime. Mais, un jour, le système dérape et c'est le chef de la Précrime, John Anderton (Tom Cruise) que l'ordinateur identifie comme étant le prochain meurtrier : selon l’ordinateur, il devrait assassiner quelqu'un qu'il ne connaît pas d’ici 36 heures.

Devenu la cible de ses propres troupes, Anderton prend la fuite. Il finit par semer ses poursuivants et se réfugie chez l'une des deux créatrices de la Précrime, Iris Hindeman, qui lui révèle que le système a des failles, consignées dans le "rapport minoritaire" (Minority report). La seule chance qu'a Anderton de sauver sa peau est de mettre la main sur ce "rapport minoritaire" avant d'être abattu.

Comme toujours avec les nouvelles de Philip K. Dick, la réalité est déformée et le spectateur a l'impression d'être au cœur d'un cauchemar... Au départ, bien entendu, toute notre sympathie va au héros que l’on croit innocent. On est de son côté contre une institution aveugle et totalitaire et on souhaite qu'il se sorte de l’imbroglio dont il est prisonnier. Mais on s'aperçoit très vite que les choses ne sont pas si simples. Anderton a aussi un côté sombre : son existence a été marquée par un terrible drame. Il y a plusieurs années, son fils a été enlevé et tué par un pédophile et il s’avère que celui qu'il doit tuer sans le connaître est justement ce meurtrier. Le spectateur est amené à reconsidérer son opinion sur son innocence supposée.

 Scénario complexe et imprévisible pour un film qui mêle science-fiction et thriller angoissant. Le scénario est excellent, l'esthétique futuriste à la fois épurée et glauque concourt à donner à ce film une ambiance psychotique et une tension qui ne faiblissent pas du début à la fin. Les dialogues aussi,  fins et d'une rare intelligence, contribuent à faire de ce film une réussite.

En bref, un excellent film qui, grâce à ce qu’il révèle de la complexité de la psychologie humaine,  devrait aussi intéresser ceux à qui la SF donne habituellement des boutons.

dimanche 2 mars 2014

PAYCHECK de John WOO (USA-2003)


Paycheck de John Woo

Ce film, réalisé en 2003, est tiré, comme Minority report et Blade Runner, d'une nouvelle de science-fiction de Philip K. Dick, grand pourvoyeur d'idées pour des scenarii de science-fiction.

Synopsis

Michael Jennings (Ben Affleck) est un ingénieur qui travaille sur des technologies de pointe. Il accepte le contrat de 3 ans que lui propose un vieil ami de fac, Rethrick (Aaron Eckhart), devenu le patron d'une société qui cherche à mettre au point une machine permettant de voir les événements futurs. Le job est très bien payé mais il y a, bien entendu, une contrepartie : le contrat comporte une "clause de confidentialité" lourde de conséquences. Elle l'oblige Michaël Jennings à accepter que, lorsque sa mission aura été accomplie, sa mémoire soit effacée. Il "oubliera" les 3 ans pendant lesquels il a travaillé pour la société.

Mais les choses ne se passent pas comme prévu : lorsqu'il est "rendu à la vie civile", Michael découvre avec stupeur que son oubli programmé lui a aussi fait  "renoncer" à l'argent qu'il aurait dû toucher pour ses trois ans d'engagement. A la place, on  lui remet une simple enveloppe kraft contenant des objets sans valeur. En outre, dès qu'il met les pieds chez lui, il se trouve confronté au FBI, qui l'accuse de trahison, et il est la cible de tueurs non-identifiés. Pour s'en sortir, la seule solution qu'il a est d'essayer de reconstituer ce qu'il a fait pendant ces trois années dont il n'a plus aucun souvenir. C'est lui-même, pressentant que les choses allaient tourner mal qui, à titre de garantie, s'est envoyé les objets contenus dans l'enveloppe qu'on lui a remise avant que sa mémoire ne soit effacée.

On comprendra alors que la machine qu'il a mis au point fonctionne parfaitement mais, qu'ayant vu l'avenir, il a décidé de s'interposer en intervenant par avance et  que les objets qu'il s'est envoyé à lui-même doivent lui permettre d'éviter les conséquences dramatiques de sa réalisation.

Il sera aidé dans cette tâche surhumaine par Rachel (Uma Thurman)  et son ami Shorty (Paul Giamatti) et il parviendra à échapper à la mort.

Mon opinion

Ce film est une dystopie dans l'esprit de Bienvenue à Gattaca ou de The island. Pour être totalement réussi, il aurait dû être raccourci d'un bon quart d'heure et les scènes de cascades et de poursuites réduites car, si elles satisfont sans doute un public plus large, j'ai personnellement trouvé qu'elles enlevaient de l'intensité et de la profondeur au propos.


Belle interprétation de Ben Affleck qui évoque par moments le Cary Grant de "La mort aux trousses".