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vendredi 13 juin 2014

MINORITY REPORT de Steven Spielberg (USA-2002)


Minority Report  est un thriller de science-fiction américain réalisé par Steven Spielberg, sorti sur les écrans en 2002. Ce film est l’adaptation cinématographique de la nouvelle éponyme de Philip K. Dick, « Minority Report ».  

Synopsis

L'action se situe à Washington de 2054 où des êtres humains mutants, les précogs, peuvent prédire les crimes à venir grâce à leur don de prescience et abattre les criminels en puissance avant qu'ils n'aient commis leur forfait. L'enjeu est énorme car, si le système s'avère fiable, il sera étendu à l’ensemble des Etats-Unis et permettra d'éradiquer le crime. Mais, un jour, le système dérape et c'est le chef de la Précrime, John Anderton (Tom Cruise) que l'ordinateur identifie comme étant le prochain meurtrier : selon l’ordinateur, il devrait assassiner quelqu'un qu'il ne connaît pas d’ici 36 heures.

Devenu la cible de ses propres troupes, Anderton prend la fuite. Il finit par semer ses poursuivants et se réfugie chez l'une des deux créatrices de la Précrime, Iris Hindeman, qui lui révèle que le système a des failles, consignées dans le "rapport minoritaire" (Minority report). La seule chance qu'a Anderton de sauver sa peau est de mettre la main sur ce "rapport minoritaire" avant d'être abattu.

Comme toujours avec les nouvelles de Philip K. Dick, la réalité est déformée et le spectateur a l'impression d'être au cœur d'un cauchemar... Au départ, bien entendu, toute notre sympathie va au héros que l’on croit innocent. On est de son côté contre une institution aveugle et totalitaire et on souhaite qu'il se sorte de l’imbroglio dont il est prisonnier. Mais on s'aperçoit très vite que les choses ne sont pas si simples. Anderton a aussi un côté sombre : son existence a été marquée par un terrible drame. Il y a plusieurs années, son fils a été enlevé et tué par un pédophile et il s’avère que celui qu'il doit tuer sans le connaître est justement ce meurtrier. Le spectateur est amené à reconsidérer son opinion sur son innocence supposée.

 Scénario complexe et imprévisible pour un film qui mêle science-fiction et thriller angoissant. Le scénario est excellent, l'esthétique futuriste à la fois épurée et glauque concourt à donner à ce film une ambiance psychotique et une tension qui ne faiblissent pas du début à la fin. Les dialogues aussi,  fins et d'une rare intelligence, contribuent à faire de ce film une réussite.

En bref, un excellent film qui, grâce à ce qu’il révèle de la complexité de la psychologie humaine,  devrait aussi intéresser ceux à qui la SF donne habituellement des boutons.

mardi 28 mai 2013

ERAGON

[Post initialement publié le 7 mai 2009]


Eragon (1ère partie)

Film fantastique américain de Stefen Fangmeier sorti en 2006. Avec, dans le rôle d'Eragon, Ed Speleers, Garrett Hedlund, mais aussi Jeremy Irons et John Malkovich, Djimoun Hounsou,  etc.

Eragon est l'adaptation du premier livre de la saga de fantasy écrite par un jeune auteur américain de 15 ans Christopher Paolini, publié à partir de 2003. La saga, véritable phénomène littéraire, compte actuellement 4 livres. Seul le premier a été adapté au cinéma et il restera vraisemblablement le seul, le film, malgré ses qualités visuelles, ayant été un échec. 

Synopsis
  
Le livre se passe dans le royaume imaginaire d'Alagaësia, écrasé par la dictature de Galbatorix, un usurpateur qui s'appuie sur la magie noire et la terreur pour établir son autorité. Ancien dragonnier déchu, il a décrété l'éradication des dragonniers et des dragons dans son empire. Malgré cette menace, un jeune fermier du nom d'Eragon (Edward 'Ed' Speleers) recueille un œuf de dragon qui donnera naissance à un dragon femelle du nom de Saphira dont il deviendra le dragonnier. Poursuivi par la haine de Galbatorix, il devra quitter les siens et s'enfuir pour entreprendre un extraordinaire voyage au cours duquel il deviendra le chef de la résistance contre l'usurpateur.

Mon opinion sur ce film

Il est toujours risqué d'adapter au cinéma une saga qui a eu, auprès de ses lecteurs, un succès hors norme. Certains y sont parvenus, même si les critiques n'ont pas manqué. Cela a commencé avec Le seigneur des anneaux et Harry Potter, puis Twilight qui ont été, à part quelques ratées, des adaptations dont on peut se satisfaire. Il y a eu aussi la saga du Monde de Narnia, d'après C.S. Lewis et de Percy Jackson qui, à mon avis, n'ont pas démérité et d'ailleurs se poursuivent malgré des hauts et des bas. Mais certains réalisateurs se sont cassés les dents sur des adaptations de romans pour la jeunesse. Ce fut le cas fracassant de l'échec de Dune puis plus récemment de la série A la croisée des mondes. Eragon est dans ce cas. Boudé par les fans de la saga de Paolini, le film a été étrillé par la critique et il n'aura vraisemblablement jamais de suite. Personnellement, je trouve cela injuste mais je ne suis hélas ni producteur ni réalisateur et, de même que je déplore que certains excellents films ne soient jamais sortis en DVD (qu'ils soient anciens ou récents) alors qu'on nous abreuve de navets, je n'y peux rien. 

Je n'ai, personnellement, rien à reprocher à ce film que j'ai trouvé magnifique. Le dragon, réalisé en images de synthèse, le survol du superbe monde d'Alagaësia, les performances des acteurs (en particulier d'Ed Speleers dont il faut souligner que c'était son tour premier rôle au cinéma), m'ont séduit. Je ne rejoins pas les critiques de ses détracteurs car je dois reconnaître que le livre (du moins le premier de la série), s'il m'a tout de même plu, n'est pas de la grande littérature et qu'il souffre d'amateurisme. Paolini a d'ailleurs reconnu lui-même qu'il s'était beaucoup inspiré de J.R.R. Tolkien, en particulier mais je trouve, en grande partie injustifiées les critiques acerbes que j'ai lues sur ce film et je regrette qu'on n'ait pas donné une deuxième chance à son réalisateur et à son acteur principal.

Mon classement : 3,5/5  (Pas si mal)