Les âmes vagabondes est l'adaptation cinématographique par
Andrew Niccol (2013) du livre de Stephenie Meyer,l'auteur de la saga Twilight, The host (l'hôte).
Synopsis
A une date indeterminée du futur, la Terre a été envahie par une race extraterrestre, les Âmes
(The souls), qui, ne possédant pas de corps, utilisent les corps des humains comme
des "hôtes". Leur but en venant sur Terre est, d'une part de trouver des corps, mais aussi de sauver la planète de
la destruction et de transformer les humains en une espèce pacifique, qui ne se
fera plus la guerre et ne passera pas son temps à menacer la survie de son
espèce. Mais, en faisant cela, ils détruisent aussi tout ce qui fait qu'un être
humain est humain.
Ce dilemme a souvent déjà été abordé par la science-fiction,
en particulier dans Le jour où la terre s'arrêta, de
Robert Wise de 1951 (remake par Scott Derrickson en 2008 avec Keanu Reeves).
Mélanie Stryder (Saoirse Ronan) est une jeune fille humaine
qui a réussi, avec son jeune frère Jamie Stryder (Chandler Canterbury), à
échapper aux aliens qui ont voulu s'emparer de sa famille et survit en
s'introduisant dans les maisons abandonnées pour y voler de la nourriture.
Un jour, elle tombe sur Jared (Max Irons), un humain rescapé,
dont elle tombe amoureuse. Ensemble, ils survivent quelque temps jusqu'à ce que
Mélanie, lors d'une de ses expéditions de survie, ne soit faite prisonnière par une
équipe de Traqueurs, chargés, comme leur nom l'indique, de "traquer"
les humains restants pour les "implanter". Pour leur échapper, elle choisit de se suicider en se jetant du haut d'un immeuble (dans le livre, elle se
précipite dans une cage d'ascenseur vide). En se sacrifiant ainsi, elle pense permettre à son petit frère
et à Jared de s'enfuir.
Mais c'est sans compter sur l'extraordinaire technologie des aliens qui ramènent son corps à la vie et, après l'avoir "réparé" (car, pour eux il n'est rien d'autre qu'une machine biologique), ils l'implantent avec l'âme de Vagabonde.
La cohabitation entre Mélanie 'Mel' et Vagabonde, l'entité
extraterrestre, se passe plutôt mal car l'humaine qui a toujours été très combative, refuse de s'effacer au profit de l'entité qui l'habite. Finissant par reprendre le contrôle de son corps, Mélanie/Vagabonde échappe à
la Traqueuse (glaciale Diane Kruger) qui lui est affectée et s'enfuit en voiture dans le
désert pour retrouver Jared et Jamie.
Après une dispute entre Mélanie et Vagabonde, la voiture
quitte la route et se retourne. Mélanie/Vagabonde, blessée, s'extrait de la
voiture et elle part à pied dans le désert
en direction du refuge où Mélanie pense retrouver son frère et Jared.
Elle est retrouvée, déshydratée, sous un arbre, par Jebediah
Stryder 'oncle Jeb' (William Hurt) et un groupe de résistants qui, découvrant qu'elle héberge un alien, veulent la mettre à mort. Mais oncle Jeb s'oppose à cette exécution et la
ramène au refuge aménagé dans les grottes d'un massif volcanique où se cache
une petite communauté d'humains.
Dans un premier temps, la communauté, craignant que Mélanie
ne soit un traître envoyé par les aliens pour infiltrer leur refuge, la tient en
quarantaine. L'un de ses ennemis les plus acharnés est Jared. Mais Jamie,
reconnaissant en elle sa sœur, prend sa défense et, peu à peu, la communauté la
tolère et commence à lui faire confiance. L'un d'entre eux, Ian (Jake Abel),
sensiblement du même âge que Jared, en tombe même amoureux.
Mais la Traqueuse n'a pas dit son dernier mot et elle
poursuit avec acharnement ses recherches qui la rapprochent toujours davantage
du refuge.
Un jour, alors qu'ils récoltent du blé, Jamie se blesse à la
jambe d'un coup de faucille; sans antibiotiques, la blessure s'infecte et sa vie est en danger. En effet, la technologie des aliens est tellement plus évoluée que la technologie humaine que plus aucun hôte ne tombe
malade. De ce fait, il n'existe plus aucun stock de médicaments. La
seule manière de sauver Jamie est d'aller voler des médicaments aliens
directement chez l'ennemi. Mélanie/Vagabonde propose donc une opération risquée : se faisant passer pour une alien blessée, elle ira voler parmi les siens le
traitement qui guérira Jamie.
Enfin convaincus qu'elle n'est pas dangereuse pour la
communauté des réfugiés, ceux-ci finissent par l'adopter comme une des leurs.
La fin est surprenante et inattendue, mais je n'en dirai pas
plus pour ne pas déflorer l'histoire pour ceux qui n'ont pas encore vu le film ou lu le livre.
Mon opinion sur le film
Je n'avais pas du tout accroché avec le récit original de Stephenie Meyer dont j'avais pourtant beaucoup aimé la saga Twilight. Pour moi, le livre "The
host" est loin d'être un chef
d'œuvre et je me demandais ce que donnerait un film qui en serait tiré.
Eh
bien, je dois reconnaître que, pour une fois, le film m'a paru bien supérieur au
livre. Il faut dire que plus qu'une simple adaptation, le scénario a été
entièrement réécrit par Andrew Niccol qui est aussi le réalisateur de Bienvenue à Gattaca (1997), de Lord of war (2006) ou de Time out (2011), trois films excellents. Il n'a gardé du
livre que sa trame principale, l'a allégé d'une bonne partie de ses confuses péripéties, y ajoutant une approche poétique et l'émotion qui manque au livre, le tout filmé sur fond de splendides panoramas du désert du Nouveau Mexique.
Dans ce film, comme il avait su le faire dans Bienvenue à Gattaca, le côté science-fiction est
plus suggéré que montré, ce qui me convient personnellement très bien car je déteste la surenchère d'effets spéciaux absurdes auxquels se livrent actuellement la plupart des réalisateurs. Au contraire, Andrew Niccol privilégie la dimension philosophique de l'histoire qui est celle de la cohabitation
difficile de deux espèces vivantes qui n'ont pas les mêmes buts et que tout oppose.
Mon classement
4/5 : Un grand bravo au réalisateur pour avoir fait d'un livre très moyen un bon film de science-fiction.
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