lundi 24 octobre 2022

SANS FILTRE - TRIANGLE OF SADNESS Film de Ruben Östlund (SWE, etc. 2022)

 


Reprogrammé dans le cadre du Festival Télérama 2023

Sans filtre (Titre original : Triangle of Sadness) est une comédie satirique suédo-franco-germano-britannico-américaine écrite et réalisée par Ruben Östlund, sortie en 2022. Il s'agit du premier long métrage du réalisateur tourné en anglais. Le film, présenté en « compétition officielle » au Festival de Cannes 2022 a reçu la Palme d'or. Le titre français, assez peu original, n’a pas grand-chose à voir avec le titre original « Triangle of sadness » (le triangle de la tristesse) qui qualifie, en chirurgie esthétique, les rides qui se forment entre les deux yeux.

Résumé

Un couple de jeunes mannequins amoureux, Carl (Harris Dickinson, vu dans Là où chantent les écrevisses) et Yaya (Charlbi Dean) se retrouve embarqué sur un yacht de luxe où ils partagent, pendant quelques jours, la vie de vieux milliardaires aux exigences irraisonnables. Ils sont servis par une armée d’employés zélés régentés d’une main de fer par Paula, la très masculine gouvernante (Vicki Berlin). Une autre armée invisible de petites mains asiatiques veille au ménage, à la cuisine et au fonctionnement du navire.

Jusqu’au moment où une tempête se lève en plein repas et, là, c’est la débandade la plus absolue et, pour le spectateur, une « bidonnade » des plus jouissives quand on voit les passagers gorgés de champagne, d’huîtres et de caviar, vomir à jets continus.

Mais ce n’est pas tout puisque le bateau va finir par couler, non pas à cause de la tempête, mais parce qu’il est pris à l’abordage par des pirates.

La poignée de rescapés se retrouveront sur une île déserte sans eau ni nourriture jusqu’à l’arrivée d’un canot de survie qui recèle quelques vivres sous la garde de la terrible Abigail (Dolly de Leon), ex-responsable des toilettes à bord, qui va prendre sa revanche et régner en dictateur sur ses maîtres tombés au rang d’esclaves, dans un total renversement des hiérarchies.

Mon opinion

Le film est très inégal. Après une première partie somnolente, on passe à la comédie, ou plutôt à la farce, avec des scènes trash devant lesquelles le spectateur, à mi-chemin de l’écœurement et de la franche rigolade, ne peut que s’esbaudir (on n'oubliera pas de sitôt la scène d'anthologie où les milliardaires, malades du mal de mer, perdent tout leur vernis. Quelques moments d’anthologie où le capitaine (Woody Harrelson), saoul comme un coing récite du Karl Marx face à Dimitry, un milliardaire russe (Zlatko Buric), lui aussi complètement bourré, qui fait l’éloge du capitalisme. Mais la fin sur la plage s’étire en longueur et la chute est décevante. Ceux qui me suivent sur ce blog savent que je suis rarement d’accord avec les prix décernés à Cannes. Une nouvelle fois, je pense que le jury s’est fourvoyé en décernant une palme d’or totalement imméritée ce film.     

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