Trois souvenirs de ma jeunesse
sous-titré Nos Arcadies est un film
français d'Arnaud Desplechin
constituant une préquelle à Comment je me suis disputé... (ma vie
sexuelle) sorti près de vingt ans auparavant. La sortie nationale est
le 20 mai 2015.
Résumé
Un anthropologue d'une
quarantaine d’années, Paul Dédalus, qui revient en France après plusieurs
années d'absence, est arrêté par la DGSE qui lui demande des comptes à propos d’un
évènement qui remonte à son adolescence : lors d’un voyage d’échange
scolaire à Minsk en Russie, il avait laissé son passeport à un jeune juif de
son âge pour lui permettre de rejoindre Israël. La DGSE, ayant constaté qu’il
avait beaucoup voyagé dans des pays de l’Est le suspecte d’être un espion. Ces
faits lui rappellent son enfance, puis sa jeunesse. D’abord, alors qu’il était
l’aîné d’une fratrie de trois enfants (un frère et une sœur), il a dû affronter
la folie de sa mère qui, lors de ses
crises, menaçait ses enfants d'un couteau de cuisine. Après le suicide de leur mère, les
trois enfants se sont élevés seuls, en l’absence du père, dépressif et fuyant
ses responsabilités.
Lors de son adolescence, Paul a
fait la connaissance d’Esther, une étrange fille, à la fois libérée et fragile,
avec qui il a eu sa première et sa seule histoire d’amour, tout en la partageant
avec ses copains…
Distribution
- Quentin Dolmaire : Paul Dédalus adolescent
- Lou Roy-Lecollinet : Esther adolescente
- Mathieu Amalric : Paul adulte
- André Dussollier : Claverie
- Benjamin Siksou
Autour du film
Lors du casting, l'annonce
recherchant une actrice pour le personnage d'Esther la décrit comme «arrogante,
voluptueuse. Elle a son franc-parler et une belle assurance».
Le tournage a commencé durant
l'été 2014 principalement à Roubaix et dans la région de Lille ainsi qu'à Paris
et s’est poursuivi jusqu'au début du mois de novembre avec les dernières scènes
tournées à Saint-Germain-en-Laye. Les parties se déroulant en Biélorussie et au
Tadjikistan ont été tournées avec une équipe réduite dans les pays mêmes au
mois de septembre 2014.
Longtemps intitulé Nos
Arcadies et sous-titré Trois souvenirs de jeunesse, le film
acquiert finalement son titre définitif d'exploitation en salles, Trois
souvenirs de ma jeunesse, au début de l'année 2015. Il est dès lors
régulièrement annoncé comme devant faire partie de la sélection officielle pour
le festival de Cannes 2015 mais il ne sera retenu que pour la Quinzaine des
réalisateurs lors de laquelle il sera présenté le 15 mai 2015.
Lors de sa projection cannoise,
le film est bien accueilli : le journal Libération remarque la justesse avec laquelle
Arnaud Desplechin rend compte de
l'adolescence, non pas d'une manière « documentariste » mais en inventant
à ses personnages « un romanesque que l’on aurait adoré vivre » avec l'épisode
de l'argent livré aux juifs en URSS et du don du passeport de Paul.
C'est la troisième fois que le
personnage de Paul Dédalus apparaît dans l'œuvre d'Arnaud Desplechin: c'est le personnage principal de Comment je me
suis disputé… (ma vie sexuelle), film sorti en 1996, où il est déjà interprété
par Mathieu Amalric lui-même, puis il apparaît en adolescent dans Un conte de Noël, film de 2008 où il est incarné par Émile Berling. Le nom
de famille Dédalus vient de l'œuvre de James Joyce.
Récompenses
- Festival de Cannes 2015 : prix SACD de la Quinzaine des réalisateurs
- Festival du film de Cabourg 2015 : Swann d’Or du meilleur réalisateur
Mon opinion sur ce film
Ayant profondément détesté Un conte de Noël que j’avais trouvé confus et verbeux, tout ce que je déteste dans
le cinéma franco-français, je ne serais pas allé voir Trois souvenirs si je ne
m’étais pas trompé d’heure sur le programme du Festival Télérama. Dire que j’ai
adoré serait peut-être un peu exagéré car on retrouve dans ce film la confusion
et le nombrilisme insupportable de Desplechin. Je ne suis pas non plus un grand
fan d’Amalric. Quant à cette histoire de suspicion d'espionnage, je l'ai trouvée parfaitement ridicule. Mais je dois à ce film d’avoir découvert trois jeunes acteurs impressionnants,
chacun dans leur genre : Quentin Dolmaire (Paul jeune homme), Lou
Roy-Lecollinet (Esther) auquel je dois ajouter Antoine Bui (Paul enfant). Ces
trois jeunes acteurs assument des rôles difficiles avec une maestria qui fait passer celle des acteurs confirmés au second plan. Ne serait-ce que pour cela, ce film mérite d’être vu.
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