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jeudi 18 janvier 2024

ANATOMIE D'UNE CHUTE film dramatique de justine TRIET (FR-2023)

 



Vu dans le cadre du Festival Télérama.

Anatomie d'une chute est un drame policier et juridique français coécrit et réalisé par Justine Triet, sorti en 2023.

Le film, présenté dans la Sélection Officielle du festival de Cannes 2023, a obtenu la Palme d'or. En janvier 2024, il devient le premier film français à remporter le Golden Globe du meilleur scénario et décroche aussi le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère décerné à Hollywood.

Présentation

Le film commence dans un chalet isolé dans les Alpes françaises. Sandra Voyter (Sandra Hüller) est interviewée par Zoé Solidor (Camille Rutherford), une étudiante qui prépare une thèse. En train de travailler à l’isolation du grenier se trouve son mari, Samuel Maleski (Samuel Theis), que l’on ne voit pas mais dont on entend la musique de style caribéen, qu’il écoute en boucle et étonnamment fort. La musique, ne fait que s’amplifier jusqu’à en devenir gênante, même pour le spectateur. Elle finit par couvrir le son des voix, obligeant Sandra à mettre un terme à l’entretien, en proposant à Zoé de la rencontrer dans un cadre plus serein à Grenoble. Nous sommes d’ailleurs surpris qu’elle reste aussi calme et ne monte pas au grenier pour demander à son mari de baisser le son. Parallèlement, nous découvrons Daniel (Milo Machado Graner), le fils du couple, un garçon de 11 ans qui ne sépare pas de Snoop, un border collie aux yeux bleus, dont on comprend qu’il est un chien d’aveugle. On apprendra plus tard que Daniel est malvoyant depuis un accident qu’il a eu à l’âge de 4 ans. Daniel, qui joue du piano (Asturias d’Isaac Albeniz et le prélude n°4 en mi mineur de Chopin). A son tour, Daniel, exaspéré par la musique de son père va se promener avec son chien. Une fois l’étudiante partie, Sandra va se coucher avec des boules Quiès.

Lorsque Daniel revient de sa balade, il tombe sur le cadavre de son père qui semble être tombé du 3ème étage. Il appelle sa mère qui finit par l’entendre (car la musique continue et continuera jusqu’à l’arrivée des secours).

L’enquête de police, après avoir rejeté l’hypothèse de l’accident et celle du suicide s’orientera vers celle du meurtre et conclura à la culpabilité de Sandra.

A partir de là, la machine judiciaire s’enclenche et le film entre dans sa phase judiciaire.

Au cours du procès, on apprendra que le couple se disputait régulièrement, Samuel, lui-même écrivain raté, ne supportant pas le succès de sa femme. De là à supposer qu’au cours d’une dispute plus violente que d’habitude, Sandra ait frappé Samuel et que celui-ci ait basculé par-dessus le balcon du 2ème étage, il n’y a qu’un pas que franchissent allègrement les enquêteurs.

L’étau se resserre autour de Sandra jusqu’au témoignage final de son fils qui la fera acquitter.

Mon opinion

J’ai généralement assez peu d’affinités avec les Palmes d’Or, du moins avec celles qui ont été décernes depuis une 20e d’années. Je n’ai pas vu Parasite (2019), ni Titane (2021) et mon opinion a été mitigée sur Sans filtre (2022) qui m’a plus paru être une farce (cela dit, je me suis bien marré) qu’un film méritant la Palme d’or. J’étais d’autant moins enthousiaste pour Anatomie d’une chute que les précédents films que j’avais vus de Justine Triet (Victoria, 2016 ; Sibyl, 2019) ne m’avaient guère emballé. Mais si, à mon avis, Anatomie d’une chute n’est pas à la hauteur d’une Palme d’or telle que je me l’imagine, le film ne m’a pas laissé indifférent. Sandra, qui ne nous paraît pas spécialement attachante au début (sa froideur, que lui reprochera d’ailleurs Samuel), le devient au fur et à mesure que le piège se referme autour d’elle et on en vient à souhaiter qu’elle soit innocentée, qu’elle soit innocente ou non tant il apparaît qu’elle est mariée à un manipulateur. En effet, Samuel lui a fait quitter sa famille et son milieu pour venir s’enterrer, le mot n’est pas trop fort, dans un chalet délabré au milieu de nulle part (même si le paysage alentour est superbe), avec la promesse d’une vie meilleure. Le but affiché de Samuel, en quittant Londres et les cours qu’il donnait à l’université, était d’écrire « son » roman. Or, depuis qu’ils sont en France, il tergiverse, il remet à plus tard, prétextant les travaux qu’il y a à faire pour aménager le chalet en chambres d’hôtes. Pendant ce temps, elle écrit, et publie avec succès un livre après l’autre. Il y a de quoi être frustré. En outre Samuel se rend responsable de l’accident de Daniel alors que Sandra, elle, l’a accepté, comme d’ailleurs l’a accepté l’enfant. Depuis l’accident, il y a donc 7 ans, Samuel est sous traitement psychotrope et il a décidé, seul, d’arrêter. C’est surtout ce qu’il ne faut pas faire. Jusqu’au dernier jour du procès, on a un doute sur la culpabilité de Sandra jusqu’au moment où Daniel, par son témoignage, fait basculer les choses et qu’elle est innocentée. Pour le spectateur, cependant, il restera un doute. Mais qu’importe : coupable ou innocente, elle mérite d’être heureuse et de vivre avec son fils.  

dimanche 26 avril 2015

DRÔLE DE FAMILLE ! Série télévisée française de St. Clavier (2009-2013)


Drôle de famille ! est une série humoristique française réalisée par Stéphane Clavier, diffusée depuis le 30 décembre 2009 à partir d’un scénario de Nathalie Saugeon, d'après les personnages de Marie-Luce David et Laurence Gall. 100 mn. 

Résumé

> Episode 1 : Divorcée, Juliette (Christine Citti), 43 ans, travaille comme sage-femme et élève seule ses deux filles, Virginie (Camille Claris) et Louise (Carla Besnaïnou). Sa meilleure amie, Elsa (Juliette Arnaud) a 40 ans et elle est mère célibataire de Gaël (Zacharie Chasseriaud), 12 ans. Pour résoudre leurs problèmes d'argent, les deux amies décident de prendre un appartement en colocation. Mais le seul appartement qu'elles trouvent est bien trop grand pour elles et elles recherchent un/e troisième colocataire qui leur permettrait de partager les frais. Mathieu (Samuel Theis), 28 ans, divorcé et père d'Apolline (Laura Genovino) est lui aussi séduit par ce mode de vie. Mais, malgré la différence d’âge, Juliette et Mathieu deviennent amants. Quant à Elsa, elle tombe amoureuse de son psy, Antoine (Denis Sebbah).

> Épisode 2 : Deux heureux événements

Mathieu ayant dû partir quelque temps pour son travail, il propose à Juliette et à Elsa de prendre en pension sa mère, Françoise (Christiane Millet), dont l’appartement est en réfection. Mais Françoise a des idées bien à elle sur l’éducation des enfants et se mêle de tout, rendant la cohabitation difficile. Juliette et Elsa mettent cependant de l’eau dans leur vin car Françoise, pleine de bonne volonté, leur rend de grands services, d’autant qu’elles viennent d’apprendre l’une et l’autre qu’elles sont enceintes, Juliette de Mathieu, Elsa d’Antoine. Mais Antoine n’est pas prêt à être père et réagit très mal à l’annonce de la grossesse d’Elsa qui, ayant déjà élevé seule Gaël, décide de garder le bébé. A contrario, Juliette n’ose pas annoncer la nouvelle à Mathieu et décide d’avorter mais, se ravisant in extremis, elle sera celle des eux qui accouchera la première. Tout se complique lorsque Maxime, le père biologique de Gaël, annonce à Elsa son retour en France après 12 ans d’absence pour prendre la direction d’un grand restaurant. Gaël, qui ne connaît pas son père, demande à le rencontrer. Lors de leurs retrouvailles,  Elsa et Maxime retombent amoureux. Quand Maxime apprend qu’Elsa est enceinte, cette dernière n’ose pas lui dire que c’est Antoine et non lui qui est le père du bébé.

> Épisode 3 : Chacun pour soi ! réalisé par Stéphane Kurc, scénaristes : Camille Pouzol, Diane 
Clavier (1ère diffusion le 5 septembre 2012 sur France 2).

C’est le choc lorsque Virginie, la fille aînée de Juliette, annonce son mariage avec Paul (Anthony Martin). Juliette réagit très mal face à cette nouvelle car elle trouve le mariage de sa fille prématuré. A contrario, Elsa soutient Virginie et Paul et propose même de payer les frais de mariage aux deux jeunes gens si leur propre mère s’y oppose.

> Épisode 4 : Vacances à l'orientale réalisé par Christophe Douchand, scénaristes : Camille Pouzol, Diane Clavier (1ère diffusion le 24 avril 2013 sur France 2.)

Les colocataires débarquent à Marrakech dans un riad que fréquente de temps à autre Françoise, la mère de Mathieu ! Enfin, c'est ce qu'ils croient... Sans le dire, la très jeune mamie a vendu son appartement parisien et a acheté le riad. Elle compte sur ces vacances en famille pour avouer en douceur la vérité : elle vit là et file même le parfait amour avec Youssef (Lyes Salem), un architecte veuf, de quinze ans son cadet. Une fois séduits par la magie du lieu et la personnalité de son amant, son fils Mathieu et la famille au sens large ne pourront qu'adhérer à son nouveau choix de vie !

Mon opinion sur cette série

Sympathique série humoristique française dans l'esprit de Fais pas ci, fais pas ça ou de Clem, où j'ai revu avec plaisir Samuel Theis, un acteur très doué que j'avais remarqué en 2008 dans un docu-fiction réalisé par Thierry Bénisti intitulé l'Odyssée de l'amour. Je l'avais revu dans Versailles, le rêve d'un roi du même réalisateur (2008), Forbach de Claire Burger (2008), Un village français (2009). Dans cette série, j'ai découvert d'intéressants jeunes talents, en particulier Zacharie Chasseriaud qui, à tout juste 19 ans, a déjà un impressionnant palmarès derrière lui (une 20e de rôles aussi bien au cinéma qu'à la télévision). 

Malheureusement et c'est un défaut des séries en général et des séries françaises en particulier, le scénario se complique à outrance avec la multiplication des personnages, les rebondissements à n'en plus finir et l'écheveau des relations entre les uns et les autres. Dans le cas de Drôle de famille !, on ne peut que regretter que ce défaut apparaît déjà dès 3ème épisode et culmine avec le 4ème qui n'échappe que de justesse au ridicule. 

mercredi 8 octobre 2014

Samuel THEIS (Acteur français)


Samuel Theis est un acteur français, né le 12 novembre 1979 à Forbach. Après des études en Allemagne (outre le français, qu’il parle avec un léger accent, il parle couramment l'allemand) il entre au Théâtre National de Chaillot en 2001 puis intègre l'ENSATT (Lyon) où il travaille notamment avec Christian Schiaretti pour une adaptation de Coriolan de Shakespeare au TNP de Villeurbanne (2006). En 2008, il se fait connaître par un premier rôle en costume dans le téléfilm Versailles, le rêve d'un roi de Thierry Binisti où il incarne le roi Louis XIV quand il entreprend de faire construire Versailles. La même année 2008, il joue dans Forbach, court métrage de Claire Burger, dans lequel il joue son propre rôle, celui d'un jeune comédien qui revient dans sa ville natale et renoue avec sa famille, ainsi que dans le film de Jean-Michel Ribes, Musée haut, musée bas, mais aussi dans un autre film en costume, La reine et le Cardinal, de Marc Rivière.

En 2009, il interprète le rôle de Kurt, un officier de la Wermacht, dans l'excellente série Un village français de Frédéric Krivine et Philippe Triboit. La même année, il joue le rôle de Mathieu, un jeune père divorcé qui partage un appartement en colocation dans Drôle de famille de Stéphane Clavier.

En 2010, il incarne le chevalier Des Grieux dans Manon Lescaut de Gabriel Aghion.

Au théâtre, outre Coriolan, il a aussi joué dans Les Trois Soeurs de Tchekhov à Berlin (2009).

Je l'ai découvert dans un téléfilm original, L'Odyssée de l'amour, présenté sur France 2 en  2009. Il s'agissait d'un documentaire-fiction de 90 minutes, produit par Christian Gerin et Charles Gazelle et réalisé par Thierry Binisti qui avait pour ambition (réussie) d'expliquer, à travers une fiction, ce qui se passe entre deux êtres humains lors d'une relation amoureuse. Les réalisateurs de ce documentaire d'un type inédit ont demandé à Michel Reynaud, professeur et responsable du département de psychiatrie et d'addictologie à l'hôpital Paul Brousse d'être le conseiller scientifique du film. Samuel Theïs joue le rôle d'un américain (dans ce rôle, à moins qu'il ne soit doublé, ce qui ne paraît pas être le cas, il semble aussi à l'aise avec l'anglais qu'avec l'allemand) vivant à Paris.

 C'est un bel acteur, plein d'une aisance et d'un magnétisme naturel, que l'on aimerait voir plus souvent choisi par les directeurs de castings. Souhaitons pour lui qu'on lui propose des rôles à la hauteur de son talent.

Tout récemment, Samuel Theis a rencontré un beau succès en tant que réalisateur avec Party Girl (2014), où il a donné à sa mère, Angélique Litzenburger, qui n’est pas actrice, le rôle principal. Ce film, présenté au Festival de Cannes 2014, lui a valu le Prix d'ensemble de la sélection "Un certain regard" et la Caméra d'or ainsi que des récompenses aux Festivals de Cabourg (Grand Prix), Festival Paris Cinéma (Prix du Public), etc.

Derniers films :   

- Anatomie d'une chute de Justine Triet (2023) Palme d'or à Cannes.