Bonnard, Pierre et Marthe est un biopic français réalisé par Martin Provost, sorti sur les écrans en 2024.
Présentation
Le film commence avec la
rencontre du peintre Bonnard (interprété par Vincent Macaigne) et de celle
qui deviendra sa muse et sa compagne, Marthe (Cécile de France). L’aisance
venue, ils achètent une maison à la campagne en bord de Seine qu’ils appellent
La Roulotte et y mènent pendant plusieurs années une vie de bonheur et
d’insouciance, y recevant dans leur thébaïde d’autres peintres, comme Claude
Monet (André Marcon) et son épouse, Alice, venus en barque de Giverny, les
Nabis comme Paul Signac, Vuillard (Grégoire Leprince-Ringuet), Maurice
Denis, Paul Sérusier, etc. et des amis comme Misia (Anouk Grinberg),
Thadée Natanson (Stanislas Mehrar), etc.
En 1900, après plusieurs années
de vie commune, Bonnard se lasse de Marthe et trouve en une élève des
beaux-arts, Renée Monchaty (Stacy Martin), devenue son modèle et sa
maîtresse, une inspiration nouvelle. Sous le prétexte d’assister à la prise de
fonction d’une institution culturelle d’un de ses neveux à Rome, il part avec Renée
dans l’idée de l’épouser alors qu’il a toujours refusé d’épouser Marthe
Marthe ne supporte pas cette
trahison et, de rage, détruit tous les tableaux et toutes les esquisses
qu’avait laissées Bonnard en partant et, comme un exutoire, elle se met à
peindre.
Mais arrivé à Rome, Bonnard, se
sentant piégé dans une vie bourgeoise qu’il abhorre, abandonne Renée à trois
jours du mariage pour revenir auprès de Marthe et accepte de l’épouser en 1925.
Pierre Bonnard apprendra le
suicide de Renée à Paris lors de l’exposition des œuvres de Marthe à la galerie
Eugène Druet.
Ils resteront ensemble une 50e
d’années jusqu’à la mort de Marthe, en 1942, alors qu’elle souffre de démence
ou d’Alzheimer, à la villa Le Bosquet au Cannet, où ils s’étaient réfugiés lors
de la déclaration de guerre en 1939.
A son tour, après avoir retouché
encore une fois sa dernière peinture, l’Amandier en fleur, un arbre sous lequel
Marthe aimait aller lire, Pierre Bonnard s'éteint, le 23 janvier 1947.
Mon opinion
J’ai trouvé ce film très beau, même s’il fait beaucoup de raccourcis et quelques impasses sur certains aspects plus sombres de la vie du peintre. Vincent Macaigne, qui a abandonné, pour une fois, son côté négligé, est méconnaissable dans le rôle de Bonnard, mimant à la perfection le regard constamment étonné, décrit par ses portraits de l’époque, qu’avait le peintre derrière les lunettes cerclées de métal. Son amour de la liberté, sa passion pour la nature, inspirent son œuvre, colorée, lumineuse, qui le feront qualifier de « peintre du bonheur ». Quant à Cécile de France, elle incarne une superbe Marthe, à mi-chemin de la nymphe et de la naïade et le film nous donne plusieurs fois l’occasion d’apprécier sa plastique parfaite. Elle est nettement moins crédible lorsqu’on la voit acariâtre et âgée.
De ce réalisateur, j'avais déjà apprécié :
- Sage femme, avec Catherine Deneuve, Catherine Frot et Quentin Dolmaire (2017)
Si vous aimez les biopics de peintres, regardez :
- Renoir de Gilles Bourdos (2013) avec la magnifique performance de Michel Bouquet.
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