vendredi 5 janvier 2024

CRUELLA comédie de Craig GILLESPIE (USA-2021)

 

Cruella est un film américain réalisé par Craig Gillespie, sorti en 2021. Le film est centré sur le personnage de Cruella d'Enfer (de Vil, dans la version anglaise), créé par Dodie Smith dans son roman Les 101 Dalmatiens en 1956, et plus précisément, sur la version du personnage introduite dans l'adaptation cinématographique des studios Disney sortie en 1961. Cruella s'inscrit dans une volonté du studio d'adapter en prises de vues réelles ses films d’animation dits « classiques ». Il s'agit du troisième film de la franchise 101 Dalmatiens à utiliser ce procédé. Pensé comme un préquel, le film explore la jeunesse de Cruella, plusieurs années avant les événements du film d'animation. Emma Stone interprète la future méchante alors qu'elle n’est encore qu’Estella, une fillette orpheline dont le rêve est de devenir une grande créatrice de mode. Elle attire par hasard l'attention de la baronne von Hellman (Emma Thompson), une créatrice impitoyable ayant un lien avec la disparition de sa mère.

Présentation

Le film commence dans un pensionnat où Estella Miller (Tipper Seifert-Cleveland) a été placée par sa mère Catherine (Emily Beecham) qui l’élève seule. La fillette de 12 ans, est harcelée par les autres élèves car elle a une particularité : une partie de sa chevelure est noire alors que l’autre est blanche. Anita (Florisa Camara), une de ses compagnes noires, elle aussi harcelée pour sa couleur de peau, lui vient en aide et, ensemble, elles rendent coup pour coup et se font respecter, non sans soulever les critiques du directeur rigoriste de l’école (Leo Bill), qui finit par convoquer la mère Catherine et exclure Estella que sa propre mère, tout en la chérissant, surnomme parfois Cruella en raison de son caractère obstiné et violent.

Après avoir pris la défense de sa fille et dit ses quatre vérités au directeur éberlué, Catherine entraîne Estella avec elle. Elles se rendent chez une des vieilles connaissances de Catherine, la baronne von Hellman (Emma Thompson), la richissime et redoutée créatrice de mode qui organise une fête somptueuse dans son manoir, pensant lui demander une aide financière. Estella, comme à son habitude, trouble la fête et la baronne, furieuse, après avoir éconduit Catherine, lâche ses féroces dalmatiens sur elle. Devant les yeux d’Estella, sa mère bascule dans le vide et se tue.

La fillette se sent alors responsable de la mort de sa mère. Désormais orpheline, Estella retourne à  Londres où elle se lie d'amitié avec deux petits voleurs de son âge, Jasper (Ziggy Gardner) et Horace (Joseph MacDonald).

Dans les années 1970, Estella (Emma Stone) et ses deux compagnons d’infortune Jasper (Joel Fry) et Horace (Paul Walter Hauser), qui forment un redoutable trio de voleurs, décide d’accomplir son rêve de petite fille, devenir créatrice de mode. Après avoir trouvé une annonce dans le journal, elle se fait embaucher dans le magasin Liberty of London. Mais, devenue la bête noire du directeur qui la rabaisse et la cantonne au ménage, elle saccage, sur un coup de colère, l’une des vitrines du grand magasin. Survient alors la baronne qui admire ce qu’elle a fait et la prend à son service. Mais ce n’est, pour Estella, que retomber de Charybde en Sylla, tant le côté dictatorial de sa patronne, qui exploite sans état d’âme sa créativité, lui est insupportable.

Après de multiples avanies, elle décide de laisser libre cours à son côté sombre, et devient Cruella, qui n’aura de cesse que de se venger de la baronne dont il s’avère, après les révélations de son majordome John (Mark Strong), qui prend fait et cause pour la jeune femme, qu’Estella est la fille de la baronne et que, comme dans Blanche Neige, elle a voulu la faire tuer à sa naissance.     

Mon opinion

Le film est sorti en pleine crise du COVID et a vu son exploitation perturbée par les mesures sanitaires et la fermeture des cinémas. Disney l’a alors proposé sur les plateformes numériques en achat digital et je ne l’aurais pas vu s’il n’était passé à la télévision. En effet, j’avais une prévention contre ce que je considérais être une énième adaptation des 101 dalmatiens, l’iconique dessin animé de la grande période des studios Disney, sorti en 1961, devenu une franchise après pas moins d’une 10e d’adaptations plus ou moins réussies, que ce soit en films, séries ou même jeux vidéos. Je gardais cependant en mémoire celle en vues réelles de Stephen Herek, avec Glenn Close qui y campait une terrifiante Cruella d’Enfer.  

J’ai beaucoup apprécié le film Cruella dont la réalisation m’a rappelé, par son inventivité, son ryhme et ses couleurs certains films de Tim Burton. Je lui reprocherai seulement sa longueur (2.15 H). La bande son éclectique, sélectionnée par Nicholas Britell (Supertramp, The Bee Gees, The Doors, Nina Simone…) m’a aussi évoqué les meilleurs moments du film Chevalier où le réalisateur n’a pas hésité à introduire des morceaux de rock dans une action qui se passe au Moyen âge. On apprécie aussi particulièrement l’extraordinaire jeu des deux Emma (Emma Stone et Emma Thompson) qui se livrent, pour notre plus grand plaisir un duel mortifère qui n’est pas sans rappeler celui de Meryl Streep et d’Anne Hathaway dans Le Diable s’habille en Prada, assassinant au passage tous les travers du monde de la mode.       

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