Cruella est un film
américain réalisé par Craig Gillespie, sorti en 2021. Le film est centré
sur le personnage de Cruella d'Enfer (de Vil, dans la version anglaise), créé
par Dodie Smith dans son roman Les 101 Dalmatiens en 1956,
et plus précisément, sur la version du personnage introduite dans l'adaptation
cinématographique des studios Disney sortie en 1961. Cruella s'inscrit dans une
volonté du studio d'adapter en prises de vues réelles ses films d’animation
dits « classiques ». Il s'agit du troisième film de la franchise 101
Dalmatiens à utiliser ce procédé. Pensé comme un préquel, le film
explore la jeunesse de Cruella, plusieurs années avant les événements du film
d'animation. Emma Stone interprète la future méchante alors qu'elle n’est
encore qu’Estella, une fillette orpheline dont le rêve est de devenir une
grande créatrice de mode. Elle attire par hasard l'attention de la baronne von
Hellman (Emma Thompson), une créatrice impitoyable ayant un lien avec la
disparition de sa mère.
Présentation
Le film commence dans un
pensionnat où Estella Miller (Tipper Seifert-Cleveland) a été placée par
sa mère Catherine (Emily Beecham) qui l’élève seule. La fillette de 12
ans, est harcelée par les autres élèves car elle a une particularité : une
partie de sa chevelure est noire alors que l’autre est blanche. Anita (Florisa
Camara), une de ses compagnes noires, elle aussi harcelée pour sa couleur
de peau, lui vient en aide et, ensemble, elles rendent coup pour coup et se
font respecter, non sans soulever les critiques du directeur rigoriste de l’école
(Leo Bill), qui finit par convoquer la mère Catherine et exclure Estella
que sa propre mère, tout en la chérissant, surnomme parfois Cruella en raison de
son caractère obstiné et violent.
Après avoir pris la défense de sa
fille et dit ses quatre vérités au directeur éberlué, Catherine entraîne Estella
avec elle. Elles se rendent chez une des vieilles connaissances de Catherine, la
baronne von Hellman (Emma Thompson), la richissime et redoutée créatrice
de mode qui organise une fête somptueuse dans son manoir, pensant lui demander
une aide financière. Estella, comme à son habitude, trouble la fête et la
baronne, furieuse, après avoir éconduit Catherine, lâche ses féroces dalmatiens
sur elle. Devant les yeux d’Estella, sa mère bascule dans le vide et se tue.
La fillette se sent alors
responsable de la mort de sa mère. Désormais orpheline, Estella retourne à Londres où elle se lie d'amitié avec deux petits
voleurs de son âge, Jasper (Ziggy Gardner) et Horace (Joseph
MacDonald).
Dans les années 1970, Estella (Emma Stone) et ses deux compagnons d’infortune Jasper (Joel Fry) et Horace (Paul
Walter Hauser), qui forment un redoutable trio de voleurs, décide d’accomplir
son rêve de petite fille, devenir créatrice de mode. Après avoir trouvé une
annonce dans le journal, elle se fait embaucher dans le magasin Liberty of
London. Mais, devenue la bête noire du directeur qui la rabaisse et la cantonne
au ménage, elle saccage, sur un coup de colère, l’une des vitrines du grand
magasin. Survient alors la baronne qui admire ce qu’elle a fait et la prend à
son service. Mais ce n’est, pour Estella, que retomber de Charybde en Sylla,
tant le côté dictatorial de sa patronne, qui exploite sans état d’âme sa
créativité, lui est insupportable.
Après de multiples avanies, elle
décide de laisser libre cours à son côté sombre, et devient Cruella, qui n’aura
de cesse que de se venger de la baronne dont il s’avère, après les révélations
de son majordome John (Mark Strong), qui prend fait et cause pour la
jeune femme, qu’Estella est la fille de la baronne et que, comme dans Blanche
Neige, elle a voulu la faire tuer à sa naissance.
Mon opinion
Le film est sorti en pleine crise
du COVID et a vu son exploitation perturbée par les mesures sanitaires et la
fermeture des cinémas. Disney l’a alors proposé sur les plateformes numériques en
achat digital et je ne l’aurais pas vu s’il n’était passé à la télévision. En
effet, j’avais une prévention contre ce que je considérais être une énième
adaptation des 101 dalmatiens, l’iconique dessin animé de la grande période des
studios Disney, sorti en 1961, devenu une franchise après pas moins d’une 10e
d’adaptations plus ou moins réussies, que ce soit en films, séries ou même jeux
vidéos. Je gardais cependant en mémoire celle en vues réelles de Stephen
Herek, avec Glenn Close qui y campait une terrifiante Cruella d’Enfer.
J’ai beaucoup apprécié le film Cruella dont la réalisation m’a rappelé, par son inventivité, son ryhme et ses couleurs certains films de Tim Burton. Je lui reprocherai seulement sa longueur (2.15 H). La bande son éclectique, sélectionnée par Nicholas Britell (Supertramp, The Bee Gees, The Doors, Nina Simone…) m’a aussi évoqué les meilleurs moments du film Chevalier où le réalisateur n’a pas hésité à introduire des morceaux de rock dans une action qui se passe au Moyen âge. On apprécie aussi particulièrement l’extraordinaire jeu des deux Emma (Emma Stone et Emma Thompson) qui se livrent, pour notre plus grand plaisir un duel mortifère qui n’est pas sans rappeler celui de Meryl Streep et d’Anne Hathaway dans Le Diable s’habille en Prada, assassinant au passage tous les travers du monde de la mode.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires, chers lecteurs, seront les bienvenus. Ils ne seront toutefois publiés qu'après modération et seront systématiquement supprimés s'ils comportent des termes injurieux, dans le cas de racisme, de caractère violent ou pornographique. Si vous souhaitez une réponse, n'envoyez pas un message anonyme mais laissez un nom ou un pseudo auquel je puisse vous contacter.