Two lovers de James Gray
Two Lovers est un mélodrame
américain réalisé par James Gray, sorti en 2008, inspiré du roman de Dostoïevski « Les Nuits blanches ».
Synopsis
Leonard (Joaquin Phoenix), grand adolescent dépressif, qui a si mal vécu une
précédente séparation qu'il a tenté de se suicider et a fait ensuite un séjour dans un
hôpital psychiatrique (le film débute d'ailleurs par une scène où il tente à
nouveau de se suicider), est revenu vivre chez ses parents, un couple de juifs
modestes qui tient un pressing.
Ceux-ci, dans l’espoir qu’il
reprenne le goût de vivre, le poussent dans les bras de Sandra (Vinessa Shaw, particulièrement insipide), la fille de celui qui
doit racheter le pressing, mais Leonard tombe amoureux de sa nouvelle voisine
de palier, la blonde Michelle (Gwyneth
Paltrow, parfaite). Malheureusement pour lui, Michelle, qui travaille dans
un cabinet d'avocats à Manhattan, est amoureuse de son patron, Ronald, marié,
beaucoup plus âgé qu'elle, et qui semble la mener par le bout du nez.
Pour elle, Leonard n'est qu'un
ami et rien de plus. Cependant, bien qu'elle le connaisse à peine, elle se
confie entièrement à lui et lui demande même ce qu'il pense de son amant.
Leonard est franc avec elle, car il a compris que Ronald se moque d'elle. Leonard
déclare à Michelle que lui, il l'aime sincèrement et il la décide à partir avec
lui mais, au dernier moment, Michelle fait marche arrière, lui annonçant que
Ronald a quitté sa femme pour l'épouser. Désemparé, Leonard se retourne vers
Sandra.
Réception critique
La première du film eut lieu en
mai 2008 au Festival de Cannes où il était présenté en compétition officielle.
Il a bénéficié d'un immense
succès critique en France, au point de se retrouver dans les "Tops"
de fin d'année de la revue Cahiers du cinéma. Il a été classé au 14e rang sur
la liste établie par Les Inrockuptibles des 100 films les plus importants de la
décennie 2000-2010.
Mon
opinion
J'ai été très déçu par ce film dont
m'avait parlé un ami qui l'avait beaucoup aimé. Généralement, toutes les
critiques qu'on lit sur Two lovers sont élogieuses. Ce n'est pas
mon avis.
L'intrigue des amours contrariées
est vieille comme le monde mais elle a été traitée avec beaucoup plus de
légèreté et de talent par d'autres réalisateurs : je pense entre autres à My blueberry nights ou The Holiday, tous les deux avec Jude
Law, qui, sans être des chefs-d'œuvre, sont des films plein de charme et de
légèreté. Ces deux derniers films ont en
outre l'avantage d'être glamour et d'instiller quelques touches d'humour et de
détachement que l'on peine à trouver dans Two lovers qui, du début à la fin, m’a
paru tristounet et insipide et ce, malgré la qualité des interprètes.
Le film m'a en outre paru très
long car, à vrai dire, à part les états d'âme des uns et des autres, dont on se
lasse vite, il ne s'y passe pas grand-chose. J'ai trouvé aussi Joaquin Phoenix
plus "empoté" que véritablement « sombre », comme le
décrivent certains critiques et même, dans certaines scènes, à la limite du
grotesque. Je n'ai en tout cas pas du tout accroché avec le personnage qu'il
est censé incarner.
Dans le bonus, le réalisateur
James Gray dit que ses modèles sont Coppola et Scorsese. On est pourtant loin,
très loin, de ces deux réalisateurs dont, pourtant, je ne suis pas un fan
absolu. Je dois cependant leur reconnaître, à l'un et à l'autre, un talent que
ne montre pas, du moins dans ce film, James Gray. Le même réalisateur se
présente aussi comme un "réalisateur newyorkais". Certes, le film se
passe à New York, entre Brighton Beach et Manhattan, mais il aurait pu se
passer n'importe où, New-York ne servant ici que d'arrière-plan au film.
Quelques belles images cependant,
une certaine émotion (mais c'est bien la seule) qui se dégage de la dernière
scène où Leonard se décide en désespoir de cause à offrir à Sandra la bague
qu'il destinait à Michelle. Il faut dire que la bande son (Amalia Rodriguez,
extraits de Donizetti ainsi qu'un très bel air de guitare, non crédité au générique
?) aide bien. Mais pour moi ce film ne me laisse pas un grand souvenir.
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