Dalida est un biopic français co-écrit, co-produit et réalisé par Lisa Azuelos, sorti en 2017 et consacré à la vie de la chanteuse.
Résumé
Le film commence en 1967, après
que Dalida (incarnée par l’actrice italienne Sveva Alviti) ait tenté de mettre
fin à ses jours quelque temps après le suicide de son amant Luigi Tenco (Alessandro
Borghi). Autour d’elle se pressent son ex-mari, Lucien Morisse (Jean-Paul
Rouve), son ex-amant Jean Sobieski (Niels Schneider) et son frère
Orlando (Riccardo Scamarcio). Devant le psychiatre de la clinique (Laurent
Bateau), ils se confient sur leur relation avec elle.
De nombreux flash-back nous la
montrent enfant, les yeux bandés à cause d’une infection oculaire qui la fera
souffrir toute sa vie. Née en 1933 au Caire, dans une famille originaire d’Italie,
avec ses deux frères, Bruno (qui devint plus tard Orlando) et son frère aîné Orlando,
elle fut élevée dans l’amour de la musique, son père étant 1er
violon à l’Opéra du Caire.
On la voit chahutée par ses
camarades dans l’école privée qu’elle suit à cause de ses épaisses lunettes et
s’imagine qu’elle est laide.
Un épisode terrible marquera son
enfance : l’arrestation de son père, immigré italien, par les Anglais, et
son internement dans un camp dont il ne sortira, brisé, qu’en 1944. Il mourra
peu après.
Décidée à se sortir de sa
condition, la jeune Iolanda Gigliotti (son nom de naissance), s’inscrit à des
cours de théâtre car, fascinée par la star américaine Rita Hayworth, elle rêve
de devenir actrice. Après une opération pour réduire son strabisme divergent,
elle se présente à plusieurs concours de beauté, dont celui de Miss Egypte, qu’elle
réussit.
Ce prix lui permet d’accéder aux
studios en faisant de la figuration dans deux films dès 1954. Elle est alors
remarquée par le réalisateur français Marco de Gastyne qui lui propose un rôle
dans son film Le Masque de Toutankhamon. On connaît surtout
Dalida comme chanteuse. On sait moins qu’elle tourna dans pas moins de 13 films
dont le dernier, Le sixième jour, du réalisateur Youssef
Chahine (1986), révéla tout son talent d’actrice.
Invitée à Paris, elle y rencontra
Lucien Morisse, alors programmateur musical sur RTL puis directeur d’Europe n°1
et enfin des disques AZ qui l’imposera en tant que chanteuse. En 1961, il deviendra
aussi son mari après avoir divorcé de sa précédente épouse. Leur mariage durera
peu car Dalida, qui voulait un enfant de lui, se heurte à son refus car il
privilégiait sa carrière. Elle le quittera très vite pour le peintre Jean
Sobieski avec qui elle vivra 3 ans avant de le quitter à son tour.
En 1967, elle tombe amoureuse du
chanteur italien Luigi Tenco qui se suicide après son échec au festival de San
Remo.
Après un épisode de dépression
qui la conduira à faire la tentative de suicide par lequel le film débute, elle
rencontrera, lors d’une tournée italienne, Lucio, un jeune étudiant de
vingt-deux ans. Enceinte de lui, elle décidera d’avorter alors qu’elle avait
toujours souhaité être mère, en raison de leur trop grande différence d’âge. La
fameuse chanson « Il venait d'avoir 18 ans », rappelle ce
court épisode de sa vie.
En 1970, son ex-mari Lucien Morisse
en 1970 se suicide à son tour. Puis ce sera le tour de son dernier amant, Richard Chanfray (Nicolas Duvauchelle), un aventurier se faisant passer pour "l'immortel" Comte de Saint-Germain, avec qui elle vécut tout de même neuf ans avant de rompre avec lui en raison de trop nombreuses frasques. Il se suicidera deux après leur séparation.
Après le film Le Sixième
Jour en 1986, Dalida revient au Caire où elle est portée en triomphe. Malgré
ce succès et sa brillante carrière de chanteuse, Dalida s’enfonce dans la dépression
et se suicide à son tour dans son appartement parisien en laissant ces mots : «
La vie m'est insupportable. Pardonnez-moi ». Elle avait 54 ans.
Mon opinion sur ce film
Dalida a accompagné ma jeunesse. Je
n’ai pas pu voir ce film lors de sa sortie et j’ai profité de le voir lors de
sa rediffusion à la télévision. Certes il était difficile de rendre compte d’une
vie aussi riche que celle de Dalida en deux heures mais c’est la gageure de
tout biopic. On est rarement satisfait mais ce film m’a particulièrement déçu.
Si l’actrice italienne incarne une
Dalida assez crédible et par moments d’un mimétisme troublant, on ne
peut pas en dire autant du reste du casting : si les personnages de Jean
Sobieski, Luigi Tenco ou le jeune Lucio, qui nous sont peu ou pas connus, pouvaient
être incarnés sans trop de dommage par des acteurs peu ressemblants, il ne
pouvait en être de même, pour le public français du moins, pour des
personnalités comme Bruno Coquatrix, le mythique directeur de l’Olympia, le
flamboyant Eddie Barclay ou Orlando, respectivement interprétés par Patrick
Timsit, Vincent Pérez et par l’acteur italien Riccardo Scamarcio !!!
Quel que soit leur talent, ces acteurs ne sont pas crédibles dans ces rôles. On
est pourtant habitué aux conventions au cinéma. Ce manque de ressemblance
aurait pu encore passer si on avait pris la peine de rappeler, par de petits
détails, qui ces acteurs incarnaient. Or, ce n’est pas le cas et on est vite
perdu dans le déroulement non-chronologique du film qui amplifie la confusion
par une trop grande utilisation des flash-backs. Que dire aussi du pénible doublage
de l’italien au français (et inversement) ? En conclusion, un sujet un peu
trop ambitieux pour une réalisatrice qui n’avait jusque-là proposé que des
comédies assez moyennes (par ex LOL, Comme t’y es belle…)
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