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samedi 21 novembre 2020

KNOCK comédie de Lorraine LEVY (FR-2017)

 


Knock est une comédie française de Lorraine Lévy, sortie en 2017. Il s'agit de la quatrième adaptation cinématographique de la pièce de théâtre Knock ou le Triomphe de la médecine de Jules Romains écrite en 1923.

Résumé

Knock (Omar Sy) fait ses premières armes en tant que « médecin » sans diplôme embauché sur un navire marchand. Après avoir obtenu un authentique diplôme de médecin, il arrive à Saint Maurice, un petit village provençal, où il reprend la maigre clientèle du Dr Parpalaid (Nicolas Marié), parti à la retraite. Or, jusqu’à son arrivée, les habitants du village, ne venaient que très rarement consulter le médecin. 

Avec Knock, qui professe que « Tout homme bien portant est un malade qui s'ignore », les choses vont diamétralement changer.

Il commence par convaincre le facteur (Christian Hecq), un alcoolique notoire, d’arrêter de boire. Puis, après avoir décrété une première consultation gratuite pour tous les habitants, il va peu à peu se mettre dans la poche tout le village, découvrant pour chacun, un symptôme plus ou moins imaginaire. Passant un accord avec le pharmacien, M. Mousquet (Michel Vuillermoz) qui, jusqu’à son arrivée se morfondait derrière son comptoir poussiéreux, il va révolutionner la vie des villageois. Seul le curé (Alex Lutz) reste imperméable à sa séduction et deviendra son ennemi juré.

Mon opinion   

On a tous en tête le film réalisé en 1951 par Guy Lefranc avec l’inoubliable Louis Jouvet dans le rôle du docteur Knock, dont ce film suit la trame, Omar Sy incarne un Dr. Knock bien plus truculent et sympathique que son illustre prédécesseur. Là où Jouvet était même quelque peu inquiétant, Omar Sy joue la bonhommie roublarde. Sans doute cabotine-t-il un peu trop mais je ne suivrai pas les critiques acerbes qui ont qualifié cette nouvelle adaptation de la pièce de Jules Romain de « débâcle », et de « pantalonnade ». Un "feel-good movie" que l'on aurait souhaité un peu plus subtil mais où l’on rit bien toutefois et qui laisse un bon souvenir. En outre, la réalisatrice a su parfaitement mettre en valeur les paysages où a été tourné le film.     

mardi 17 décembre 2019

DOCTEUR ? comédie de Tristan SEGUELA (FR-2019)


Docteur ? est une comédie française de Tristan Séguéla sortie sur les écrans le 11 décembre 2019 (durée : 1h 28min). Avec Michel Blanc et Hakim Jemili.

Présentation

L’action se déroule à Paris, le soir de Noël. Le Dr. Serge Mamou Mani (Michel Blanc), un ancien de Médecins sans frontières proche de la retraite travaille pour « Médecins de Paris » et assure seul les visites. Au bout du rouleau, physiquement et moralement épuisé, il ne tient qu’en picolant allègrement et flirte en permanence avec la légalité et il est à deux doigts de la radiation. Alors qu’il est appelé en urgence pour une tentative de suicide chez sa belle-fille Rose (Solène Rigot), à qui il a prescrit illégalement des anxiolytiques, il arrive sur les lieux en même temps qu'un livreur à vélo, Malek (Hakim Jemili), qui lui ouvre la porte dont il a oublié le code.

Malek ne se désarçonne pas malgré les rebuffades de Serge et, voulant bien faire, il lui fait à sa demande une piqûre pour combattre la sciatique qui torture le vieux médecin. Malheureusement, il s’y prend si mal qu’il touche le nerf sciatique. Serge, désormais incapable d’assurer le reste de ses consultations, va charger Malek de faire comme s'il était médecin, tout en le guidant grâce à une oreillette.

Bien entendu, les situations aussi cocasses que drôles s’enchaînent car Malek n’a aucune notion de médecine, d'un stéthoscope ni des termes médicaux et ne sait même pas utiliser un thermomètre ! Mais, cahin-caha, la nuit se passe et, au matin, les deux compères sont devenus les meilleurs amis du monde. A la fin, on comprend que Malek est même devenu médecin.

Mon opinion

Cette pure comédie où l’on rit beaucoup surfe sur le constat de la précarité qui touche désormais toutes les classes de la société françaises et conduit à des situations totalement absurdes. Michel Blanc est parfait en vieux médecin ronchon et alcoolique tout en restant dévoué jusqu’au bout à ses malades, et Malik Jemili, vraiment épatant, dans le rôle du livreur candide et débrouillard. C’est d’autant plus remarquable qu’il s’agit-là de son tout premier rôle au cinéma ! Une comédie sociale sur fond de crise parfaitement maîtrisée.

mercredi 12 septembre 2018

PREMIERE ANNEE de Thomas LILTI (FR-2018)


Première Année est une comédie dramatique française écrite et réalisée par Thomas Lilti, sortie en 2018.

Résumé

Antoine (Vincent Lacoste), étudiant en médecine, tente pour la troisième fois de réussir la première année, sanctionnée par le concours PACES (Première Année Commune des Etudes de Santé), terrifiante machine à éliminer les candidats.  decine, alors que Benjamin (William Lebghil), tout juste sorti du lycée et un peu perdu, se raccroche à Antoine pour l’initier. Les deux étudiants se lient d’amitié et travaillent ensemble. Mais Benjamin, visiblement plus doué que son copain, et fils de chirurgien, réussit mieux qu’Antoine sans se donner autant de mal, ce que ce dernier supporte mal. Epuisé par un environnement ultra-compétitif, avec des journées de cours ardues et des nuits dédiées aux révisions, Antoine finit par craquer. 

Mon opinion

Moins commercial qu’Hippocrate, du même réalisateur (aussi avec Vincent Lacoste), ce film risque de décevoir ceux qui croient aller voir une comédie. Car, même si quelques dialogues et quelques situations nous font sourire, le film est plutôt une charge contre la pénurie organisée de places en médecine dont chacun de nous peut mesurer sur le terrain les conséquences ubuesques (saturation des urgences, déserts médicaux, etc.) Plutôt que de décourager par tous les moyens les études de médecine, les pouvoirs publics seraient sans doute mieux inspirés de les rendre, non pas plus faciles, mais de les moderniser et de les dépoussiérer, en recourant aux technologies de pointe qui semblent totalement absentes de ce milieu sclérosé où l’on enseigne la médecine de manière archaïque. Cela étant dit, on n’a pas pourtant affaire à un simple documentaire sur les études de médecine mais à un véritable film, dynamique, enlevé, où les jeunes acteurs sont stupéfiants de justesse et de vérité. Un film sans concession sur un système absurde qui a atteint ses limites.  

mardi 1 mai 2018

DR FRANKENSTEIN film fantastique de P. McGuigan (USA - 2015)



Docteur Frankenstein est un film fantastique américain réalisé par Paul McGuigan, sorti en 2015.

Résumé

Le film est une nouvelle adaptation du livre écrit en 1818 par Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne. Il se déroule dans le Londres du XIXe siècle et nous présente un Dr. Frankenstein proche des descriptions de Mary Shelley brillamment incarné par James McAvoy sous les traits d’un jeune médecin passionné par la science qui cherche à comprendre savoir d'où vient « l'essence même de la vie » et vise à créer une créature immortelle.

Lorsque le film commence, Victor Frankenstein est témoin dans un cirque de la chute d’une trapéziste. L’un des clowns, un bossu maltraité (Daniel Radcliffe) par ses camarades, la sauve en faisant preuve de connaissances médicales exceptionnelles. Il lui permet de s’enfuir, le conduit chez lui et soigne ses difformités puis, sous le nom d’Igor Straussman, il met à profit son savoir pour l’aider à créer une créature hybride à partir de parties d’animaux morts. Malgré un premier échec devant ses pairs, il poursuit son projet fou qui est celui de réaliser un surhomme qu’il nomme Prométhée. La créature, à laquelle il manque l’empathie, échappe à son créateur et devient dangereuse.

Mon opinion sur ce film

Bien que les rôles principaux du film soient tenus par deux acteurs que j’adore, Daniel Radcliffe et James McAvoy, je ne l’avais pas vu lors de sa sortie en salle et j’ai profité de sa rediffusion hier soir sur TMC pour le voir. Bien sûr, hélas, on n’échappe pas complètement, surtout vers la fin, au grand-guignolesque auquel nous ont habitués les superproductions. Mais on ne se vautre cependant pas tout à fait pas dans le ridicule comme dans certains films à grand spectacle comme avec les Sherlock Holmes réalisés par Guy Ritchie ou, pire, le Dracula de Coppola qui bat les records de grotesque. 

Sans être un chef- d’œuvre, Dr Frankenstein, qui n’évite pas certaines scènes à la limite de l’horreur, propose une vision assez proche de celle de l’auteur initial, en faisant de Victor un être complexe, mû par la culpabilité de la mort de son frère cadet, dont il se rend responsable, que par le désir de s'affranchir de la mort. 

J’ai trouvé l’interprétation hallucinée de James McAvoy parfaite. Quant à Igor, incarné par Daniel Radcliffe, il est bluffant dans ce rôle de bête de foire élevé du jour au lendemain en condisciple puis en associé d'un célèbre médecin, la conscience du bien et du mal en plus. Cette relation aurait dû être approfondie plutôt que de céder à la facilité d'effets spectaculaires qui sont, malheureusement, toujours le corollaire des films à grand spectacle.          

vendredi 10 juin 2016

HIPPOCRATE film de Thomas Lilti (FR-2014)


Hippocrate est une comédie dramatique française réalisé par Thomas Lilti, sorti en 2014.

Résumé

Benjamin, 23 ans (Vincent Lacoste) effectue son premier jour d'internat dans le service de médecine interne de son père, le professeur Barois (Jacques Gamblin). Il a tout à découvrir et commence son apprentissage piloté par un autre interne plus âgé et plus aguerri, d’origine algérienne, Abdel (Reda Katleb). Une nuit qu'il est de garde, Benjamin est appelé au chevet de Lemoine, un alcoolique, qui se plaint d'une forte douleur. Faute d'équipement en état de marche, Benjamin se contente de lui administrer un antalgique. Le lendemain, Lemoine est mort.

Thomas Lilti, médecin de formation, s’est inspiré de son expérience d’interne pour faire un constat alarmant de l’état de la médecine en France : personnel surmené, manque de moyens (y compris matériels ou même techniques), non communication entre services, tout cela donne une image lamentable, mais réaliste, de l’état des hôpitaux dans notre pays. Tous ceux qui ont eu, dans ces dernières années, à être confrontés à une hospitalisation pour eux-mêmes ou pour un de leurs proches peuvent hélas témoigner que sa description des faits n’est pas exagérée.

S’ajoute à cette description peu brillante un cas précis, celui d’une patiente âgée atteinte d’un cancer en phase terminale qui, bien qu’elle ait manifesté son souhait de ne pas être prolongée et redoute l’acharnement thérapeutique, a omis de laisser ses instructions par écrit. Or, depuis la loi dite Leonetti, qui était censée améliorer la prise en compte de la décision des patients en fin de vie, les choses se sont encore plus compliquées et un patient qui n’a pas rempli ses directives anticipées peut se retrouver dans la situation décrite dans le film : alors qu’elle a fait part aux internes de sa décision de vouloir mourir, le service ne tient pas compte de sa décision après qu’elle a été malencontreusement réanimée après un arrêt cardiaque. Ne pouvant supporter ses souffrances et ce qu’il considère comme une trahison de la volonté de la patiente et en accord avec sa famille, Benjamin la débranche. Cet acte volontaire est considéré comme un assassinat par ses supérieurs, Abdel et lui passent devant une commission de discipline où ils menacent d’être tous les deux radiés, sanction qui touchera davantage Abdel (médecin « arabe ») que Benjamin, fils de patron. C’en est trop pour cet idéaliste qui tente de se suicider.  

Beaux portraits de jeunes médecins sincères confrontés à un système devenu fou où les indéniables progrès de la médecine sont mis à mal par une politique absurde où la gestion comptable à court terme prime sur le respect de l'humain. 

mercredi 1 avril 2015

A ROYAL AFFAIR de Nicolaj Arcel (Danemark-Tchéquie 2012)


A royal affair (En Kongelig Affaere) est un film historique de Nicolaj Arcel sorti en 2012.

Synopsis

Le film retrace une période très courte (2 ans) de l'histoire méconnue du Danemark où le médecin allemand Johann Friedrich Struensee, pétri de l'esprit des Lumières, est appelé à la cour royale pour soigner le jeune roi Christian VII, qui souffrait de schizophrénie. Son influence sur le roi et sa jeune épouse, Caroline Mathilde, d'origine anglaise, lui permit de prendre le pas sur le conseil royal et la reine-douairière et d’imposer des réformes révolutionnaires inspirées des philosophes du XVIIIème siècle. Devenu aussi amant de la reine délaissée par son époux légitime, il lui donna une fille.
Ce film a été inspiré à son réalisateur par la lecture du livre "The visit of the royal physician" (La visite du médecin royal) de l'auteur suédois Per Olov Enquit, consacré à Friedrich Struensee. Cet ouvrage a été traduit en français et est paru sous le titre "Le médecin personnel du roi" (Actes Sud, 1999).

Malheureusement pour Struenssee et pour le Danemark, ses manières brutales et son idylle avec la reine le firent détester par la Cour qui l'accusa à tort de haute trahison et le fit exécuter, revenant sur toutes les réformes révolutionnaires qu'il avait engagées. La reine, quant à elle fut exilée à Celle, en Allemagne, et sa fille lui fut retirée et élevée à la cour. De sa retraite-prison, elle écrivit à ses enfants des lettres qui ne leur furent remises qu’à leur adolescence. Frédéric VI n'attendit pas d'être majeur et, à l'âge de 16 ans, il fit un coup d'état et, ayant déposé le conseil de régence et chassé sa grand-mère du pouvoir, il reprit toutes les réformes qu’avait voulu mettre en place son père, faisant par là-même du Danemark l'une des royautés les plus éclairées d'Europe.

Mon opinion sur ce film

C'est grâce à plusieurs critiques positives, d'amis, de blogs ou de revues que je suis allé voir ce film. Et je ne le regrette pas car c'est une réussite, aussi bien sur le plan du contenu, de l'image (superbe : les plans sont cadrés et éclairés à la manière des tableaux de maîtres flamands), des costumes, de la musique (signée de Gabriel Yared), qui souligne les images sans les écraser, comme c'est trop souvent le cas. Les acteurs eux aussi sont excellents, à commencer par le grand acteur danois Mads Mikkelsen (qui joue le rôle du médecin Struensee), la très belle Alicia Vikander (la reine Caroline-Mathilde de Hanovre), et surtout Mikkel Folsgaard qui incarne un roi Chistian VII, inquiétant et imprévisible.

Ma seule critique est que le film m'a paru un peu longuet. Peut-être est-ce dû au fait que les images sont très travaillées et que le réalisateur a pris son temps pour balayer les paysages, ceci dit, pour notre plus grand plaisir. Mais, en ce qui me concerne, j'aurais plutôt préféré qu'il raccourcisse la durée du corps du film et qu'il consacre les 15 dernières minutes à nous montrer la prise de pouvoir par Frédéric VI, le fils de Christian. Or, il se borne à une brève mention indiquant que celui-ci, à l'âge de 16 ans, a déposé la cour et pris le pouvoir et a restauré les réformes engagées par son père, les menant encore plus loin au cours de ses 55 ans de règne, faisant du Danemark l'une des monarchies les plus avancées d'Europe. Cette seule mention m'a touché et donné envie d'en savoir plus sur l'œuvre de ce monarque et sur le destin hors du commun de Johann Friedrich Struensee dont on ignore tout dans notre pays.

Dans le même esprit, vous pouvez voir :


  • Barry Lyndon de Stanley Kubrick (1975)
  • Le dernier empereur de Bernardo Bertolucci (1987)
  • Amadeus de Milos Forman (1984)
  • Shakespeare in love de John Madden (1998)
  • Adolphe de Benoît Jacquot (2002)
  • Le grand meaulnes de Jean-Daniel Verhaeghe (2006)
  • The Queen de Stephen Frears (2007)
  • The Tudors série TV de Michael Hirst (2007-2010)
  • The duchess de Saul Dibb (GB-2008)
  • Chéri de Stephen Frears (2009)
  • Le discours d'un roi de Tom Hooper (GB-2010)


  • dimanche 28 décembre 2014

    AWAKE film de Joby Harold (USA-2007)


    Awake est un thriller américain de Joby Harold sorti en 2007 avec Hayden Christensen (Clayton Beresford), Jessica Alba  (Samantha Lockwood) et Lena Olin (Litlith Beresford).

    Résumé

    Le point de départ de ce film est un phénomène qui se produit lors d'anesthésies générales. Il touche une infime minorité de patients (moins de 0,5 % des anesthésiés). En anglais, on qualifie ce phénomène de "anesthetic awareness" (conscience anesthésique), et en français d' "éveil péropératoire". En fait, le patient présente, pour les chirurgiens, tous les caractères du sommeil mais il reste plus ou moins conscient pendant l'opération. Dans la plupart des cas, il ne fait qu'entendre des bribes de conversations mais dans quelques cas - heureusement très rares cas - il ressent la douleur mais ne peut le manifester. Dans quelques cas encore plus rares, le patient se réveille au milieu de l'opération. Il suffit généralement dans ces cas-là, de lui réinjecter une dose d'anesthésique.

    Le film, bien que partie de cette réalité, est une fiction. Il n'empêche que la seule idée de se réveiller la poitrine ouverte sur une table d'opération ou de ressentir la douleur d'une opération chirurgicale sans pouvoir réagir doit être une expérience épouvantable. Par bonheur, le réalisateur est resté très mesuré dans ses effets et a préféré traiter son film sous l'angle de la psychologie des personnages et de leur ressenti plutôt qu'en tombant dans le travers du film gore et sanglant, ce que, personnellement, je n'aurais pas supporté, ce qui vous aurait privé d'un billet dans ce blog.

    Synopsis

    Clayton (Clay) Beresford Jr. (Hayden Christensen) est le jeune héritier d'un empire financier créé par son père décédé un soir de Noël alors qu'il était enfant. Clay souffre d'une grave maladie cardiaque qui le condamne s'il ne subit pas à court terme une greffe de cœur. Or, étant, comme sa mère, d'un groupe sanguin rare, le groupe O négatif, Clayton risque de mourir d'un instant à l'autre. Il vit depuis un an avec Samantha (Sam) (Jessica Alba) mais n'ose pas l'avouer à sa mère, Lilith, une grande bourgeoise autoritaire (Lena Olin), qui a beaucoup d'ascendant sur son fils. C'en est au point où, après avoir passé la nuit avec Sam, Clay rentre prendre le petit déjeuner avec sa mère ! Par ailleurs, Clay dirige avec conscience l'empire de son père et dispose de toute son autonomie financière.

    Un jour, alors qu'il vient enfin de trouver le courage de révéler à sa mère sa liaison avec Samantha et sa décision de l'épouser, il prend un malaise en sortant de l'hôtel particulier familial et il promet à Sam de l'épouser sans plus attendre. Peu après, l'hôpital appelle car on lui a trouvé un cœur compatible et il entre en salle d'opération pour y être transplanté.

    Alors que le chirurgien s'apprête à lui ouvrir la poitrine, Clay, apparemment endormi, s'aperçoit qu'il voit et entend tout ce qui se passe autour de lui : il perçoit les conversations mais il ressent aussi la douleur de l'opération. Il essaie désespérément de faire comprendre par un signe qui montrerait qu'il est conscient ("To be awake" en anglais), mais il est totalement paralysé. Dans la salle d'attente, les circonstances font que sa mère et sa nouvelle épouse, qui s’ignoraient jusque-là, se rapprochent.

    Mais le spectateur, témoin privilégié des événements, se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond et que la méchante des deux n'est pas celle que l'on croyait. En effet, la "gentille" Sam, à qui l’on aurait donné le Bon Dieu sans confession, a monté un complot machiavélique pour commettre, avec la complicité de l'équipe chirurgicale, le crime parfait et s'arranger pour que la greffe échoue afin d’hériter de la fortune colossale de Clay. On se rend compte alors que celle que l'on considérait comme une antipathique mère abusive avait en réalité toutes les raisons de ne pas vouloir de ce mariage, même si ses préventions n'avaient rien de rationnel.

    C'est elle, à la fin, qui sauvera son fils in extremis, en se sacrifiant pour lui. Et, grâce à la terrible expérience de "conscience anesthésique" vécue par Clay sur la table d'opération, ses révélations permettront d'arrêter ses meurtriers.

    Le dernier plan, sur les yeux ouverts de Hayden Christensen lorsqu'il revient à lui, avec les seuls mots "Il est réveillé" est magnifique. L'expression anglaise "To be awake" prend un sens que n’a pas l’expression française : en effet, « To be awake » signifie à la fois "être réveillé", mais aussi "être conscient". En réalité, non seulement le héros est réveillé mais il est aussi revenu à la vie et il a pris conscience que :

    1) son mariage était une erreur qui a failli lui coûter la vie
    2) que sa mère l'aimait assez pour se sacrifier pour lui
    3) que son père n'était pas le héros qu'il avait enfoui dans ses souvenirs.
    Bref, il est devenu adulte, mais au prix d’une épreuve que je ne souhaite à personne.

    Les acteurs

    Hayden Christensen, l'inoubliable Anakin Skywalker de Star Wars, dont il a tourné trois épisodes, est parfait en (gentil) golden boy un peu trop naïf. Je l'avais précédemment vu et apprécié dans un film de science-fiction, Jumper (2008)

    Quant à Jessica Alba, que je connaissais en tant qu'héroïne de la série Dark Angel, j'ai trouvé dans ce film sa prestation tout à fait convaincante et parfaitement insultantes les critiques qui lui ont été faites par les Razzie Awards 2007 qui lui ont décerné le "prix de la plus mauvaise actrice" et au couple "Hayden Christensen-Jessica Alba", celui du "pire couple de l'année. Il faut croire que le jury avait une dent contre elle car, personnellement, je ne vois pas en quoi elle a démérité dans ce film.

    Mon opinion     

    Le film a été attaqué par les spécialistes de l'anesthésie pour ses incohérences scientifiques, affirmant que les cas d’"anesthetic awareness" étaient extrêmement rares et ne revêtaient jamais un caractère aussi dramatique. Les affirmations de ces spécialistes ont été contestées par une avocate spécialisée Carol Weihrer, devenue célèbre pour avoir défendu des patients victimes de ce phénomène.

    Les critiques professionnels ont, pour la plupart, boudé le film mais le public l’a aimé puisque le film a réalisé un bénéfice de plus de 32 millions $ pour un budget relativement modeste de 8,6 millions de $.
    En ce qui me concerne, j'ai une très bonne opinion de ce film qui allie l'action, la science-fiction et le thriller, en nous épargnant l'hémoglobine, les effets spéciaux et une bande son tonitruante. J'ai aussi beaucoup aimé sa construction qui garde le suspens intact jusqu'aux dernières minutes.

    Classement :   A voir !

    Si ce film vous a plu, vous pourriez aussi aimer :
    • ·        Jumper de Doug Liman (avec Hayden Christensen)
    • ·         The Island de Michael Bay avec Ewan McGregor (2005)
    • ·         Never let me go de Mark Romanek (2010)
    • ·        Restless de Gus Van Sant (2011)
    • ·         Dollhouse série de Joss Whedon (2009-2010)