Hippocrate est une comédie dramatique
française réalisé par Thomas Lilti, sorti en 2014.
Résumé
Benjamin, 23 ans (Vincent Lacoste)
effectue son premier jour d'internat dans le service de médecine interne de son
père, le professeur Barois (Jacques Gamblin). Il a tout à découvrir et commence
son apprentissage piloté par un autre interne plus âgé et plus aguerri, d’origine
algérienne, Abdel (Reda Katleb). Une nuit qu'il est de garde, Benjamin est
appelé au chevet de Lemoine, un alcoolique, qui se plaint d'une forte douleur.
Faute d'équipement en état de marche, Benjamin se contente de lui administrer
un antalgique. Le lendemain, Lemoine est mort.
Thomas Lilti, médecin de
formation, s’est inspiré de son expérience d’interne pour faire un constat
alarmant de l’état de la médecine en France : personnel surmené, manque de
moyens (y compris matériels ou même techniques), non communication entre
services, tout cela donne une image lamentable, mais réaliste, de l’état des hôpitaux
dans notre pays. Tous ceux qui ont eu, dans ces dernières années, à être confrontés
à une hospitalisation pour eux-mêmes ou pour un de leurs proches peuvent hélas
témoigner que sa description des faits n’est pas exagérée.
S’ajoute à cette description peu
brillante un cas précis, celui d’une patiente âgée atteinte d’un cancer en
phase terminale qui, bien qu’elle ait manifesté son souhait de ne pas être prolongée
et redoute l’acharnement thérapeutique, a omis de laisser ses instructions par
écrit. Or, depuis la loi dite Leonetti, qui était censée améliorer la prise en
compte de la décision des patients en fin de vie, les choses se sont encore plus
compliquées et un patient qui n’a pas rempli ses directives anticipées peut se
retrouver dans la situation décrite dans le film : alors qu’elle a fait
part aux internes de sa décision de vouloir mourir, le service ne tient pas
compte de sa décision après qu’elle a été malencontreusement réanimée après un
arrêt cardiaque. Ne pouvant supporter ses souffrances et ce qu’il considère
comme une trahison de la volonté de la patiente et en accord avec sa famille,
Benjamin la débranche. Cet acte volontaire est considéré comme un assassinat
par ses supérieurs, Abdel et lui passent devant une commission de discipline où
ils menacent d’être tous les deux radiés, sanction qui touchera davantage Abdel
(médecin « arabe ») que Benjamin, fils de patron. C’en est trop pour cet
idéaliste qui tente de se suicider.
Beaux portraits de jeunes médecins
sincères confrontés à un système devenu fou où les indéniables progrès de la
médecine sont mis à mal par une politique absurde où la gestion comptable à court
terme prime sur le respect de l'humain.
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