mardi 26 mars 2024

BOLERO Le mystère Ravel - biopic d'Anne Fontaine (FR-2024)

 


Boléro est un film français réalisé par Anne Fontaine et sorti en 2024. Il s'agit d'un biopic du musicien Maurice Ravel et à son œuvre emblématique, le Boléro.

Résumé

Le film se déroule dans les années 20, peu de temps après la fin de la 1ère Guerre mondiale que le musicien Maurice Ravel (Raphaël Personnaz) a faite comme ambulancier, ne revenant à Paris que pour y enterrer sa mère chérie (Anne Alvaro). Le film est truffé de flash-backs plus ou moins appropriés. Dans une des premières scènes on le voit se préparer à passer le concours du conservatoire où à sa grande honte, il sera recalé, 1er déboire dans une longue série puisqu’alors qu’il est déjà reconnu pour ses compositions depuis 1901, il échouera 5 fois au Prix de Rome. Le film nous montre ses doutes permanents, ses tentatives avortées, sa difficulté à écrire, jusqu’à ce qu’en 1927, l’excentrique danseuse russe Ida Rubinstein (Jeanne Balibar) lui commande ce qui deviendra le Boléro.

La composition du Boléro le plongera, comme celle de toutes ses autres œuvres, dans une angoisse douloureuse. Il finira par écrire une musique de ballet qui, après une 1ère qui fera scandale à l’Opéra de Paris, deviendra l’œuvre la plus connue, la plus adaptée et la plus jouée au monde, éclipsant par sa notoriété et au grand dam du musicien, toutes ses autres compositions.       

A partir de 1933, alors que Maurice Ravel était en pleine gloire, on lui décela une maladie incurable du cerveau et qui se manifesta par des troubles de l’écriture, de la motricité qui l’empêchèrent de transcrire la musique qu’il avait dans la tête.

Les dernières images du film nous le montrent partant pour l’hôpital où il devait mourir, après une opération du cerveau, le 28 décembre 1937 à l’âge de 62 ans.  

Mon opinion

Anne Fontaine nous surprend toujours avec ses réalisations. Du dérangeant, avec des films souvent ambigus comme Nettoyage à sec ou Perfect mothers (à mon avis, son meilleur film), à sa vacharde fable politique Présidents, elle nous a séduits, surpris, voire agacés (avec Gemma Bovery, très moyen). Je n’ai pas été séduit par Boléro. J’aime beaucoup Raphaël Personnaz, que j’avais découvert dans une sympathique comédie, La stratégiede la poussette, puis particulièrement apprécié dans d’autres films comme Quai d’Orsay où il n’a pourtant qu’un rôle secondaire mais que l’on remarque. Mais, même en ayant pris des cours de piano et de conduite d’orchestre, il faut reconnaître qu’il est bien peu crédible en chef d’orchestre. Et pourquoi avoir choisi Jeanne Balibar dans le rôle d’Ida Rubinstein. La flamboyante danseuse avait 41 ans quand elle a présenté Boléro sur la scène de l’opéra, Jeanne Balibar en a dix de plus… et ça se voit. Doria Tillier, dans le rôle de Misia Sert, est un peu plus conforme à l’idée qu’on se fait de la fantasque « Reine de Paris ». Mais si la sauce ne prend pas, ce n’est pas seulement dû au casting mais à un montage hasardeux, où les flash-back intempestifs déconcertent, mais surtout à un rythme trop lent qui font paraître le film épouvantablement long alors qu’il ne dépasse pas deux heures. La seule scène que j’ai vraiment appréciée est, paradoxalement, celle ou Ida Rubinstein triomphe dans son boléro (chapeau au chorégraphe malgré ses emprunts flagrants à Béjart, ce qui n’est pas pour me choquer). Tout le reste est lent, long, et tellement répétitif qu’on se prend à regarder sa montre tous les quarts d’heures.

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