Black Tea est un
film mauritanien co-écrit et réalisé par Abderrahmane Sissako, sorti en
2024. Abderrahmane Sisako était aussi le réalisateur de Timbuktu.
Coproduction internationale entre
la France, la Mauritanie, le Luxembourg, Taiwan et la Côte d'Ivoire, le film
est sélectionné en compétition au 74e Festival international du film de Berlin
qui se tiendra du 15 au 25 février 2024, où il concourra pour l'Ours d'or dès
sa première projection mondiale le 21 février au Berlinale Palast. La sortie en
salles en France est prévue le 28 février 2024.
Présentation
Le jour de son mariage, Aya (Nina
Mélo), une jeune femme d'une trentaine d'années, originaire de Côte
d'Ivoire, refuse de se marier et elle part pour la Chine, à Guangzhou (Canton),
où se trouve une importante communauté noire. Elle y trouve un emploi dans un
magasin d'exportation de thé, dont le patron, Cai (Chāng Hàn) un Chinois
de 45 ans, séparé de sa femme, et père de Li-ben (Michael Chang), un
adolescent décontracté, qui travaille sans trop forcer à la boutique de son
père.
Aux côtés de Cai, Aya apprend à
reconnaître les différents types de thé, à les assembler et elle devient une
experte très appréciée des clients. Sans qu’il y ait d’ambiguïté dans leurs
relations de patron à employée, ils tombent peu à peu amoureux sans toutefois
étaler leurs sentiments pour ne pas choquer leurs communautés respectives, peu
encline à accepter, aussi conservatrice et soumise aux préjugés sociaux et
raciaux l’une que l’autre.
Mon opinion
Le film est beau mais un peu
déconcertant par son montage elliptique : le spectateur, transporté sans
préambule d’un mariage africain raté à une ville chinoise où une importante
communauté africaine s’est recréée un univers exubérant, a du mal à situer les
lieux et les enjeux de la situation mais y parvient, par petites touches
subtiles où peu de mots sont échangés, entre retenue chinoise et bouillonnement
africain. Les choses se compliquent encore lorsque Cai part à la recherche de
sa fille, dont on se demande bien comment elle a pu atterrir dans ce village
isolé du Cap Vert. Etrange film, aux belles fulgurances, mais qui laisse le spectateur dubitatif sur le
propos du réalisateur.
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