La Peste est une
mini-série télévisée franco-belge en quatre épisodes, réalisée par Antoine
Garceau sur un scénario de Gilles Taurand et Georges-Marc Benamou,
et diffusée pour la première fois en France depuis le 4 mars 2024 sur France 2.
Cette dystopie, adaptation du roman d'Albert Camus paru en 1947, est une
coproduction de Siècle Productions et de la société belge Umedia, réalisée avec
la participation de France Télévisions, en association avec Ufund et avec le
soutien du Tax shelter du gouvernement fédéral de Belgique, de la région
Provence-Alpes-Côte d'Azur, du département des Alpes-Maritimes, de la Ville de
Nice et de la métropole d'Aix-Marseille-Provence.
Résumé
La série est censée se dérouler
dans une ville côtière du sud de la France (Nice ou Marseille) en 2030. Nous
sommes en été. Les estivants sont agglutinés sur le sable et profitent du
soleil et de la mer lorsqu’un rat parcourt la plage, effrayant les gens qui s’enfuient.
Un plagiste tente en vain d’arrêter la course de l’animal mais c’est finalement
un chien qui l’interceptera.
De plus en plus de rats morts
sont signalés un peu partout dans la ville, en proie à la canicule et à la
grève des éboueurs.
Le cabinet du Dr. Bernard Rieux (Frédéric
Pierrot) ne désemplit pas de malades atteints d’une forme inconnue de
pneumopathie qui sont dirigés vers l’hôpital de la ville qui, devant l’affflux
de malades, ne parvient pas à faire face.
Les chercheurs, le professeur Castel
(François Marthouret) et son élève Laurence Molinier (Sofia Essaïdi)
alertent les autorités, le maire Pierre Cariou (Bruno Raffaelli), en
tête, qui minimisent les faits et, au lieu de prendre les décisions sanitaires
qui s’imposent, préfèrent augmenter la surveillance et la lutte contre les
opposants.
Sylvain Rambert (Hugo Becker),
un journaliste, venu de la « capitale » (on ne parle pas de Paris),
essaie, tant bien que mal, de comprendre ce qui se passe et est la cible de l’équipe
mafieuse du maire qui cherche à le faire taire.
Finalement, les chercheurs
comprennent qu’ils ont affaire à une épidémie de peste mais les choses que plus
personne ne peut gérer la situation et la seule solution que trouvent les
autorités est de déclarer le blocus de la ville.
Autour de la série
Cette dystopie est une adaptation
libre du célèbre roman d'Albert Camus, un des cinq livres les plus lus au
monde, mais, selon Hugo Becker, qui joue le rôle du journaliste, il ne
s'agit pas d'une transposition classique : « Il y a des personnages tirés du
roman, avec les mêmes problématiques, les mêmes dilemmes, mais reproduire et
faire exactement la même chose que dans le passé n'aurait pas eu grand intérêt.
Ça a déjà été très bien fait, et avec les événements récents comme le Covid,
c'est très intéressant de se positionner dans de l'anticipation, car la série
se déroule en 2029, c'est tout à fait possible, et ça nous parle à tous après
ce qu'on a connu ces dernières années avec le Covid et le confinement ». « La
Peste, c'est une métaphore, une parabole, qui permet d'aborder de multiples
sujets, comme le totalitarisme, le racisme, la télésurveillance, le contrôle de
plus en plus présent » explique l'acteur lors d'une interview réalisée au
festival Canneseries.
Le scénariste et producteur Georges-Marc
Benamou ajoute : « Nous avons fait le choix d'une dystopie pour nous
éloigner de l'œuvre. Celui de créer des personnages importants qui n'existaient
pas, notamment des femmes, rares dans La Peste ». « On ne voulait pas que ça
ressemble au Covid. L'idée c'est donc d'installer la série après l'épidémie de
Covid. Il fallait garder l'authenticité du message de ce livre (…), et en même
temps croiser des préoccupations contemporaines comme les épidémies, le
fascisme contemporain, le totalitarisme, la télésurveillance. Le symbole de La
Peste de Camus c'est l'intolérance, la haine, la dispute plutôt que la parole.
C'était les années noires et un certain fascisme. On a voulu essayer avec Gilles
Taurand de retranscrire cela dans la modernité d'une série. Et tout ça avec
l'appui de Catherine Camus, la fille de Camus, qui adore les séries et
aime les prises de risque ». Pour lui, La Peste de Camus est une inspiration
folle : « Le livre est tellement incroyable, tellement visionnaire qu'il avait
tout vu ».
Mon opinion
J’ai vu cette série en replay sur
la plateforme France.TV. On sait que le roman de Camus, homme de gauche est à
prendre au sens symbolique, l’auteur ayant fait de la peste l’allégorie de tous
les totalitarismes contre lesquels il se battit toute sa vie. J’avais beaucoup
aimé l’adaptation qu’en avait fait Luis Puenzo dans son film La peste (The plague), introuvable depuis sa sortie en 1992, avec la
superbe bande son de Vangelis. J’ai appris qu’une autre adaptation plus récente
(2010), intitulée La Cité (titre original : The city
of shadows), avait été réalisée depuis par le cinéaste québécois Kim
Nguyen mais je ne l’ai pas vue. Il n’y a donc rien de blâmable à ce qu’une
nouvelle adaptation libre en soit fait car ce livre est universel et peut être
lu à plusieurs niveaux.
J’ai bien aimé l’interprétation très sobre de Frédéric Pierrot ainsi que celle d’Hugo Becker (déjà vu et apprécié dans le remake français de l’excellentissime série américaine This is us, Je te promets.
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