Empire of Light est
un film britannique dirigé, écrit et co-produit par Sam Mendes. Présenté
en avant-première au 49ème Telluride Film festival en
septembre 2022, il est sorti aux Etats-Unis en décembre 2022, en Angleterre et
en France en 2023.
Présentation
L’histoire se déroule en 1981
dans une station balnéaire du Kent, dans le sud-est de l’Angleterre. Nous
sommes en pleine période thatchérienne, avec la privatisation brutale des
services publics, des licenciements massifs et des manifestations violentes
dans les mines. On l’a peut-être oublié mais c’est aussi à cette époque que se
déroule le superbe film Billy Elliot.
L’Empire est un cinéma sur le
déclin. Bien qu’il ait perdu beaucoup de sa superbe (il a dû fermer plusieurs
salles, ainsi que son restaurant panoramique et son dancing), il a néanmoins conservé
sa décoration majestueuse et surannée de style Art déco et est animé par
Hillary (Olivia Colman) qui règne sur une équipe de cinq sympathiques
tire-aux-flancs. Un sixième personnage, bien plus antipathique, est représenté
par Donald Ellis, le directeur de l’Empire (Colin Firth), qui abuse de l’état
dépressif d’Hillary, pour satisfaire ses appétits sexuels.
Arrive alors Stephen (Micheal
Ward), un jeune noir épris de cinéma, dont Hillary tombe amoureuse et ils
lient leurs deux solitudes.
L’Empire connaît à nouveau son
heure de gloire lorsqu’il organise l’avant-première du film Les Chariots
de feu. A cette occasion, toute la ville est invitée. Hillary monte sur
scène et fait une déclaration extravagante. Lorsque Donald veut la réprimander,
elle lui jette à la tête, devant son épouse, tous les reproches et la
frustration accumulés contre lui pendant des années.
Après cet éclat, Hillary retombe
en dépression et est internée pendant quelques mois.
Lorsqu’elle revient, elle
retrouve l’Empire, débarrassé de son directeur, redevenu une île de sérénité
relative au milieu du chaos d’une société qui se déchire jusqu’au moment où une
manifestation de skinheads brise les vitres du cinéma et s’en prend à Stephen,
le laissant à demi-mort, étendu sans connaissance sur la moquette du hall.
Mon opinion sur ce film
Comme The Fabelmans, que j’ai beaucoup aimé, ce film est une somptueuse ode au cinéma. A part l’infâme Donald, les personnages, filmés avec beaucoup de délicatesse, sont tous très attachants, en particulier Olivia Colman, dont la prestation a été unanimement applaudie, et celle, remarquée, du charismatique Micheal Ward dans le rôle de Stephen. Outre la mise en scène précise de Sam Mendes, dont on n’oubliera jamais l’exploit de 1917 filmé en un seul plan-séquence, on doit saluer la photo caressante du chef-op’ Roger Deakin qui tenait déjà la caméra sur 1917.
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