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mercredi 27 mars 2024

UNE VIE film dramatique de James HAWES (GB-2024)

 


Une vie (Titre original : One Life) est un film britannique réalisé par James Hawes, sorti en 2023. Il s'agit de l'adaptation de l'ouvrage If It's Not Impossible…The Life of Sir Nicholas Winton de Barbara Winton, revenant sur la vie de son père Nicholas Winton, parfois surnommé le « Schindler britannique ». Ce long-métrage a été présenté en avant-première au festival international du film de Toronto 2023 en septembre, puis au festival du film de Londres le mois suivant. Il est sorti début 2024 sur les écrans français.

Résumé

Le film commence dans les années 90. Un couple âgé, Nicholas Winton  (Anthony Hopkins) et sa femme Grete (Lena Olin) vivent une retraite tranquille dans un cottage retiré de la campagne anglaise. Ils viennent d’apprendre que leur fille Barbara attend un enfant et qu’elle va venir passer sa grossesse chez eux. La maison n’étant pas très grande, la seule pièce disponible est le bureau de Nicholas. Mais celui-ci est encombré de toutes sortes de dossiers et sa femme exige que, pendant le temps où elle va au chevet de sa fille, il débarrasse la pièce pour en faire une chambre.

Grete partie, Nicholas se met à trier ses dossiers et tombe sur une vielle sacoche en cuir, précieusement gardée au fond d’un tiroir de son bureau. Celle-ci contient un dossier qui lui rappelle le souvenir des années où, jeune homme (Johnny Flynn), agent de change londonien que rien ne prédisposait à devenir un héros, il mit sur pied, avec l’aide de sa mère Babette « Babi » Winton (Helena Bonham Carter) un réseau d’évacuation vers l’Angleterre d’enfants de Tchécoslovaquie au début de l’occupation nazie.

Conscient de la valeur historique de ce document, il ne peut se résoudre à le brûler comme les autres. Il l’apporte donc au rédacteur en chef du journal local qui ne lui montre aucun intérêt. Dépité, il en parle lors d’un repas avec son vieil ami Martin Blake. Quelques jours plus tard, il reçoit un appel d’une certaine Elisabeth Maxwell (Marthe Keller) qui l’invite à venir lui présenter ses documents. Elisabeth, historienne de la Shoah est aussi l’épouse du magnat de la presse Robert Maxwell. Elle reçoit Nicholas dans son somptueux château et lui demande de lui confier le dossier. Plus tard, Nicholas est invité à la populaire émission de télévision de la BBC That’s life où son histoire est présentée et où son comportement héroïque pendant la guerre va être révélé.    

Mon opinion

J’ai vu ce film grâce à la recommandation d’une amie qui avait eu la chance d’assister à sa projection en avant-première. Il s’agit de l’adaptation de l’histoire authentique, racontée par sa fille, de Nicholas Winton, qui, en 1938, avec un groupe de résistants tchèques et de quelques amis, mit sur pied un réseau d’évacuation d’enfants réfugiés en Tchécoslovaquie afin qu’ils soient accueillis et adoptés par des familles anglaises. Ils sauvèrent ainsi 669 enfants, pour la plupart juifs, de la déportation et de la mort. Je connaissais bien entendu l’action d’Oskar Schindler par le chef d'oeuvre de Steven Spielberg La liste de Schindler mais je n’avais, comme je pense la plupart des gens, jamais entendu parler de l’action de Nicholas Winton. Celle-ci ne fut d’ailleurs révélée qu’en 1988, dans les circonstances racontées dans le film. Magnifique interprétation d’Anthony Hopkins mais aussi d’Helena Bonham Carter (que les amateurs de la saga HarryPotter connaissent pour son rôle halluciné de Bellatrix Lestrange) , mais aussi la découverte de Johnny Flynn qui interprète sobrement Nicholas Winton jeune.    

 

jeudi 17 mai 2018

AMNESIA film de Barbet SCHOEDER (FR/SUISSE 2015)



Amnesia est l’avant-dernier film de Barbet Schroeder, le réalisateur de More. Amnesia est sorti en 2015 avec, dans le rôle principal, l’actrice Marthe Keller et le jeune acteur allemand Max Riemelt. Le film se déroule à Ibiza.

Résumé

L'action se situe en 1990, un an après la chute du mur de Berlin. Martha (Marthe Keller), allemande, née en 1920, est installée à Ibiza depuis la fin de la guerre. Traumatisé par ce qu’elle a vécu pendant cette période, elle a tout rejeté de l’Allemagne, refusant même de s’exprimer dans sa langue natale.  
Elle fait alors la rencontre d’un jeune musicien techno allemand, Jo (Max Riemelt), qui a loué la maison au-dessus de la sienne. Dans un premier temps, elle lui cache qu’elle est allemande et qu’elle hait son pays. De cette rencontre naissent des liens et une affection réciproque pudique qui les amèneront, l’un et l’autre, à reconsidérer leurs convictions. Lors de la visite de sa mère et de son grand père (Bruno Ganz), Jo découvrira brusquement que la bulle dans laquelle il a été élevé est un mensonge. Quant à Martha, elle fera le chemin inverse et se réconciliera avec son pays, se rendant compte que nier son passé est une forme de lâcheté.

Mon opinion sur ce film

Je n’avais pas vu ce film lors de sa sortie et j’ai profité de sa diffusion sur Arte pour le visionner. J’aime beaucoup Marthe Keller depuis que je l’avais découverte, il y a bien longtemps, au côté de Louis Velle, dans le téléfilm La demoiselle d’Avignon (1972) qui l’avait imposée en France. C’est une actrice fine et racée qui est parfaite dans le rôle de cette musicienne qui a renoncé à tout son passé pour se reconstruire dans un cadre idyllique.

Amnesia  c’est d’abord le nom de la boîte de nuit ou Jo rêve d’exercer ses talents de DJ mais c’est aussi l’amnésie volontaire que s’est imposée, d’une part Martha, et de l’autre la famille de Jo. Une triple amnésie en quelque sorte !   

Malgré sa présence lumineuse, ce film n’est pas un chef-d’œuvre et passe un peu à côté de son sujet. Max Riemelt, qui joue le rôle de Jo, est sympathique mais on croit assez peu à sa sincérité lorsqu’il déclare sa passion à Martha. Quant aux dernières images du film, on tombe vraiment dans le ridicule en découvrant sans transition une Marthe Keller artificiellement vieillie en bonne grand-mère qui reçoit la visite du jeune couple fait de Jo, de sa femme et de leur jeune enfant.

Heureusement, les paysages d’Ibiza, magnifiquement filmés par Luciano Tovoli, directeur de la photographie italien, rachètent quelque peu les maladresses du réalisateur dont le propos reste malgré tout intéressant.

Très belle prestation de Bruno Ganz dans le rôle du grand-père qui, devant l'inflexibilité de cette femme, confesse qu'il a collaboré, contre sa volonté avec les nazis, chose qu'il avait jusque-là caché à sa famille.

On aurait aussi pu attendre mieux de la bande son, assez décevante, aussi bien en ce qui concerne les "compositions" du DJ que les interprétations au violoncelle...