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jeudi 20 mars 2014

MOONRISE KINGDOM de Wes Anderson (USA-2012)



Moonrise kingdom est une comédie américaine de Wes Anderson sorti en 2012 dont le scénario a été écrit par Roman Coppola, le fils de Francis Ford et le frère de Sophia. Le film a fait l'ouverture du 65ème festival de Cannes où il était aussi en compétition.

Synopsis

L'histoire se passe dans les années 60 sur une île isolée au large de la Nouvelle-Angleterre. Une idylle naît entre un jeune garçon de 12 ans, Sam, orphelin, en vacances dans un camp scout, et Suzy, la fille d'une famille vivant dans un phare sur l'île, une jeune fille mal dans sa peau, passionnée de livres fantastiques. Sam et Suzy s'enfuient ensemble et se réfugient dans une crique isolée de l'île où ils passent quelques jours pendant que tous les habitants de l'île les recherchent.

Le film n'est pas traité de manière réaliste mais plutôt comme un conte : les situations et les personnages sont volontairement traités de manière caricaturale et on alterne constamment entre la réalité et le jeu.

Les acteurs

Comme toujours, les jeunes acteurs sont épatants, en particulier les deux héros sur les épaules desquels repose le film, Sam (un acteur inconnu du nom de Jared Gilman) et Suzy (Kara Hayward). Ils éclipsent très largement la prestation des acteurs confirmés que sont Bruce Willis, Bill Murray ou Tilda Swinton...

Mon opinion sur ce film

Le film est une comédie sympathique qui se déroule dans une ambiance gentiment déjantée. La mise en scène, très travaillée, emprunte beaucoup à l'univers de Fellini dont le réalisateur est un fervent admirateur : plans fixes, postures figées des acteurs, attitudes outrées... On pense au Petit Nicolas et aux Enfants de Timpelbach.

Mais, alors que le film ne dure qu'1 h 34, je me suis surpris à plusieurs reprises à regarder ma montre car, malgré toute son inventivité et se atouts, le scénario souffre d'un manque de rythme et surtout, d'un ingrédient indispensable pour moi : l'émotion.

Peut-être suis-je injuste car je ne peux m'empêcher de comparer ce film, vu aujourd’hui, à Indian palace, que il y a quelques jours seulement. Bien que leurs thèmes soient a priori très différents, ces deux films ont des points communs et la comparaison n'est pas favorable à Moonrise kingdom. Si vous n'avez pas la possibilité d'aller voir ces deux films, portez plutôt votre choix sur Indian palace. Vous ne le regretterez pas!

Il était un peu présomptueux de présenter ce film en ouverture du festival de Cannes et de prétendre à une palme d'or, non qu'elles soient toujours à mon goût judicieusement attribuées mais tout simplement parce que ce film ne l'aurait pas méritée.

Mon classement  


Moyen.

mercredi 19 mars 2014

THE GRAND BUDAPEST HOTEL de Wes Anderson (USA-2014)


The Grand Budapest Hotel

The Grand Budapest Hotel est une comédie dramatique britanico-allemande coproduite, écrite et réalisée par Wes Anderson, sortie en mars 2014. Le film s'inspire de différentes œuvres de Stefan Zweig.

Synopsis

De nos jours, dans la république imaginaire de Zubrowka, dans un cimetière abandonné, une jeune fille va se recueillir devant le buste d’un auteur, porteuse d’un de ses livres : The Grand Budapest Hotel. Elle accroche des clés à la statue qui en arbore déjà de nombreuses.
Flash-back en 1985. Un auteur vieillissant explique, face caméra, que l’inspiration ne vient pas aux écrivains de façon continue, mais que les sujets leur sont inspirés par l’observation des événements et les rencontres fortuites.

Nouveau flash-back. Nous sommes cette fois en 1968. Le même auteur, plus jeune de 20 ans (Jude Law) est en villégiature au Grand Budapest Hotel, qui a perdu beaucoup du lustre du prestigieux établissement qu’il a été. Il est intrigué par un personnage esseulé, assis sur un des fauteuils du hall à demi-vide. A ses questions, le concierge répond qu’il s’agit de M. Zero Moustafa, qui n’est rien d’autre que le propriétaire de l’hôtel. Ce dernier remarque l’intérêt que lui porte ce jeune client et l’invite à dîner pour lui conter son histoire et celle de l’hôtel.

Nous sommes alors transportés plusieurs décennies auparavant, dans les années 30 , époque où l’hôtel était un palace réputé. À cette époque, le concierge, M. Gustave (Ralph Fiennes) régnait, sur tout le personnel de l’hôtel, veillant à ce que les moindres désirs des hôtes de marque soient satisfaits avant même qu’ils ne les expriment. Respecté par les employés, il est également très prisé par les veuves âgées dont il s’assure la clientèle fidèle, saison après saison. C’est à cette époque qu’un jeune réfugié d’origine indéterminée, Zero Tony Revolori), devient le nouveau « lobby boy » (ce que nous appellerions un « groom »).   

Peu de temps après l’arrivée de Zero, que M. Gustave prend sous son aile, ce dernier se retrouve impliqués dans une histoire compliquée mêlant assassinat d’une des riches clientes de l’hôtel, la comtesse Desgoffes und Taxis (Tilda Swinton), le vol d'un tableau de la Renaissance (Le « garçon à la pomme »), bataille familiale autour de la fortune de la personne assassinée, etc. sur fond de bouleversements politiques qui vont conduire à la seconde Guerre Mondiale.

A la mort de M. Gustave, Zero qui l’a aidé pendant toutes ces péripéties, devient le propriétaire de l’hôtel.

Mon opinion sur ce film

Je n’avais déjà pas beaucoup aimé le film précédent de Wes Anderson, Moonrise Kingdom, que j’avais trouvé sympathique sans plus. J’y avais cependant apprécié la mise en scène, très travaillée, qui emprunte beaucoup à l'univers fellinien : plans fixes, postures figées des acteurs, attitudes outrées... Bien que ce dernier film n’ait pas une durée excessive, je m’y étais déjà surpris à regarder ma montre à plusieurs reprises. Que dire alors de Grand Budapest Hotel qui m’a paru encore plus long et qui, bien que ce soit, dans l’esprit du réalisateur, une comédie, ne m’a pas fait rire une seule fois ? 

J'ai du mal à comprendre la complaisance dont on fait preuve vis à vis de certains réalisateurs. Sous prétexte qu'ils sont inventifs, on leur passe tout. Convoquer une pléiade d'acteurs de renom (Ralph Fiennes, Jude Law, Tilda Swinton, Saoirse Ronan, Matthieu Amalric, Adrien Brody, Willem Dafoe, Owen Wilson - dont beaucoup sont à contre-emploi ou ne font qu'une rapide apparition, etc.), les placer dans des décors délirants, les mettre dans des situations loufoques, ne suffit pas à faire vivre un scénario plus que faiblard.

Dans le genre déjanté, j'ai mille fois préféré L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet de Jean-Pierre Jeunet, qui n'a pas eu l'heur de plaire aux critiques mais dont je me suis régalé.