The Grand Budapest Hotel est une comédie dramatique
britanico-allemande coproduite, écrite et réalisée par Wes Anderson, sortie en mars
2014. Le film s'inspire de différentes œuvres de Stefan Zweig.
Synopsis
De nos jours, dans la république imaginaire
de Zubrowka, dans un cimetière abandonné, une jeune fille va se recueillir
devant le buste d’un auteur, porteuse d’un de ses livres : The Grand Budapest Hotel. Elle accroche des clés à la statue qui en
arbore déjà de nombreuses.
Flash-back en 1985. Un auteur
vieillissant explique, face caméra, que l’inspiration ne vient pas aux
écrivains de façon continue, mais que les sujets leur sont inspirés par
l’observation des événements et les rencontres fortuites.
Nouveau flash-back. Nous sommes
cette fois en 1968. Le même auteur, plus jeune de 20 ans (Jude Law) est en
villégiature au Grand Budapest Hotel, qui a perdu beaucoup du lustre du
prestigieux établissement qu’il a été. Il est intrigué par un personnage esseulé,
assis sur un des fauteuils du hall à demi-vide. A ses questions, le concierge répond
qu’il s’agit de M. Zero Moustafa, qui n’est rien d’autre que le propriétaire de
l’hôtel. Ce dernier remarque l’intérêt que lui porte ce jeune client et
l’invite à dîner pour lui conter son histoire et celle de l’hôtel.
Nous sommes alors transportés plusieurs
décennies auparavant, dans les années 30 , époque où l’hôtel était un palace
réputé. À cette époque, le concierge, M. Gustave (Ralph Fiennes) régnait, sur tout
le personnel de l’hôtel, veillant à ce que les moindres désirs des hôtes de
marque soient satisfaits avant même qu’ils ne les expriment. Respecté par les
employés, il est également très prisé par les veuves âgées dont il s’assure la
clientèle fidèle, saison après saison. C’est à cette époque qu’un jeune réfugié
d’origine indéterminée, Zero Tony Revolori), devient le nouveau « lobby boy » (ce
que nous appellerions un « groom »).
Peu de temps après l’arrivée de
Zero, que M. Gustave prend sous son aile, ce dernier se retrouve impliqués dans
une histoire compliquée mêlant assassinat d’une des riches clientes de l’hôtel, la comtesse Desgoffes und Taxis (Tilda Swinton), le vol d'un tableau de la Renaissance (Le « garçon à la pomme »), bataille familiale autour de la fortune de la
personne assassinée, etc. sur fond de bouleversements politiques qui vont
conduire à la seconde Guerre Mondiale.
A la mort de M. Gustave, Zero qui
l’a aidé pendant toutes ces péripéties, devient le propriétaire de l’hôtel.
Mon opinion sur ce film
Je n’avais déjà pas beaucoup aimé
le film précédent de Wes Anderson, Moonrise Kingdom, que j’avais trouvé
sympathique sans plus. J’y avais cependant apprécié la mise en scène, très
travaillée, qui emprunte beaucoup à l'univers fellinien : plans fixes, postures
figées des acteurs, attitudes outrées... Bien que ce dernier film n’ait pas une durée excessive, je m’y étais
déjà surpris à regarder ma montre à plusieurs reprises. Que dire alors de Grand
Budapest Hotel qui m’a paru encore plus long et qui, bien que ce soit,
dans l’esprit du réalisateur, une comédie, ne m’a pas fait rire une seule fois ?
J'ai du mal à comprendre la complaisance dont on fait preuve vis à vis de certains réalisateurs. Sous prétexte qu'ils sont inventifs, on leur passe tout. Convoquer une pléiade d'acteurs de renom (Ralph Fiennes, Jude Law, Tilda Swinton, Saoirse Ronan, Matthieu Amalric, Adrien Brody, Willem Dafoe, Owen Wilson - dont beaucoup sont à contre-emploi ou ne font qu'une rapide apparition, etc.), les placer dans des décors délirants, les mettre dans des situations loufoques, ne suffit pas à faire vivre un scénario plus que faiblard.
Dans le genre déjanté, j'ai mille fois préféré L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet de Jean-Pierre Jeunet, qui n'a pas eu l'heur de plaire aux critiques mais dont je me suis régalé.
Dans le genre déjanté, j'ai mille fois préféré L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet de Jean-Pierre Jeunet, qui n'a pas eu l'heur de plaire aux critiques mais dont je me suis régalé.
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