L'Amour ouf est un
drame romantique franco-belge co-écrit et réalisé par Gilles Lellouche,
sorti en 2024. Il s'agit d'une adaptation du roman Jackie Loves
Johnser ? de Neville Thompson, paru en français sous le titre L'Amour
ouf. Le film a été présenté en compétition officielle au Festival de Cannes
2024.
Résumé
Avant le générique, le film
commence par une course poursuite et un affrontement entre gangsters où le
héros (Clotaire adulte) est tué dans une fusillade.
Puis nous sommes ramenés dans les
années 1980 dans le Nord de la France où l’on découvre le début de l’histoire
d’amour entre une jeune fille et un garçon.
L’héroïne, Jacqueline (Mallory
Wanecque), vit seule avec son père (Alain Chabat), installateur de
télévisions, depuis le décès de sa mère. Après des études dans un lycée privé,
elle vient d’intégrer un lycée public où elle tombe amoureuse du petit
délinquant du coin, Clotaire (Malik Frikah). Ce dernier, fils d’un
couple aimant mais dépassé, formé d’Elodie Bouchez (la mère) et de Karim
Leklou (le père, docker), n’est pas un mauvais garçon mais, déscolarisé, il
est à la tête d’une petite bande de bras cassés qui enchaînent les bêtises et
les bagarres.
Après des débuts chaotiques, Jacqueline,
renommée Jackie par Clotaire, vit avec lui une passion dévorante, malgré leurs
différences de milieu et d'aspirations personnelles. La jeune fille, proche de
son père, bonne élève, est fascinée par Clotaire, qui lui, s’enfonce chaque
jour un peu plus dans la délinquance.
Clotaire finit par tomber sous la
coupe d’un mafieux local, La Brosse (méconnaissable Benoît Poelevoorde) qui,
avec sa bande, enchaîne les casses. Le dernier, le braquage d’un camion de
transporteurs de fonds, tourne mal et l’un des convoyeurs est tué par le fils
de La Brosse. Malgré les promesses de La Brosse, Clotaire, qui n’est pas le
responsable du tir, est arrêté et condamné à 12 ans de prison.
Pendant ce temps, Jackie a 25 ans
(Adèle Exarchopoulos). Elle a mûri et n’est plus la jeune fille
romantique qu’on a connue. Ayant laissé tomber ses études, elle est devenue
dure et cynique et a épousé Jeffrey (Vincent Lacoste) avec qui elle mène
une vie bourgeoise qui ne lui convient pas vraiment.
Quand il sort de prison, Clotaire
a 28 ans (François Civil). Il cherche à revoir son premier amour qu’il
n’a pas oubliée. Devenu un vrai dur en prison, il vient demander des comptes à
La Brosse, son ancien « employeur » qui a passé la main à son
fils, Tony (Anthony Bajon), le véritable responsable du meurtre du
convoyeur, qui est devenu un mafieux d’une plus grande envergure que son père. Tony
l’ayant traité avec mépris devant toute sa cour, Clotaire, dont la violence a
été décuplée par la prison, revient dans la boîte de nuit de Tony et commet un
véritable massacre.
L’enchaînement de la violence
aurait pu condamner Clotaire à la fin tragique que nous montrent les premières
images du film si l’influence apaisante de Jackie ne lui avait permis de
retrouver le droit chemin et de revivre l’amour qui l’a lié à elle depuis leur
adolescence.
Autour du film
Le film se déroule dans les
années 1980 et 1990. La bande son, très éclectique, est composée de des Cure,
New Order, Madonna, Nas et Jay-Z7. Le collectif de danse (La)Horde
a chorégraphié plusieurs scènes de danse dont trois seulement ont été retenues
au montage.
Mon opinion
Je connaissais Gilles Lellouche comme acteur mais n’avais encore jamais vu de réalisations de sa part bien que celui-ci soit son 8ème film. Je m’abstiens généralement d’aller voir des films violents mais, dans le film, aucune scène n’est gratuite comme cela arrive trop souvent et, malgré sa violence, Clotaire nous reste sympathique car on comprend, dès le début, qu’il est une victime de cette société hyperviolente dans lequel il évolue depuis son enfance. J’ai beaucoup apprécié le jeu des acteurs, que ce soit Benoît Poelevoorde, méconnaissable en mafieux à la petite semaine, d’Anthony Bajon, en minable et indigne fils de son père. Et bien entendu François Civil, qui est un acteur qui ne m’a jamais déçu. Vincent Lacoste, à contre-emploi, est aussi très bien ainsi qu’Adèle Exarchopoulos qui a trouvé, dans ce rôle ambigu, sa juste place. Mais le meilleur reste pour moi Malik Frikah (Clotaine adolescent) qui est, pour moi, une vraie découverte. J’ai aussi beaucoup aimé les scènes de danse (en particulier celle entre Clotaire et Jackie dans le tunnel et regretté que d’autres chorégraphies réglées par La Horde aient été coupées au montage.
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