Noblesse oblige (titre original : Kind Hearts and Coronets) est un film britannique de Robert Hamer, sorti en 1949.
Présentation
Louis Mazzini (Alec Guiness)
est le fruit d’une mésalliance entre la fille d’un noble anglais, le duc de
Chalfont Ascoyne d'Ascoyne et d’un ténor italien, mort le jour de sa naissance. Sa mère
Edith (Valerie Hobson), rejetée par sa famille, l’a élevé pauvrement
mais dignement dans l’idée qu’un jour il puisse prétendre à l’héritage du titre
et de l’immense fortune des d’Ascoyne. Pour cela, elle lui donne la meilleure éducation
en acceptant tous les sacrifices.
Cette bonne éducation lui permet
de s’élever pas à pas dans la société, d’abord, en étant vendeur dans un
magasin qui fournit la haute société puis parvenant à se faire embaucher au
plus bas niveau dans la banque des d’Ascoyne.
Son but est d’assouvir sa
vengeance contre cette famille qui le méprise en éliminant un à un tous les
prétendants à la succession du duc afin de pouvoir hériter du titre. Il finira
enfin par tuer tuer le duc lui-même lors
d'une partie de chasse, en faisant passer son assassinat pour un accident.
Le soir même de son triomphe, on vient
l'arrêter pour le meurtre du mari de sa maîtresse, seul crime qu'il n'ait pas
commis. Etant donné qu’il est désormais duc de Chalfont, il ne peut être jugé
que par ses pairs de la Chambre des Lords, tribunal d’exception réservé à la
noblesse britannique qui n’est est pas plus clément pour autant puisqu’il est condamné
à mort). En prison, où, en tant que Lord, il bénéficie d’un traitement de
faveur (il dispose de menus spéciaux et d’un majordome), il écrit ses mémoires
dans lesquels il donne le détail de ses crimes.
Le matin même où il doit être
exécuté par pendaison, il est sauvé par le témoignage inattendu de ses
maîtresses. Tout à sa joie d’être libre, il s’aperçoit trop tard, en répondant
à la question d’un journaliste lui demandant s’il comptait publier ses mémoires,
qu’il a oublié le manuscrit contenant tous ses aveux dans la cellule qu’il
vient de quitter.
Commentaire
Le film, d'un humour noir très
britannique, est un des plus représentatifs des grands succès produits par les
studios d'Ealing dans les années d'après-guerre. Avec un cynisme truffé de
références littéraires, il décrit les travers de l'aristocratie anglaise de
l'époque édouardienne à travers les portraits successifs des membres de la
famille d'Ascoyne, tous plus loufoques et dérangés les uns que les autres. Tous
les personnages, y compris féminins, sont interprétés avec une maestria rare, par
l’acteur Alec Guinness.
Je suis allé voir ce film programmé au Navire dans le cadre des séances d’art et d’essai. Je ne pensais pas autant me régaler avec un film en noir et blanc sorti en 1949. A voir impérativement en VO !
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Vu une ou deux fois... et ce billet me donne envie d'un nouveau visionnage! On est rarement déçu avec les films où jour Sir Alec! Dasola avait fait naguère un billet sur un coffret DVD des films du studio Ealing...
RépondreSupprimer(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Merci pour ton commentaire. J'ai adoré ce film que je ne serais sans doute pas allé voir s'il n'avait été programmé au cinéma.
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