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mardi 12 novembre 2024

LOUISE VIOLET drame historique d'Eric BESNARD (FR-BE 2024)

 


Louise Violet est un drame historique français réalisé par Éric Besnard et sorti en 2024. Le film a été présenté en avant-première mondiale au Festival du film français d'Helvétie, en septembre 2024. Il a obtenu le prix du public au Waterloo Historical Film Festival 2024.

Résumé

L’école laïque, obligatoire et gratuite est instaurée en France en 1881.

Près de dix ans après, celle-ci est loin d’avoir conquis les campagnes. Le film se déroule en 1889n soit presque 10 ans après.  Une institutrice, Louise Violet (Alexandra Lamy), est envoyée par le gouvernement dans un village retiré du centre de la France. A son arrivée, loin de l’accueillir avec égards, c’est l’hostilité des habitants qui l’attend. Il n’existe aucune école et tout ce que Joseph, le maire et aussi le plus gros propriétaire terrien du village (Grégory Gadebois) met à sa disposition est une étable abandonnée encore occupée par une vieille vache.

Louise, qui vient de la ville, est confrontée à un monde rural archaïque et brutal où seuls le facteur (Jérôme Kircher) et le curé (Patrick Pineau) savent lire mais, jaloux de leurs prérogatives, ne lui apportent aucune aide. Celle-ci viendra de la seule personne dont on n’aurait jamais imaginé qu’elle puisse devenir son alliée, Marthe, la mère de Joseph (Annie Mercier), une paysanne dure à la tâche, illettrée et bougonne. 

Mais Louise, qui vient de faire 10 ans de bagne pour avoir participé à la Commune de Paris, en a vu d’autres et ne se décourage pas. Elle finira, à force de patience et de ténacité, à gagner peu à peu les paysans à sa cause.

La catastrophe arrivera cependant de la part de Jules (Ernest Mourier), un enfant rejeté par les autres.

Autour du film

 Voici comment le réalisateur Éric Besnard présente son projet qui, à l’origine, devait s’intituler L’école.

« Mes trois premiers films rendaient hommage à mes gouts de cinéphile, et les trois suivants à mes proches (ma mère, ma femme et mon père). Je me suis dit que j’allais laisser mes enfants tranquilles et j’ai décidé de travailler sur mon pays, sur l’identité française et ses spécificités. J’ai commencé à plancher sur le siècle des Lumières, j’ai découvert la création du premier restaurant et ça a donné Délicieux[1]. J’ai alors dit à mon producteur, Christophe Rossignon, que j’avais envie de poursuivre dans cette voie en abordant le concept de République. Qui dit République dit troisième République et qui dit troisième république dit éducation, un thème qui m’est cher depuis longtemps. L’idée de faire un film sur l’école de Jules Ferry, puis sur les premières institutrices envoyées dans les campagnes et projetées dans un monde d’hommes à la fin du 19e siècle est née ainsi. Cette opposition, la rencontre entre deux mouvements, l’un progressiste, et l’autre conservateur, était intéressante. »  

Le film a été tourné en Auvergne. Fin octobre 2022, le lieu du tournage, désormais intitulé Louise Violet, est annoncé à Saint-André-de-Chalencon (Haute-loire) et devrait y débuter fin février 2023, puis mai-juin.

Début novembre 2022, Alexandra Lamy et Grégory Gadebois, ce dernier retrouvant le réalisateur pour la troisième fois après Délicieux (2021) et Les Choses simples (2023), pour interpréter les rôles principaux, l'institutrice et le maire du village.

« Pour Louise, je voulais quelqu’un qui symbolise l’institutrice : sympathique, empathique et issue de la société civile. Alexandra Lamy cochait toutes les cases. (…) Je ne savais pas au départ que le rôle de Louise serait tenu par Alexandra Lamy mais j’ai écrit pour Grégory Gadebois et pour Jérémy Lopez. Deux acteurs avec qui j’avais déjà travaillé deux fois. »Éric Besnard

Le tournage débute fin février 2023 au Puy de Sancy, dans le Puy-de-Dôme, puis à Saint-André-de-Chalencon (Haute-Loire). Il a également lieu à Tiranges pour une ancienne ferme de « Cerces », dans les monts de Cézallier et à Saint-Pierre-du-Champ. Le tournage s'arrête en mars pour revenir en mai aux mêmes endroits. Les prises de vues prennent fin le 24 juin 2023 à Saint-André-de-Chalencon.

Louise Violet est sélectionné dans la section « Grande première » du Festival du film français d'Helvétie, où il est projeté en avant-première mondiale au début de l'après-midi du 15 septembre 2024. Il est présenté, quatre jours après celui-ci, en compétition officielle au Waterloo Historical Film Festival, où il obtient le prix du public.

Mon opinion

On a du mal à croire que les premiers instituteurs, à la fin du XIXe siècle, aient pu affronter des conditions de travail aussi difficiles… Louise Violet est un personnage de fiction, sans doute inspiré de celui de Louise Michel, elle aussi institutrice, communarde engagée, et déportée au bagne et, à son retour en France, toujours aussi combative, plusieurs fois emprisonnée. Louise Violet est une sœur apaisée de ce personnage historique. Elle est admirablement interprétée par Alexandra Lamy, loin de son duo comique avec Jean Dujardin dans Un gars, une fille (1999-2003), qui passe toujours à la télévision et n’a pas pris une ride. Bien qu’elle ait joué depuis dans des rôles plus sérieux (La chambre des merveilles 2023), elle n’avait jamais encore assumé un tel personnage de femme forte et déterminée et elle y réussit parfaitement. Un film à voir ne serait-ce que pour montrer aux jeunes générations pour lesquelles tout est dû la chance qu’ils ont de vivre dans un monde où l’éducation et la culture sont à la portée de tous et où, si on en a la volonté, tout est possible pour se sortir d’une condition défavorisée. La scène qui m’a le plus ému est quand Louise distribue à chacun de ses petits élèves un dictionnaire, le plus beau livre qui soit.    

Dans le même esprit, je vous recommande aussi : 


[1] Personnellement, j’avais beaucoup aimé son film Le goût des merveilles (2015).

mardi 18 juillet 2023

RETOUR CHEZ MA MERE comédie d'Eric LAVAINE (FR - 2016)

  Vu à la télévision


Retour chez ma mère est une comédie française réalisée par Éric Lavaine et sortie en 2016.

Présentation

À 40 ans, Stéphanie (Alexandra Lamy) est contrainte de retourner vivre chez sa mère Jacqueline (Josiane Balasko).

C’est un documentaire sur la « génération boomerang » sur de jeunes adultes confrontés au chômage, qui a donné l’idée à Eric Lavaine de réaliser ce film. C’est une autre forme de « génération Tanguy" caricaturé par le film Tanguy, où de jeunes diplômés restent chez leurs parents soit parce qu’ils n’ont pas encore pu trouver un emploi soit parce que celui-ci est trop mal payé pour pouvoir prendre un appartement indépendant. Pour construire le personnage interprété par Alexandra Lamy, Eric Lavaine s’est aussi inspiré d’une de ses amies, architecte, confrontée à la précarité après avoir perdu un procès.

Ce n’est pas de gaieté de cœur que Stéphanie, jeune femme libre et indépendante, retrouve l’appartement surchauffé de sa mère, ses choix de musique qui ne sont pas les siens, ses habitudes et surtout ses conseils maternels sur la façon de mener sa vie. Chacune va devoir faire preuve d’une infinie patience pour supporter cette nouvelle vie à deux.

Et lorsque le reste de la fratrie, composée de Carole (Mathilde Seigner), en instance de divorce avec Alain, son mari (Jerôme Commandeur) et de Nicolas (Philippe Lefebvre), invités à dîner par Jacqueline qui veut leur présenter Jean (Didier Flamand), son nouveau compagnon avec qui elle veut refaire sa vie, on assiste à un règlement de compte sans pitié où les secrets de famille, les critiques acerbes et les révélations vont se déchaîner.

Du coup, Jacqueline, qui assiste impuissante à ce lavage de linge en famille fait mine de quitter l’appartement.

Mon opinion   

C’est divertissant, même si les poncifs ne nous sont pas épargnés. Josiane Balasko est royale dans son rôle de matriarche qui domine ses rejetons immatures de tout son bon sens et son amour.  

lundi 20 mars 2023

LA CHAMBRE DES MERVEILLES Drame de Lisa AZUELOS (FR-2023)

 

La Chambre des merveilles est un film français réalisé par Lisa Azuelos, sorti en 2023. Ce film est l'adaptation du premier roman de Julien Sandrel, paru en 2018 chez Calmann-Lévy. Ce livre a aussi été adapté au théâtre et en BD.    

Présentation

Thelma (Alexandra Lamy) élève seule Louis « Loulou » (Hugo Questel), son fils de 13 an. Elle travaille dans un entrepôt et a toujours son patron sur le dos. A part quelques petites anicroches au collège, Louis est un bon élève.

Un jour, alors qu’elle l’amène au collège, Louis se fait renverser alors qu’il faisait du skate-board et se retrouve dans le coma.

Désespérée, Thelma passe tout le temps qu’elle peut à son chevet, relayée par sa mère Odette (Muriel Robin) jusqu’au jour où elle découvre, dans la chambre de son fils, un carnet qu’il a illustré de dessins de manga et sur lequel il a noté une liste de « choses à faire avant la fin du monde ».

Thelma se met en tête de réaliser ces souhaits en espérant que, si elle y parvient, Louis se réveillera du coma.

Parmi eux, il y a celui de faire dédicacer sa planche de skate par son auteur de manga fétiche, un Japonais, aller nager avec des baleines, réaliser une dangereuse compétition de skate, mais surtout rencontrer son père qu’il ne connaît pas…

Avec la complicité de sa mère qui, pendant son absence, reste au chevet de Louis, Thelma va réaliser les souhaits de son fils.

Mon opinion

On connaît surtout Alexandra Lamy (bien qu’elle ait tourné dans une 40e de films) pour la série télévisée humoristique Un gars, une fille (1999-2003), où elle formait un couple à la scène et à la ville avec Jean Dujardin (qu’elle appelait déjà « Loulou »). Elle a fait du chemin depuis et a pris de la bouteille et ce film lui a donné, à mon avis, l’un de ses plus beaux rôles. Elle y est la mère par excellence, une jeune femme un peu débordée qui, bien qu’elle fasse tout pour comprendre et aimer son ado, passe à côté de lui, de ses attentes et de ses désirs profonds. Il faut ce terrible accident pour qu’elle le découvre, qu’elle découvre ses rêves et ses amis, et au fond, se révèle aussi à elle-même. Je voudrais. Ce film est aussi une révélation pour Liza Azuelos qui ne nous avait pas, jusque-là ébloui par ses réalisations très moyennes, comme Lol ou Dalida… Le film doit beaucoup au choix des musiques (Bonjour Meow, London Grammar, etc.) et des scènes magiques, comme celle où Thelma, à son retour du Portugal, projette au plafond de la chambre de Louis les images de sa nage avec les baleines, ou celle du survol de l’Ecosse aux îles Shetland en hélicoptère. Je dois aussi saluer la présence de Xavier Lacaille dans le rôle d'Etienne, l'éternel étudiant, que j'avais découvert en irrésistible assistant parlementaire euroéen dans la décapante série Parlement. La fin du film, trop convenue, est un peu superfétatoire et je m’en serais volontiers passé mais La chambre des merveilles est malgré tout un magnifique film que je n’hésiterai pas à classer parmi les « feel good movies ».