Abdel et la Comtesse est
un film français d'Isabelle Doval sorti
en 2018.
Résumé
Au décès du comte de Montarbie d’Haus,
sa femme, la comtesse (Charlotte de Turckheim), doit organiser la succession du
titre et du domaine. Bien qu’elle ait une fille, Blanche (Margaux Chatelier),
qui ne demande qu’à reprendre les rênes du domaine, la tradition interdit aux
femmes de « maintenir », ce rôle devant être assumé par un homme de
la famille. Le fils, Pierre-Anne (Bertrand Usclat) étant dans les ordres, le
seul mâle disponible est Gonzague (Mathieu Simonet), un neveu né d’une
mésalliance, qui n'a d'autre ambition que de dépecer le parc pour en faire une juteuse affaire immobilière.
Un jeune cambrioleur spécialisé
dans le vol d’œuvres d’art, Abdel (Amir El Kacem) profite de la visite de la
comtesse au centre de réinsertion pour jeunes délinquants où il est emprisonné
pour s’introduire dans le coffre de son 4 X 4 et s’échapper.
Il tente de s’enfuir à son
arrivée au château, mais Blanche, qui poursuit un sanglier, lui tire dessus.
La comtesse, sa fille et Fanny, leur
gouvernante (Anne Consigny) soignent le jeune homme tout en prenant la
précaution de l’enfermer dans une chambre isolée.
Mais, en bon cambrioleur, la
serrure ne lui résiste pas longtemps et il arpente bientôt le château, dressant
l’inventaire de tous les objets de valeur qu’il contient.
Découvrant ses talents et – aussi
étonnant que cela paraisse – son honnêteté et son sens de l’honneur, la
comtesse va s’en faire un allié pour contrer Gonzague et le démasquer.
Autour du film
Le film joue sur une thématique qui
n’est pas nouvelle : celle du choc des cultures et des générations. Ici,
il s'agit plus précisément de la confrontation entre les manières raffinées et
passablement surannées de la noblesse et le franc-parler d'un jeune des cités.
L’idée du film a été proposée par les producteurs Amélie de Chassey et Pierre
Kubel, qui ont co-écrit le scénario, à la réalisatrice Isabelle Doval. Amélie
de Chassey s’est inspirée de l’histoire de sa famille pour écrire le scénario.
Le film a été tourbé au château
de Blossac en Ile-et-Vilaine datant du XVIIe siècle.
Charlotte de Turckheim, elle-même issue d’une vieille famille aristocratique alsacienne, est à l'aise dans ce rôle qu’elle avait déjà
incarné en 2006 dans Les Aristos (2006), où elle se moquait déjà des travers de
la noblesse.
Mon opinion sur ce film
Certes ce film n’est pas un chef
d’œuvre et n’évite pas certains poncifs voire quelques scènes un peu ridicules
qu’on aurait pu nous épargner (par ex. la scène où Charlotte de Turckheim est
déguisée en « rebeu »). Les dialogues sont bien écrits et on évite la
vulgarité (voir la leçon que fait à Abdel la comtesse sur la différence entre "grossièreté" et "vulgarité"). Les épisodes cocasses naissent de l’affrontement entre deux mondes
totalement étrangers l’un à l’autre : celui d’une noblesse sur le déclin dont
le code d’honneur rejoint de manière inattendue celui d’un petit voyou.
Globalement,
c’est une honnête comédie où l‘on rit de bon cœur. Très bonne prestation de
Charlotte de Turckheim mais surtout d’Amir El Kacem, très jolie surprise dont
la biographie nous apprend qu’après être passé par le Cours Florent, il a été
admis au Conservatoire supérieur d’art dramatique de Paris dont il est sorti
diplômé et que, depuis 2011, il a tourné pas moins de 9 films et téléfilms ou
de séries télé. Gageons que le rôle d’Abdel lui ouvrira les portes d’autres films où son jeu naturel et sincère lui permettra de faire une carrière digne
d’un grand acteur.
Films à voir dans le même esprit :
- Tu honoreras ta mère et ta mère
- La stratégie de la poussette
- La famille Bélier
- 100 % cachemire
- Intouchables
- Comme des frères
Il m’a l’air d’être un excellent film. Je ne l’ai pas encore vu. Donc, je l’ajoute à ma liste et je le regarderai ce week-end. Merci pour le synopsis et la bande-annonce !
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