Box 27 est un téléfilm dramatique
français diffusé sur France 2 le 1er février 2017. Produit par
Adrénaline, à partir d'un scénario écrit par Mikaël Olivier et Viviane Moore et réalisé par Arnaud Sélignac.
Synopsis
Après la mort de sa femme, Vincent
Cassagne (Eric Elmosnino) a perdu
son emploi et son logement et doit élever seul son fils de 10 ans, Tom (Marius Blivet). Malgré tout, il essaie de tenir la tête hors de l'eau en travaillant au noir comme manutentionnaire. Tom ne manque de rien, surtout pas de l'amour de son père. Pour leur éviter d'être à la rue, Vincent loue un box, le Box 27, dans un parking. Bien qu'il n'y ait ni chauffage, ni eau ni électricité, il a aménagé le box de manière à offrir à Tom une vie aussi normale que
possible. Tom ne manque de rien surtout pas de l’amour de son père. Il est
propre, va tous les jours à l’école, et mène une scolarité brillante. Personne,
ni parmi ses camarades, ni parmi les enseignants, ne se doute une minute des
conditions dans lesquelles lui et son père vivent… Tout se passe aussi
normalement que possible jusqu’à ce qu’une dénonciation déclenche une enquête
des services sociaux. Heureusement, Patricia, l’assistante sociale chargée de l’enquête,
jouée par Zabou Breitman, fait
preuve d’humanité et essaie de retarder au maximum l’intervention de la
justice. Mais une de ses collègues, à qui elle a, dans un moment de doute,
confié la situation dramatique de Vincent et de Tom, juge que l’attitude de
Patricia est irresponsable et elle la dénonce. Patricia se voit retirer le
dossier et est mise à pied. La police intervient alors que Vincent revient à
son refuge en compagnie de son fils. Il s’enfuie avec Tom et ils passent tous
les deux une première nuit dans la rue. Le lendemain, Vincent, se rendant
compte qu’il ne peut pas imposer une vie d’errance à son fils, va le déposer devant
le domicile de Patricia. Celle-ci, désemparée, n’a pas d’autre solution que de
le faire prendre en charge par un foyer pour enfants. A partir de là, Tom
devient mutique et coupe les ponts avec tous ses camarades, en particulier avec
son meilleur ami, Mathis (Clovis
Couillard), qui ne comprend pas pourquoi Tom ne lui adresse plus la parole.
Patricia cherche alors à retrouver Vincent qui est devenu un SDF jusqu’à ce que
celui-ci, qui a cédé à la tentation de boire, soit pris d’un coma éthylique et conduit aux urgences.
Devant une telle détérioration de
la situation, le directeur des services sociaux, se rendant compte qu’il n’a
pas su gérer la situation, vient rechercher Patricia et lui confie à nouveau le
dossier. Celle-ci mobilise les parents d’élèves et les enseignants et une
solution est trouvée pour donner un emploi à Vincent afin qu’il puisse se voir
confier à nouveau la garde de son fils.
Ce film était suivi d’un débat,
animé avec beaucoup d’humanité et de professionnalisme par le hournaliste
Julian Bugier. Parmi les invités, d’anciens SDF qui s’étaient sortis de la
misère ont pu témoigner en présence de représentants d’associations d’aide aux sans-abris
(Fondation Abbé Pierre, ATD Quart Monde), d’une assistante sociale, d’un
sociologue, d’un juge pour enfants, de la ministre du logement…
Mon opinion
J’ai été touché par ce film qui dégage
une profonde émotion de la première à la dernière image ; à travers le
portrait de ce père aimant, qui fait tout pour s’en sortir et assurer à son
fils le nécessaire, il rend bien compte de la précarité qui guette chacun d’entre
nous pour peu qu’on soit victime d’un accident de la vie. Sans doute le film n’est-il pas exempt de
critiques mais il a le mérite d’attirer l’attention sur la fragilité d’une société
où la réponse institutionnelle est brutale et inadaptée. Les acteurs, en
particulier Eric Elmosnino (qui a obtenu le prix de meilleure interprétation
masculine au Festival de La Rochelle) et surtout le petit Marius Blivet, qui
joue le rôle de son fils, sont remarquables.
La musique originale de Fabrice
Aboulker (primée elle aussi) accompagne le film avec délicatesse. La chanson finale, « What if »,écrite par Pascal Stive et interprétée par Ben Ricour, souligne la détresse que
ressent le spectateur face à une telle situation.
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