Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
Last Christmas, est
une comédie romantique de Noël américaine réalisée par Paul Feig, sortie en 2019.
Le titre du film est inspiré de la célèbre chanson Last Christmas écrite
par George Michael alors qu’il faisait partie du groupe Wham!
Résumé
Kate (Emilia Clarke, découverte dans Avant toi), travaille
dans un magasin d’objets de Noël dirigé par la rigide « Noëlle » (Michelle
Yeoh). Mais son rêve est d’être chanteuse et elle passe audition sur
audition, accumulant échec sur échec. Fâchée avec sa mère Petra (EmmaThompson), originaire d’Europe de l’Est, qui l’étouffe, et en froid avec sa
sœur Marta, elle préfère squatter chez ses amis plutôt que de rentrer chez
elle. Mais, considérée comme trop gaffeuse et sans-gêne, elle risque de se retrouver
à la rue. Elle est alors abordée par Tom (Henry Golding), un jeune
livreur à vélo, qui apparaît dès qu’elle pense à lui.
Plus tard dans le film on
comprend pourquoi sa mère la couve à ce point : Kate a été gravement malade au Noël précédent ("Last Christmas") et elle n'a dû sa survie qu'à une greffe du coeur reçue d'un donneur anonyme.
Tom apparaît et disparaît sans
explication. Il lui dit travailler dans un foyer pour SDF mais, lorsqu’elle s’y
rend, personne ne le connaît. Comme il n’a pas de téléphone, elle ne peut l’appeler.
A chacune de leurs rencontres, il la promène dans des lieux secrets de Londres
et lui montre un côté positif de la vie. On comprendra à la fin du film
pourquoi Tom est si mystérieux.
Mon opinion sur ce film
Un film tout public sympathique et joyeux. Très jolie comédie romantique
enlevée et colorée qui nous promène dans un Londres débordant de décorations et
d’illuminations de Noël sans toutefois que l’on oublie de nous montrer, au
hasard d’une rue, la misère des SDF. Sans être, à proprement parler, un film
musical ou une comédie musicale, le film est irrigué par la musique et
plusieurs morceaux de Wham ! et de George Michael.
Mise à jour du 04/09/2017 : Je suis très triste de constater qu'à l'instar d'Ingrid Betancourt en Colombie, pour la libération de laquelle j'avais milité, Aung San Suu Kyi a beaucoup déçu depuis son élection à la présidence de la République birmane. C'est pourquoi je fais mon mea culpa et que je supprime tous les posts (à part celui-ci) que j'ai publiés sur elle. The Lady est un biopic
franco-britannique-malaisien réalisé par Luc Besson mettant en scène Michelle
Yeoh dans le rôle d'Aung San Suu Kyi et David Thewlis en Michael Aris, sorti en
2011.
Synopsis
Le film décrit la vie d’Aung San
Suu Kyi, chef de l’opposition au régime militaire birman depuis 1990, date à
laquelle, revenue en Birmanie pour assister aux derniers moments de sa mère
mourante, elle a été portée à la présidence du parti d’opposition, la Ligue
nationale pour la démocratie, qui a gagné haut la main les élections générales
organisées par la junte au pouvoir depuis 1962 mais s'est vue privée de sa
victoire par les militaires.
Le film commence par l’assassinat
du père d'Aung San Suu Kyi, héros de la lutte de son peuple contre l’occupant
anglais, alors qu’elle n’avait que trois ans, puis son retour à Rangoon pour
soigner sa mère mourante, et ensuite sa longue lutte pour le retour de la
démocratie dans son pays. La partie la plus émouvante est celle où son mari, un
universitaire anglais, lui fait obtenir le Prix Nobel de la Paix (1991).
Assignée à résidence, elle ne peut qu’entendre sur un transistor (l’électricité
lui ayant été coupée) le discours de remerciements que son fils aîné prononce
depuis Oslo. Le film s’interrompt en 1999 à la mort de son mari qui s’éteint
d’un cancer à Oxford. Jusqu’au dernier moment, elle et lui font des demandes
pour se revoir avant l'échéance finale mais toutes sont impitoyablement
rejetées.
Seule une brève annonce faite
avant le générique de fin parle de l’évolution de la situation birmane. Depuis
novembre 2010, l’assignation à résidence d’Aung San Suu Kyi a été levée. En décembre 2011, elle a reçu
Hillary Clinton et de nombreuses personnalités occidentales lui ont rendu
visite (dont l’ambassadeur de France pour les droits de l’homme). La Birmanie
est cependant toujours sous le contrôle de la junte militaire et la liberté ne
fait pas encore partie de la vie quotidienne des Birmans. Ce film n’apportera
bien entendu ni la libération d’Aung San
Suu Kyi ni la démocratie en Birmanie
mais il aura eu le mérite de faire découvrir au monde la situation en
Birmanie. Cependant, en 2014, rien n’est encore gagné dans ce pays, les
militaires, même s’ils ont quelque peu relâché l’étau, sont toujours aussi
puissants et l’attitude, depuis sa « libération » d’Aung San Suu Kyi,
a fait l’objet de critiques.
L’actrice qui joue le rôle d’
Aung San Suu Kyi,Michelle Yeoh, est de
nationalité malaisienne. Bien qu’elle ait derrière elle une carrière d’actrice
importante (plus de 30 films), elle était surtout connue jusque-là pour ses
rôles dans des films d’action ou de seconde zone. Elle est extraordinaire dans
le rôle d’Aung San Suu Kyi, aussi mimétique que l’avait été Helen Mirren dans celui de la reine Elisabeth
dans le décapant film The Queen de Stephen Frears.
Tournage
Les premières images du film ont
été tournées pendant l’été 2010 en caméra numérique et en secret en Thaïlande
car le réalisateur craignait que, s’il révélait son projet, les autorités
birmanes ne fassent pression sur leur voisin, où la démocratie est fragile, pour
que le tournage ne soit entravé. Puis, il y est retourné, entouré d’une équipe
plus conséquente, à l’automne 2010 pour finir de tourner les images
complémentaires, l'incrustation des scènes avec les acteurs devant se faire
ensuite en studio en France. Une partie du film a aussi été tournée à Oxford et
dans les studios français de Bry-sur-Marne.
Le 22 juin 2011, l’actrice Michelle Yeoh, arrivée à Rangoon, s’est vue
expulser du pays sans autre explication et on lui a annoncé qu’elle faisait
désormais partie de la « liste noire » des personnes interdites de séjour en
Birmanie.
Impact du film
Le film a eu un impact non
négligeable. A-t-il fait avancer les choses en Birmanie ? Il ne le semble
pas. Espérons, non pour grossir le portefeuille de Luc Besson, déjà très bien garni, mais pour
la notoriété d’ Aung San Suu Kyi et de son combat, qu’il servira la cause de la
démocratie partout dans les pays où elle est insuffisante et particulièrement
en Birmanie. Je ne sais pas ce que le réalisateur-producteur compte faire des
bénéfices engrangés par le film, car il ne fait pas de doutes qu'il y en aura.
Je lui suggère de les reverser à une organisation non-gouvernementale qui lutte pour la démocratie et les droits de
l'homme.
Mon opinion sur ce film
Je ne cache pas que je suis allé
voir The
lady un peu à reculons et uniquement parce qu’il traitait de la vie
d’Aung San Suu Kyi, l’opposante birmane. En effet, cela fait longtemps que la
trajectoire du réalisateur de Subway (1985) et du Grand Bleu (1988), qui ont été et restent parmi mes films-culte, m'est
devenue étrangère. En effet, outre le fait qu’il n’a pas produit ou réalisé un
seul bon film depuis ces deux magnifiques réussites, ses films postérieurs ont
été pour moi, soit des ratages complets (Atlantis, 1991, qu’on attendait
comme une suite du Grand Bleu est un sous-Monde du silence), soit des films
tout juste passables malgré les gros moyens mis pour les réaliser (Le
Cinquième élément, 1997 est un mauvais film de science-fiction; Jeanne
d’Arc (1999), un pensum, sans parler d'Angel-A (2005), totalement
passé inaperçu ou de la pénible série d'Arthur et les Minimoys (2006 à
2010). Bref, j’avais totalement perdu le contact avec Besson en tant que
réalisateur depuis ses réussites du début.
En tant que personnalité, il
m'était encore plus devenu insupportable en raison de ses prises de position en
faveur de la loi Hadopi, à laquelle je suis farouchement opposé car elle
contribue au fliquage de notre société, de son ignoble procès contre la
décapante revue de cinéma Brazil, et
surtout ses amitiés politiques affichées (pro-Sarkozystes). Bref, nous n’étions plus du tout
sur la même longueur d’ondes depuis bien longtemps.
C’est ce qui explique ma
réticence à aller voir ce film. Mais comme il n’y a que les imbéciles qui ne
changent pas d’avis, je dois reconnaître que c’est un film remarquable, autant
du point de vue de son propos que de celui du cinéma et j’encourage tous ceux
qui ne l’ont pas vu à le voir.
Les Orphelins de Huang Shi
(The Children of Huang Shi) est un
film dramatique historique réalisé par Roger Spottiswoode. Il est sorti en
France le 11 juin 2008.
Synopsis
Le film est inspiré de l’histoire
vraie de George Aylwin Hogg, un journaliste anglais, correspondant de l’Associated
Press, qui assista au conflit sino-japonais (1937-1945). Avec l’aide d’une
infirmière américaine (inspirée de la
néo-zélandaise Kathleen Hall) et d’un résistant chinois, il sauva la vie de 60
orphelins chinois en les conduisant pendant plus de 1100 km en suivant la route de la soie à travers la Chine orientale
et la chaîne montagneuse de Liu Pan Shan, pour se mettre hors d'atteinte de
l'armée impériale japonaise.
Je n’aime pas trop les films de
guerre mais j’ai regardé celui-là, qui passait hier soir sur France Ô, parce
que le rôle principal était tenu par Jonathan Rhys-Meyers, un acteur que j’apprécie
particulièrement. Il y joue le rôle de Hogg, le journaliste qui sauve les
enfants et mourra du tétanos un mois avant la fin du conflit. Radha Mitchell, dont
le visage et les expressions m’ont plusieurs fois évoqué Nicole Kidman, quant à
Michelle Yeoh, qui a incarné magnifiquement la résistante birmane Aung San Suu
Kyi dans The Lady de Luc Besson, elle joue
ici, avec une classe sans égale, le rôle d’une tenancière de fumerie d’opium au
grand coeur.
J’ai trouvé ce film, qui raconte
des événements réels, absolument magnifique, non seulement pour ses paysages à
couper le souffle (dans la 2ème partie) mais pour son contenu. Une
fois de plus je suis en désaccord profond avec la critique négative de Mathilde
Blottière dans Télérama :
«Gentiment pompier, Les Orphelins de Huang Shi déploie artillerie
lourde et pathos à grande échelle. A chaque séquence ou presque, sa terrible
leçon de vie, portée par des personnages faussement ambigus et vraiment lisses
: le journaliste n'a aucun défaut si ce n'est l'intrépidité, l'infirmière est
un intimidant monument d'abnégation et de courage... Reste que Roger
Spottiswoode (Under fire, Demain ne meurt jamais) demeure un bon faiseur,
capable de réussir des scènes d'action à couper le souffle (la tuerie de
Nankin, notamment) et de tirer le meilleur parti des paysages grandioses. Même
boursouflée, la fresque demeure efficace, sauvée par le rythme et la science du
récit. »
Quel dommage car, pour une fois
que France Ô ne nous sert pas une énième resucée de « Plus belle la vie »
ou de « Pablo Escobar », on aurait eu la chance de voir un beau film.