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jeudi 19 janvier 2023

LES BONNES ETOILES Film de Hirokazu KORE-EDA (COREE DU SUD 2022)

 


Les Bonnes Étoiles est un film sud-coréen écrit, réalisé et monté par Hirokazu Kore-eda, sorti en 2022. Après La Vérité (2019), il s'agit de son deuxième film réalisé hors de son pays natal, le Japon. Le film a été présenté en compétition au Festival de Cannes 2022. Il a remporté le prix du jury œcuménique et le prix d'interprétation masculine pour Song Kang-ho.

Présentation

De nuit, sous la pluie, une jeune fille apporte un bébé qu’elle dépose devant la « boîte à bébés » d’une institution religieuse et s’en va. Deux femmes (qui s’avèrent être des policières) surveillent ses agissements depuis une voiture. L’une des policières va chercher le bébé et le dépose dans la « boîte à bébés ». A l’intérieur de l’institution, un jeune homme qui y fait du bénévolat s’empare du bébé et l’emmène chez lui ou, plus exactement au pressing où il travaille avec un homme plus âgé. On comprend alors que les deux hommes font du trafic d’enfants et sont sous la surveillance de la police.

La jeune mère s’est ravisée et réclame son bébé. Il s’ensuit alors un road-movie mi-triste mi-comique à travers le pays où les trois protagonistes, auxquels se mêle un jeune enfant dégourdi qui s’est enfui d’un orphelinat, à travers le pays pour proposer le bébé successivement à deux couples.

Le 1er couple est recalé car notre trio comprend qu’ils ne sont pas là pour adopter eux-mêmes mais pour revendre le bébé à leur tour. La transaction échoue aussi pour le 2ème couple, pourtant cette fois sincèrement désireux d’adopter l’enfant, suite à l’intervention de la police.

Mon opinion   

Les « bonnes étoiles », c’est ce quatuor de « bras-cassés » (la jeune mère, les deux complices, le petit garçon), certes embarqués dans un trafic, mais malgré tout désireux que l’enfant trouve un foyer aimant.

Je ne suis pas un grand adepte des films asiatiques. Il y a quelques années, j’avais vu Poetry, un autre film sud-coréen qui m’avait marqué par son esthétique mais, comme je l’ai écrit dans ma critique, j’étais resté extérieur et n’avais pas ressenti d’émotion en regardant ce film, tant cette civilisation me reste étrangère.

Il en est de même avec Les bonnes étoiles où les situations sont trop différentes des nôtres pour qu’on se sente vraiment concerné.   

dimanche 29 décembre 2019

LA VERITE film de Hirokazu KORE-EDA (FR-JP 2019)



La Vérité est un film franco-japonais réalisé par Hirokazu Kore-Eda (le réalisateur d'Une affaire de famille), sorti en 2019. Il a été présenté en sélection officielle et en ouverture de la Mostra de Venise 2019.

Résumé

Fabienne (Catherine Deneuve), actrice en fin de carrière, vient de publier son autobiographie sous le titre « La vérité ». A cette occasion, sa fille Lumir (Juliette Binoche), scénariste à Los Angeles, a fait le voyage depuis les Etats-Unis avec son mari Hank, acteur (Ethan Hawke) et sa fillette Charlotte (Clémentine Grenier) pour passer quelques jours avec sa mère dans la grande maison familiale, située à Paris, à côté de la prison de la Santé.

Fabienne vit avec Jacques (Christian Crahay) et Luc, son assistant homme à tout faire (Alain Libolt) qui l’accompagne depuis des années et s’occupe de son planning, de ses rendez-vous, etc.
Dès le début, on comprend que la relation entre Fabienne et sa fille n’ira pas sans anicroche car Lumir reproche à sa mère de l’avoir fait passer au second plan dans sa vie. Elle semble avoir été élevée et choyée par une mystérieuse Sarah (dont on ne saura rien, si ce n’est qu’elle aussi était actrice et que Lumir, qui lui portait beaucoup d’affection, rend sa mère responsable de sa mort).

En parallèle, Fabienne tourne un film dans lequel elle incarne la fille d’une femme qui ne vieillit pas.

Mon opinion

Ce film pourrait presque être considéré comme un biopic de Catherine Deneuve. Il rappelle beaucoup les deux précédents films où elle apparaît (Fête de famille et La dernière folie de Claire Darling) où les non-dits et les règlements de compte familiaux s’étaient déjà invités dans le scénario. Une fois de plus, Deneuve fait du Deneuve avec un superbe détachement, effaçant du même coup les autres acteurs, y compris Juliette Binoche, sans parler des hommes, totalement ringardisés et sans la moindre épaisseur. 

Mais un énième film sur la fin de carrière d’une actrice et les dégâts que fait une telle trajectoire sur sa famille, était-il bien nécessaire ? On aurait pu ajouter au titre un point d’interrogation : La vérité ?  Car le spectateur sort de ce film avec une question. Dans ses mémoires, Fabienne a-t-elle sciemment trahi la vérité ou croit-elle à ses propres mensonges, tellement elle s’est identifiée à l’actrice qu’elle a été et est toujours ?    

vendredi 11 janvier 2019

UNE AFFAIRE DE FAMILLE film de Hirokazu Kore-eda (J-2018)

Film vu dans le cadre du Festival Télérama (16-22 janvier 2019)


Une affaire de famille est un film japonais réalisé par Hirokazu Kore-eda, sorti en 2018. Le film a remporté la Palme d'or au Festival de Cannes 2018.

Résumé

Au Japon, la famille Shibata est pauvre et complète ses maigres revenus par de menus larcins chez les commerçants ou dans les supermarchés. Les cinq membres de la famille vivent dans une minuscule maison appartenant à Hatsue, la grand-mère, qui prend soin de chacun. On se rend vite compte que ce que l’on prend au début pour une famille biologique n’en est pas une mais plutôt l’adjonction hasardeuse de destins malheureux.

Outre la « grand-mère », Hatsue, la « famille » se compose d’Osamu, qui travaille sur un chantier de construction, de Nobuyo (sa compagne), employée dans une blanchisserie, d’Aki, une adolescente vivant de ses charmes, de Shôta, un jeune garçon qu’Osamu et Nobuyo ont recueilli alors que, bébé, il avait été abandonné dans une voiture.    

Lorsque le film commence, Osamu et Shota reviennent à la maison après avoir volé de la nourriture dans un supermarché. Il fait nuit et froid et ils tombent sur Juri/Yuri, qui s’est enfuie de chez elle à cause de mauvais traitements que lui infligeaient ses parents biologiques et ils la ramènent chez eux.

Tous partagent les maigres ressources mises en commun en espérant des jours meilleurs.

Mon opinion

Bien que l’histoire se déroule dans un pays dont nous avons souvent du mal à comprendre les codes, on ne peut qu’être ému par la situation de ces pauvres gens qui semblent vivre heureux… Les situations qui nous sont présentées ne sont pas si éloignées des personnages de Guédiguian dans Marius et Jeannette (1997) ou Les neiges du Kilimandjaro (2011) ou par Aki Kaurismaki dans Le Havre (2011). Malgré ce message, que l’on comprend, le film m’a paru très formel, terriblement lent et long. L’histoire de cette famille de bras-cassés m’a aussi beaucoup fait penser à un film italien vu récemment, Heureux comme Lazzaro, la poésie et la fantaisie en moins.