Les Yeux de sa mère
est un film français réalisé par Thierry
Klifa, sorti en 2011.
Synopsis
Mathieu Roussel (Nicolas Duvauchelle) est écrivain. Son
premier livre, Palimpseste, a connu un beau succès mais, depuis, il gagne
sa vie en écrivant des biographies non autorisées et volontiers sulfureuses de
stars. Pour son dernier livre, il a décidé de s'infiltrer dans la vie de la
célèbre journaliste Lena Weber (Catherine Deneuve), qui présente depuis 15 ans le journal de 20 heures. Il se fait
alors engager par elle comme assistant et, profitant de la confiance qu'elle
lui témoigne, il rassemble des informations sur les côtés cachés de sa vie.
En effet, la fille de Lena, Maria
Canalès (Géraldine Pailhas), qu'il a
connue au début de sa carrière de danseuse étoile, n'a pas de très bonnes
relations avec sa mère qu'elle ne voit pratiquement jamais car elle a passé une
partie de sa vie en Espagne, élevée par sa tante Judit (Marisa Paredes).
Maria, quant à elle, après la
mort de son père, est revenue en France
pour présenter l'action de son père, grande personnalité antifranquiste, mais
aussi pour se remettre à la danse. Voulant repartir dans une nouvelle vie, elle
décide aussi de retrouver son fils, Bruno, abandonné à sa naissance pour se
consacrer à sa carrière de danseuse. Bruno (Jean-Baptiste Lafarge) a 17 ans et, élevé par des parents adoptifs
et aimants, le couple Tremazan (Jean-Marc Barr et Marina Foïs), il vit en Bretagne. Le père de Bruno, boxeur
professionnel, a transmis sa passion à son fils et l'entraîne pour les
championnats régionaux.
Un jour, alors qu'elle se prépare
à son grand retour sur scène, Maria franchit le pas et envoie une lettre à
Bruno dans laquelle elle lui demande pardon de l'avoir abandonné et où elle lui
demande d'accepter de la revoir. La première réaction de Bruno, qui a suivi la
carrière de sa mère biologique, est la colère et il répond négativement à son
invitation.
Pendant ce temps, Mathieu (l’écrivain)
se rapproche de Maria et il propose à cette dernière de se rendre en Bretagne
pour faire des photos de son fils. Une fois sur place, il devient ami avec
Bruno et ses parents et assiste au match de boxe de ce dernier. L’amitié entre
Mathieu et Bruno prend un tour amoureux mais Mathieu, qui est devenu
sincèrement amoureux de Maria, refuse les avances du jeune homme.
Au même moment, Lena, qui depuis
15 ans, était la journaliste vedette du 20 H, est remerciée par la chaîne.
D'abord blessée dans son amour propre, elle met à profit ce répit pour se
rapprocher de sa fille dont sa carrière l'a éloignée.
Après son gala de retour, Maria,
qui a reçu les photos de son fils, est décidée à prendre le premier train pour
se rendre en Bretagne et le rencontrer. Au moment où elle arrive à son
appartement, sa mère, qui était venue lui parler, est sur le point de partir.
La voyant, elle traverse la rue sans regarder et se fait renverser par un
scooter. Maria est hospitalisée avec un traumatisme crânien et plongée dans un
coma artificiel. Lena se retrouve à son chevet avec Judit et décide de prendre
le train pour aller en Bretagne essayer de convaincre Bruno de venir voir sa
mère dont on ne connaît pas le pronostic.
En débarquant sur le quai de la
gare en Bretagne, Léna tombe sur Mathieu qui attendait Maria pour lui dire la
vérité sur son travail et lui annoncer qu'il a laissé tomber. Léna, qui a
découvert le "travail" de Mathieu, tout en lui apprenant ce qui est
arrivé à Maria, lui dit aussi ses quatre vérités, lui demandant de les oublier,
elle, Maria et Bruno. Mathieu est ébranlé par sa détresse et il repart pour
Paris.
Lena, qui a
l'habitude de prendre les choses et les gens de haut, s'y prend très mal avec Bruno et celui-ci se butte, sa première réaction du jeune homme étant d'envoyer promener sa grand-mère. Mais il finit
par céder à ses arguments et reprend avec elle le train pour Paris. Cependant, dès son arrivée
à Paris, il lui fait faux bond et, au lieu de prendre avec elle le direction de l'hôpital,
il se rend chez Mathieu. Ce dernier l'héberge pour la nuit mais les choses ne
vont pas plus loin entre eux. Bien qu'il soit en froid avec Lena, Mathieu l'appelle pour lui dire que Bruno est en sécurité chez
lui. Le lendemain, ils se retrouvent tous à l'hôpital. Maria est hors de danger
et, dans la dernière scène, on la voit quitter l'hôpital soutenue par Bruno et
entourée de sa mère et de sa tante. Comme dans Paroles et musique, Mathieu, exclu de leur cercle reformé, les regarde tristement partir.
Distribution
- · Catherine Deneuve : Lena Weber
- · Géraldine Pailhas : Maria Canalès
- · Nicolas Duvauchelle : Mathieu Roussel
- · Marisa Paredes : Judit Canalès
- · Marina Foïs : Maylis Tremazan
- · Jean-Marc Barr : Jean-Paul Tremazan
- · Jean-Baptiste Lafarge : Bruno Tremazan
Critiques
J'ai lu sur ce film
plusieurs critiques peu amènes : "mélo
bobo-banché", "mélo choral de
la jet-set", "romance sentimentale et casting à forte valeur
ajoutée" (Le Monde), "mélodrame
aux accents quelque peu almodovariens" (Excessif), etc. Même si je
n'ai pas souscrit à 100 % à ce film et que je partage, avec quelques autres
spectateurs, un sentiment d'inachevé, je l'ai malgré tout bien aimé. Les
acteurs sont bien dans leur rôle : Catherine Deneuve,
excellente en star déchue et humanisée par cette déchéance, Géraldine Pailhas, bluffante dans le
rôle d'une danseuse étoile, Marisa
Paredes, royale et chaleureuse dans le rôle de la tante-mère de
substitution de Maria, Nicholas
Duvauchelle, toujours aussi troublant dans le rôle de l'auteur frustré
devenu "fouille-merde" pour survivre. Mais la révélation du film est
celle de Jean-Baptiste Lafarge, un
jeune acteur de 17 ans, d'un magnétisme et d'un naturel d'autant plus étonnants
que c'était son tout premier film. Gageons que nous entendrons parler de lui.
La scène où il interprète la chanson "Ma
fille" de Serge Reggiani est un pur moment d'émotion. Je voudrais
aussi tirer un grand coup de chapeau au compositeur de la BO, un argentin du
nom de Gustavo Santaolalla dont la musique qui accompagne le film est sublime
du début à la fin. C’est ce même compositeur qui avait réalisé la BO du Secret
de Brokeback Mountain.
Si vous avez aimé ce film, vous devriez aussi aimer :
- · Paroles et musique d'Elie Chouraqui (1984)
- · Les témoins d'André Téchiné (2007)
- · Je vais bien, ne t’en fais pas de Philippe Lioret (2006)
- · Le grand Meaulnes de Jean-Daniel Verhaeghe (2006)
- · PS,I love you de Ricard LaGravenese (2008)
- · Cher John de Lasse Hallström (2010)
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