Pina film en 3-D, réalisé par Wim Wenders en hommage à la grande chorégraphe allemande Pina Bausch, morte en 2009
alors même que le film était en cours de tournage. Wim Wenders interrompit le
tournage mais les collaborateurs de Pina Bausch et ses danseurs le convainquirent
de le terminer en hommage à Pina.
Résumé
Le film s’ouvre sur un portrait
de Pina Bausch projeté sur le fond de
scène du Tanztheater de Wupertall.
Il présente, en une
succession de tableaux, des interviews des principaux interprètes de Pina
Bausch, des extraits de spectacles, en particulier « Le sacre du printemps », « Café Muller » (où l'on voit Pina
danser), « Kontaktoff », « Vollmond », etc.
Mon opinion
Ce film a été bizarrement tourné
en 3D, ce qui, à mon avis, du moins dans ce cas, n’ajoute rien.
Personnellement, je ne l’ai vu qu’en 2D, mais, si l’on se fie à la critique de Pierre
Eugène (dans http://toutelaculture.com),
la technique de la 3D, aurait plutôt eu tendance à desservir le film :
il souligne en effet que « cette image lisse, très propre, très éclairée, au
lieu de donner un surcroit de réalité, transforme les danseurs en avatars, en
êtres synthétiques. Il leur manque du grain, des imperfections qui sont pour
nous le signe d’un réel filmé ».
Or, c’est le principal reproche que je ferais au réalisateur, de n’avoir
pas su donner à son regard l’empathie qui fait la force des Rêves dansants. Dans Pina, le grand réalisateur allemand
semble toujours rester extérieur à ce qu’il filme (et à ceux qu’il filme), un
peu comme un entomologiste qui examinerait de loin des insectes s’agitant en
tous sens devant l’objectif de son microscope.
A vrai dire, je m’attendais à
mieux de la part de Wenders et j’ai été déçu par l’ensemble du film, à l’exception
de certains extraits de ballets ou lorsque le réalisateur filme au plus près le
travail de la chorégraphe.
Mais, globalement, son film m’a beaucoup moins ému que Les rêves dansants qui montre l’extraordinaire travail effectué avec des jeunes
gens qui n’avaient aucune notion de la danse ou du théâtre pour leur permettre
d’exprimer toutes les potentialités qu’eux-mêmes ignoraient.
Je vous conseille cependant de
voir les deux films car ils se complètent même si j’ai une nette préférence pour
Les rêves dansants dont je vous recommande particulièrement les bonus où l’on
découvre une Pina Bausch extrêmement humaine, à l’écoute, doutant constamment
d’elle-même, éternelle insatisfaite d’une œuvre qui a pourtant marqué
l’histoire de la danse et du théâtre pendant plusieurs décennies.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires, chers lecteurs, seront les bienvenus. Ils ne seront toutefois publiés qu'après modération et seront systématiquement supprimés s'ils comportent des termes injurieux, dans le cas de racisme, de caractère violent ou pornographique. Si vous souhaitez une réponse, n'envoyez pas un message anonyme mais laissez un nom ou un pseudo auquel je puisse vous contacter.