Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
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dimanche 14 juillet 2024
LA SAGA "MATRIX" Saga de science-fiction des WACHOWSKI (USA-AUS - 1999 - ...)
Matrix (The Matrix) est une série de films américano-australiens
écrits et réalisés par les frères (devenus soeurs) Wachowski. Elle est composée de
quatre films : Matrix (1999), Matrix Reloaded
(2003), Matrix Revolutions (2003) et Matrix Resurrections
(2021). Un cinquième volet serait en préparation.
Résumé
Les 3 univers de Matrix :
- la Matrice est univers virtuel
réaliste dans lequel les humains sont enfermés, simulant le monde actuel. Il a
existé plusieurs versions de la Matrice, qui évolue et se corrige au cours du
temps au fur et à mesure qu’elle « apprend ». La Matrice est en fait une
simulation informatique à l'échelle mondiale créée par des intelligences
artificielles dans le but de contrôler l’espèce humaine.
- le monde réel : il s'agit d’une
Terre postapocalyptique, toujours plongée dans une semi-obscurité à cause de la
couche nuageuse qui cache le soleil. Les machines en ont pris le contrôle et
utilisent le système nerveux des humains pour produire l’énergie nécessaire à
sa survie. Les humains sont tenus captifs à l’intérieur de cocons reliés à la
Matrice qui, pour les maintenir en vie, leur donne l’illusion qu’ils sont libres.
- Sion est un refuge souterrain
qui échappe au contrôle de la Matrice. Les humains qui ont réussi à se libérer
physiquement de la Matrice se sont rebellés et y vivent. Sion héberge 250 000
humains résistants. En anglais, Zion désigne le mont Sion, sur lequel est bâtie Jérusalem. Les machines tentent d’investir
ce refuge et de le détruire.
Les personnages :
- Morpheus (Laurence Fishburne), est
un hacker qui fait partie des rebelles réfugiés à Sion qui tente de libérer l’humanité
de l’emprise de la Matrice. Il se caractérise par une foi démesurée en la
prophétie : la libération de la race humaine prisonnière des machines par l’Élu,
celui-ci devant être Néo.
- Thomas A. Anderson (Keanu Reeves),
programmeur le jour d'une société informatique américaine du nom de Metacortex
se transforme, la nuit, sous le pseudonyme de « Neo », en un redoutable
hacker pour pénétrer les systèmes informatiques et en voler l’information. Il se
croit libre mais, en réalité et à son insu, il n'est qu'un des milliards
d'êtres humains esclaves connectés à la « Matrice » qui utilise ses talents
pour « évoluer ». C'est au cours de ses activités de pirate que Neo
entend parler pour la première fois de la Matrice par Morpheus.
- L’agent Smith (successivement
incarné par 3 acteurs différents : Hugo Weaving, Jonathan Groff et Yahya
Abdul-Mateen) déteste la Matrice et veut s'en libérer. Il décide de capturer Morpheus
afin de lui soutirer ses secrets et accéder à la Matrice. Pour ce faire, Il
met la main sur Thomas A. Anderson/Neo et tente de le corrompre, en vain.
- Un autre personnage important de la saga
est Trinity (Carrie-Anne Moss). Elle aussi est une hackeuse détentrice de la
prédiction de l’Oracle. Elle a reçu comme prédiction de la part de l'Oracle que
celui dont elle tomberait amoureuse serait l'Elu. Dans le premier épisode de la
saga, elle sauve Neo grâce à un baiser, alors que l'Agent Smith vient de le
tuer dans la Matrice.
L’action
- Dans le 1er Matrix (1999), Morpheus, capturé par Smith, est délivré par Anderson/Neo et par Trinity.
- Dans le 2ème volet
de la saga (Matrix Reloaded) (2003), Smith, tué par Neo, est devenu un virus
qui s’autoréplique. Infestant tout le système, il est devenu ingérable, de
sorte que les machines elles-mêmes, les créatrices du programme, ne peuvent
plus l'arrêter. Les multiples Smith affronteront à plusieurs reprises Neo dans
la Matrice, sans arriver à l'absorber, mais sans que Neo n'arrive non plus à en
vaincre les répliques car elles sont devenues trop nombreuses.
- Dans le 3ème volet,
Matrix Revolutions (2003), Smith (devenu
Bane) tente à nouveau de tuer Neo dans le monde réel, mais en vain. Il réussit
cependant à le rendre aveugle. Neo sentant malgré tout sa présence, l'élimine
en tuant Bane.
Dans la Matrice, Smith absorbe Séraphin, Sati et l'Oracle. Il s'étend à l'ensemble de la Matrice et devient encore plus incontrôlable qu'il ne l'avait été. Alors que le siège de Sion tourne à l'avantage écrasant des machines, Neo négociera la destruction de Smith en échange d'une paix entre les humains et les machines Lors de l'affrontement final dans la Matrice opposant Neo à sa némésis Smith/Oracle et alors que les deux entités ne peuvent réellement se vaincre, Neo se sacrifie, se laisse absorber par la matrice en permettant ainsi la suppression par les Machines du « programme rénégat » Smith.
- Dans le 4ème et dernier volet de la saga (pour l’instant, puisqu’un 5ème volet est annoncé !), Matrix Resurrections (2021), Smith revient. Il est alors interprété par Jonathan Groff. Malgré sa défaite à la fin de Matrix Revolutions, il a survécu à la destruction puisque son destin était intimement lié à celui de Néo qui lui aussi a survécu. Il a cependant perdu la faculté de s’autorépliquer et n’a conservé que les capacités qu'il possédait lorsqu'il le simple Agent Smith. Lorsque l'Analyste, le créateur de la nouvelle Matrice, a créé la nouvelle version de la Matrice afin de maintenir Néo sous contrôle pour que la crise énergétique des Machines soit résolue, Smith a pris une nouvelle carapace afin de rester caché. L'Analyste a découvert que Néo et Smith étaient liés, et il a choisi de transformer ce lien en une "chaîne" : comme Néo a été supprimé, il en a été de même pour Smith. Néo, dans son personnage original de Thomas Anderson, a créé une série de jeux vidéo basée sur ses souvenirs refoulés. Après le réveil de Néo dans la Matrice, Smith retrouve ses souvenirs et attaque Néo, déclarant qu'il en était venu à aimer la liberté qui lui avait été accordée, et que le retour potentiel de Néo à l'inconscience menaçait cette liberté.
Mon commentaire
Bien qu’ayant vu les trois
premiers films, j’avais toujours renoncé à écrire un commentaire sur Matrix,
tant la tâche me paraissait hors de portée. Je viens de revoir le 1er
volet de la saga qui, à mon avis, est le meilleur, car il pose les bases d’une
action qui, comme les répliques de Smith, devient, au cours des volets
suivants, difficile, voire impossible à suivre, sacrifiant la réflexion du
début à l’action, comme c'est, hélas, souvent le cas dans la plupart des sagas qui durent trop comme Superman (et ses innombrables avatars), Spiderman, Le seigneur des anneaux ou Star wars… Il y a heureusement quelques exceptions comme Hunger Games
ou Terminator dont certaines suites (ou prequels) sont parfois meilleures que
le premier volet, mais c’est très rare !
Pour écrire ce commentaire sur la
saga Matrix, je me suis largement aidé de plusieurs articles de Wikipedia, car je n’y serais pas arrivé seul.
Le premier volet, Matrix, est à mon avis
le plus intéressant. Rappelons qu’il a été réalisé en 1999, soit il y a un
quart de siècle. Il préfigure de manière spectaculaire, ce que nous vivons en
ce moment-même avec le développement de l’Intelligence Artificielle, la fameuse
IA. Pour l’instant, celle-ci en est encore à sa phase d’apprentissage mais, à l’allure
à laquelle les choses avancent, elle n’est pas loin de prendre le contrôle sur
l’humain. Je ne peux m’empêcher de penser que c’est une perspective effrayante.
Le sujet a déjà été abordé par de nombreux auteurs de SF et de réalisateurs. L’un
des premiers a été Stanley Kubrick avec le génial 2001 Odyssée de l’Espace (1968) où l’ordinateur
Karl, qui est le seul à connaître le but de la mission du vaisseau spatial, se
débarrasse de son équipage humain. Je ne vais pas citer tous les livres ou les
films qui font de l’IA un personnage à part entière de leurs films. L’une des
autres sagas qui m’a le plus impressionné et que j’ai mis des années à voir
tant je pensais qu’elle n’était qu’une façon un peu simpliste de mettre en
valeur les muscles de Schwarzeneger, est Terminator. Je rappelle l’intrigue : Au
début (Cf. la mini-série Terminator : les chroniques de Sarah Connor épisdode 3), on découvre que c'est un scientifique génial, Andrew Goode, qui, sans mauvaise intention, a mis au point un
ordinateur pour l’affronter aux échecs. Puis, les machines, non seulement
prennent le dessus sur la race humaine qu’elles jugent (à juste titre) indigne
de la Terre, et mutent jusqu’à revenir dans le passé pour tuer John Connor, le
chef de la résistance humaine qui menace leur suprématie dans l’avenir. C’est
très fort et, ma foi, là aussi très inquiétant.
Pour en revenir aux Matrix, bornez-vous,
comme je l’ai fait, à ne regarder que le premier (et peut-être à la rigueur le
second). A défaut, vous en sortirez au minimum avec une bonne migraine et au
mieux avec un très mauvais goût dans la bouche si vous anticipez ce qui nous
attend… dans un jour finalement assez proche ou du moins qui se rapproche.
samedi 13 juillet 2024
LA FLEUR DE L'ÂGE de Marcel CARNE (FR - 1947) Film inachevé
[Cet article est en grande partie repris de la fiche Wikipedia de ce film]
La Fleur de l'âge
est un film inachevé de Marcel Carné de 1947 dont le scénario
s'inspirait De fits réels : la révolte d'adolescents détenus au bagne
d'enfants de Belle-Île-en-Mer survenue en 1934, alors que Jacques Prévert
se trouvait sur place et qui inspirera son poème La Chasse à l'enfant
par la suite mis en musique par Vladimir Cosma.
Historique
Scénario
Le film reprend le scénario écrit
par Jacques Prévert, pour un précédent projet que Carné aurait dû
alors tourner sous le titre L'Île des enfants perdus (1937). Pendant
cette révolte, les autorités lancèrent une chasse aux fugitifs, à laquelle
participèrent habitants et touristes, avec à la clé une prime.
Tournage, montage
Une vingtaine de minutes seulement
du film auraient été montées. Dans une interview de la revue Cinématographe
(numéro 108, mars 1985), Arletty explique que près de la moitié du film
a été tourné. Sur la raison de l'arrêt de la production, elle dit « c'était
fini, c'était raté, et voilà. Cela arrive dans la vie, pour les plus grands
trucs... »
De ce film ne restent que les
photographies de plateau prises par Émile Savitry.
Fiche technique
- Titre : La Fleur de l'âge
- Réalisateur : Marcel Carné
- Scénario : Jacques Prévert et Marcel Carné
- Images : Roger Hubert
- Photographies : Émile Savitry
- Décors : Alexandre Trauner
- Musique : Joseph Kosma
- Assistant réalisateur : Paul Feyder
- Tournage : mai 1947 à Belle‑Île‑en‑Mer
Distribution
- Serge Reggiani : Petit-Louis
- Anouk Aimée : Barbara
- Arletty : Florence
- Martine Carol : Bobette minou
- Jean-Roger Caussimon : « La Chèvre »
- Claude Romain : Pierrot
- Huguette Faget : ?
- Margo Lion : Marie-Christine
- Paul Meurisse : Monsieur Garnier
- Pierre Trabaud : Dodoche
- Julien Carette : « Le Parisien »
- René Blancard : le directeur
- Lucien Raimbourg : Poléon
- Jacques Fonson : « Le Chou »
- Maurice Teynac : Michel Brabant
- Ivan Desny : Olivier Pavanne
- Jean Tissier : Toto Lavendier
Bibliographie
- Grisha Dabat, « Marcel Carné cherche un yacht pour voguer vers L'Île des enfants perdus », L'Écran français, no 86, 18 février 1947, p. 16
- Carole Aurouet, Emile Savitry. Un récit photographique. "La Fleur de l'âge", le film maudit de Marcel Carné et Jacques Prévert, Gallimard, Paris, 2013, 144 p. : « La Fleur de l'âge, le film maudit de Marcel Carné et Jacques Prévert » par Carole Aurouet, suivi de « Savitry est peintre » de Sophie Malexis.
- Carole Aurouet, De L’Île des enfants perdus à La Fleur de l’âge : le projet chaotique et mythique de Marcel Carné et Jacques Prévert, 1895, no 47, décembre 2005, p. 96-133. En ligne ici : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01437055/document [archive]
- Carole Aurouet, « La Fleur de l’âge de Carné et Prévert », Positif, no 535, septembre 2005, p. 68-72. En ligne ici : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01527016/document [archive]
- Carnet de naufrage réalisé par Claudine Bourbigot et Élisabeth Feytit, 2005, documentaire de 52 minutes.
- Carole Aurouet, Le Cinéma dessiné de Jacques Prévert, Textuel, 2012
- Nicolas Chaudun, L'Île des enfants perdus, Actes Sud, 20195
- Le Mensuel du Morbihan, "Belle-Île-en-Mer, le film maudit de Prévert" par Laure Le Fur, interview de Carole Aurouet, "Les bobines du film n'ont jamais été retrouvées", juin 2020, n°172, pp. 44-47.
Notes et références
- « Il y a 75 ans, Belle-Île-en-Mer servait de décor au tournage maudit de Prévert et Carné [archive] », sur Le Télégramme, 28 avril 2022 (consulté le 26 octobre 2023)
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/le-film-maudit-tourne-belle-ile-se-devoile-enfin-1461349 [archive]
- « LA FLEUR DE L'AGE (1947) de Marcel Carné [archive] », sur Marcel Carné, 16 juillet 2010 (consulté le 26 octobre 2023)
- Carnet de naufrage [archive], Injam production
- Gérard Streiff, « La Fleur de l’âge, le film maudit de Prévert et Carné : Nicolas Chaudun, l’Île des enfants perdus », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze. Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, no 90, 1er mai 2020, p. 262–264 (ISSN 0769-0959, DOI 10.4000/1895.7896, lire en ligne [archive], consulté le 26 octobre 2023)
jeudi 11 juillet 2024
BUNKER PALACE HOTEL film de science-fiction d'Enki BILAL (FR-1989)
Voir ma page des Films introuvables
Bunker Palace Hôtel
est un film français de science-fiction sorti en 1989. C'est le premier
long-métrage du dessinateur de bande dessinée Enki Bilal.
Résumé
Le film est censé se passer dans un
état dictatorial. Une rébellion éclate. Le gouvernement, se réfugie alors dans
un lieu secret et souterrain, d'un luxe décadent, le Bunker Palace Hôtel, aménagé sous terre par l’architecte et
ingénieur Holm (Jean-Louis Trintignant). Les dignitaires sont accueillis dès
leur arrivée par Holm qui, tel un hôte attentionné, leur fait découvrir les
lieux. Ils attendent tous le président (Hans Meyer) qui ne vient pas et, sans
leur chef, les occupants du Bunker Palace Hôtel sont dans le désarroi et la
confusion. L’arrivée de Clara (Carole Bouquet), une espionne rebelle, va tout
bouleverser et précipiter leur chute.
Fiche technique
- Titre original : Bunker Palace
Hôtel
- Réalisation : Enki Bilal
- Scénario : Enki Bilal et Pierre Christin
- Production : Maurice Bernart
- Société de production : AFC, Charles Gassot, FR3 Cinéma et La Sept Cinéma
- Musique : Arnaud Devos et Philippe
Eidel
- Photographie : Philippe Welt
- Lieu de tournage : Belgrade, Serbie (Yougoslavie)
- Pays de production : France
- Langue : français
- Genre : science-fiction
- Durée : 95 minutes (1h35)
- Format : Couleur (Fujicolor) - 1,85:1 - 35 mm
- Date de sortie : France : 14 juin 1989
Distribution
- Jean-Louis Trintignant : Holm
- Carole Bouquet : Clara
- Maria Schneider : Muriel
- Jean-Pierre Léaud : Solal
- Hans Meyer : le président
- Benoît Régent : Nikolaï
- Yann Collette : Orsini
Mon commentaire
J’ai vu ce film à sa sortie. Alors que nous étions en juin,
je me rappelle en être sorti transi de froid tant son atmosphère est glaciale.
J’adore le dessin d’Enki Bilal, son univers dystopique et postapocalyptique qui
irrigue toute son œuvre, qu’elle soit graphique ou cinématographique. Rappelons
que Bilal est d’origine yougoslave et qu’il est venu en France enfant. S’il n’a
pas vécu les terribles guerres fratricides qui ont ensanglanté son pays entre
1992 et 1995, il a néanmoins intégré dans son œuvre cette ambiance morbide qui
a marqué la dictature et la chute des régimes communistes. De ce film atypique, comme tout ce que fait Bilal, je me souviens
surtout de la prestation de Trintignant en effrayant « deus ex machina »
qui manipule les réfugiés comme on le ferait de marionnettes.
Ce film inclassable a été, comme la plupart
des autres films d’Enki Bilal, un échec commercial.
Et voici, pour votre grand plaisir, une critique en images nettement plus speed que la mienne (Le fossoyeur de films - @deadwattsofficiel)
Autres films d'Enki Bilal commentés sur ce blog
Dans le même esprit, voir :
LE PETIT MATIN Film de Jean-Gabriel ALBICOCCO (FR-1971)
Résumé
Le film est librement adapté du bestseller
du même nom de Christine de Rivoyre, sorti en 1968. L’action se déroule dans
les années 44-45, à Nara, un domaine du Sud-Ouest de la France. L'héroïne, Nina
(Catherine Jourdan) est une adolescente de 17 ans passionnée de nature qui
va être confrontée à des choix difficiles. Elle est amoureuse de son cousin
Jean (Christian Baltauss) qui a deux ans de plus qu’elle mais qui ne
partage pas sa passion des chevaux. Lorsque les Allemands arrivent à Nara et
réquisionnent les chevaux, Nina fait tout pour protéger sa jument Querelle et sauver
Ouragan. Karl (Mathieu Carrière), l’un des officiers allemands, adore
aussi les chevaux et est un excellent cavalier. Avec lui, elle fait de longues
courses dans la forêt à l’aube. Pendant ce temps, son cousin a décidé de partir
rejoindre la résistance en Angleterre avec son peu fiable copain, Vincent
Bouchard (Jean-Jacques Ruysdale). Réussiront-ils ? Nina sauvera-t-elle
ses chevaux ?
Fiche technique
- Réalisation : Jean-Gabriel Albicocco
- Scénario : Jean-Gabriel Albicocco d'après le roman de Christine de Rivoyre, Le Petit Matin
- Photographie : Quinto Albicocco
- Musique : Francis Lai
- Décors : Jacques Dugied
- Costumes : Anne-Marie Marchand
Pays d'origine : France
Format : couleur — 35 mm — Son : Mono
Genre : drame
Durée : 120 minutes
Date de sortie :
France : 21 avril 1971
Film interdit au moins de 18 ans à sa sortie
Distribution
- Catherine Jourdan : Nina
- Mathieu Carrière : Karl
- Madeleine Robinson : Eva
- Jean Vilar : Paul
- Christian Baltauss : Jean
- Jean-Jacques Ruysdale : Vincent
- Christine Audhuy
- Colette Régis
- Maryse Martin
Sélection
mercredi 10 juillet 2024
La Prison au cinéma - Blow Up - ARTE
- Le bruit des trousseaux
- Un triomphe
- Suits, saison 5
- Suits, saison 6
- Eclipse totale (Rimbaud-Verlaine)
- Wall Street, l'argent ne dort jamais
- Jamesy boy
- En liberté !
- Gloria mundi
- A royal affair
- Will Hunting
- le Sud (El Sur)
- The yards
- Mr. Robot, épisode 9
- Sleepers
- Le pont des espions
- Zabriskie Point
- Arrow, saison 4
- Le défense Lincoln
- Secrets de guerre
- Terminator 4 : renaissance
- Dark Places
- Amen
- Les enfants de Timpelbach
- Dalva
- De grandes espérances (Sylvain Desclous)
- Solo : a star wars story
- The Flash
- Arrête-moi si tu peux
- Brothers
- Les suffragettes
- Le comte de Monte Cristo
- Jacquou le Croquant
mardi 9 juillet 2024
La Fenêtre au cinéma - Blow Up - ARTE
mardi 2 juillet 2024
LE COMTE DE MONTE CRISTO Film d'A. de LA PATELLIERE et Mathieu DELAPORTE (FR-2024)
Le Comte de Monte-Cristo
est un film français écrit et réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu
Delaporte, sorti en 2024. Le film est produit par Dimitri Rassam,
déjà à l'œuvre d'une autre adaptation de Dumas avec le dyptique Les
Trois Mousquetaires : D'Artagnan et Les Trois Mousquetaires : Milady (2023). Le film a été présenté « hors compétition » au Festival
de Cannes 2024.Durée : 178 min.
Résumé
L’action se passe en 1815, au
début du règne de Louis XVIII, alors que Napoléon se prépare à revenir de l'île
d'Elbe et rameute ses partisans pour reprendre le pouvoir (ce seront les Cent
jours).
Edmond Dantès (Pierre Niney),
un jeune marin de dix-neuf ans, second du navire Le Pharaon, saute à l’eau en
bravant les ordres de son capitaine, Danglars (Patrick Mille) pour
sauver une jeune naufragée du nom d’Angèle (Adèle Simphal). Celle-ci
tient dans sa main un billet que lui arrache Danglars : il s’agit d’une
lettre signée de la main de Napoléon appelant ses partisans à la révolte.
Une fois débarqué à Marseille,
Dantès est convoqué avec le capitaine Danglars par l’armateur du Pharaon,
Morrell (Bruno Raffaeli) qui, loin de réprimander Dantès pour avoir
désobéi aux ordres de son supérieur, le félicite et licencie Danglars pour ne
pas avoir respecté les devoirs du marin de venir en aide à tout naufragé.
Fou de joie, Dantès va annoncer
la bonne nouvelle à son père, intendant chez les Morcerf, puis à la famille de
Morcerf qui honore cette promotion comme s’il était un de leurs enfants. La fortune
lui ayant ainsi souri, il ose révéler aux de Morcerf son intention de demander
la main de leur fille Mercédès (Anaïs Demoustier) car les deux jeunes
gens sont amoureux depuis l’enfance. Mais c’est sans compter sur la réaction du
cousin de Mercédès, Fernand de Morcerf (Bastien Bouillon) qui en était
lui aussi secrètement amoureux et comptait l’épouser.
Entre temps, Danglars, pour se
venger de Dantès, va trouver Gérard de Villefort (Laurent Laffitte), le
procureur du roi à Marseille et le fait accuser d’être un conspirateur. Fernand
de Morcerf, sous prétexte de plaider sa grâce, se met au contraire d’accord avec
Villefort et Danglars pour le charger et, au moment de son mariage avec Mercédès,
Dantès est arbitrairement arrêté et jeté dans une oubliette du Château d’If, au
large de Marseille.
Se sachant innocent et ne
comprenant pas la raison de sa condamnation, épuisé par les privations et les mauvais
traitements, il y serait mort s’il n’avait fait la connaissance de l’abbé Faria
(Pierfrancesco Favino). Celui-ci a réussi à creuser une ouverture entre
leurs deux cellules et lui révèle qu’il est en train de creuser un souterrain
pour parvenir jusqu’à la mer. Au bout de dix années de labeur, ils sont presque
au bout de leur peine quand le tunnel s’effondre sur Faria. peu avant de mourir,
ce dernier révèle à Dantès son secret, l’existence d’un trésor qui se trouve
sur une île isolée au large de l’Ile d’Elbe, sur laquelle il a caché un
fabuleux trésor : celui des templiers. Prenant la place du mort, Dantès se
fait enfermer dans le sac mortuaire et être jeté à la mer. De là, il regagne la
terre ferme et se rend au château déserté des Morcerf où il apprend que son
père est mort et que celle qu’il devait épouser appartient désormais à Fernand
de Morcerf, son ami d’enfance, qui l’a trahi.
Rentré en possession du trésor de
Montecristo, il adopte le nom de Comte de Monte-Cristo, un richissime noble
italien qui a fait fortune dans les affaires. Il va chercher André, le fils
bâtard de Villefort et de son amante Victoria (Julien de Saint-Jean) qui
a grandi dans un orphelinat et en fait le prince Andréa Cavalcanti. Il adopte
Haydée (Anamaria Vartolomei), une jeune femme dont les parents ont été trahis
et assassinés par Fernand de Morcerf et elle-même vendue comme esclave afin qu’elle
séduise Albert de Morcerf (Vassili Schneider) le jeune fils de Mercédès
et de Fernand. Il élève les deux jeunes gens dans la haine afin de les sacrifier
à sa vengeance.
Mais, lorsqu’il revoit Mercédès,
et qu’elle lui demande d’épargner son fils, il fait preuve d’humanité et se
sacrifie lui-même.
Lors d’un dernier duel avec Fernand
de Morcerf, son ami d’enfance devenu son pire ennemi, il survit à ses blessures
et reprend la mer.
Mon opinion
Le roman d'Alexandre Dumas
est sorti en 1844. Depuis, entre films, téléfilms et séries, il a connu pas
moins de 22 adaptations, dont 9 pour la France. Celle-ci est la dernière,
sortie en même temps qu’une série franco-italienne.
A l’heure où la production
cinématographique est rien moins que pléthorique et où les directeurs de salles
s’arrachent les cheveux pour savoir quand déprogrammer un film pour faire la
place aux suivants, quitte à sacrifier de bons films que le public n’a pas le
temps de voir, une nouvelle adaptation d’une œuvre archi-connue était-elle bien
nécessaire ? Certes, pour celle-ci, la dernière adaptation d’envergure,
réalisée par Josée Dayan, datait de 30 ans et était sérieusement dépassée
malgré une distribution éblouissante : Guillaume et Gérard Depardieu
(Dantès/Monte Cristo), Ornella Mutti (Mercédès), Jean Rochefort
(Morcerf), Michel Aumont (Danglars), Pierre Arditi (Villefort), StanislasMerhar (Albert de Morcerf), Florence Darel, Hélène Vincent, Julie Depardieu,
Patrick Bouchitey, Micheline Presle, Jean-Claude Brialy, etc.
On comprend dès le début du film qu’on n’a pas lésiné sur les moyens pour épater le spectateur (le film a coûté 43 millions d’euros). La première scène, celle du naufrage, est époustouflante. Par la suite, on continue à être séduit par la richesse des costumes (de Thierry Delettre), la beauté des paysages de Provence, la superbe photographie (de Nicolas Bolduc) mais la musique (de Jérôme Rebotier) est par moments trop envahissante, quant aux décors (de Stéphane Taillasson), ils sont souvent « too much ».
C’est toutefois un film dans la plus pure tradition des films de cape et d'épée. On doit aussi saluer les performances des acteurs, en particulier la performance physique de Pierre Niney sur les (larges) épaules de qui repose en grande partie le film. On admire aussi la beauté de trois jeunes acteurs prometteurs : le touchant Vassili Schneider, clone de la fratrie Schneider, le non moins touchant Julien de Saint Jean, et la très belle et mystérieuse Anamaria Vartolomei. En la voyant, on ne peut s'empêcher de penser à Monica Bellucci à tel point qu'on se demande si elle ne lui serait pas apparentée. On regrette cependant la grandiloquence de certains décors (le château du comte est totalement kitchissime) et des scènes à la limite du ridicule qui, pour être dans Dumas, auraient pu nous être épargnées et ainsi raccourcir un film trop long d'une bonne demi-heure. Malgré ses outrances, le film est toutefois plus réussi que le 2nd opus des Trois Mousquetaires : Milady (nous n'avons pas vu le 1er), terriblement brouillon.
lundi 1 juillet 2024
Pierre BOUTRON Acteur, réalisateur, metteur en scène français
Cela fait longtemps que je
voulais traiter la biographie de Pierre Boutron, réalisateur français prolifique
et pourtant injustement méconnu, de
plusieurs films sensibles dont certains ont eu un succès public
important et de plus d’une 20e de films pour la télévision. Je l’ai
découvert au travers d’un film « Voices in the garden » (Desvoix dans le jardin), adapté d’un magnifique livre de Dirk Bogarde,
le célèbre acteur et écrivain britannique, qu’il avait réalisé pour le BBC en
1993 avec Anouk Aimée. Je n’ai jamais pu revoir ce film qui n’est pas
sorti en DVD et qui, inexplicablement, n’apparait pas dans la filmographie de
cette grande actrice.
Pierre Boutron, né en 1947
au Portugal, est un acteur et réalisateur français. Il fut marié pendant 32 ans
à Monique Juglard, décédée à la suite d'un accident de voiture survenu le 30
juillet 2018 près de Marseille.
Réalisations
Pierre Boutron a en tant
qu’acteur, réalisateur et metteur en scène pour le théâtre, le cinéma Le
portrait de Dorian Gray (1977), Les années sandwiches
(1988), Fiesta (1995), Messieurs les enfants
(1996). A la télévision, certains de ses téléfilms ont marqué l’histoire du
petit écran : Léon Morin,
prêtre (1991), Des enfants dans les arbres (1994), L’affaire
Dominici (2003), Le silence de la mer (2004), Désiré
Landru (2005), Monsieur Léon
(2006) . Il a tourné avec les plus grands : Raymond Gérôme, Michel
Aumont, Jean-Louis Trintignant, Jean-Claude Brialy Pierre Arditi, André
Dussolier, Michel Bouquet, Pierre Clémenti, Delphine Seyrig, Jean Carmet,
Jacques Dufilho, Robin Renucci, Patrick Timsit, Roger Hanin, Christophe
Malavoy, Isabelle Carré, Sagamore Stévenin, Catherine Jacob, Michel Serrault,
Michel Blanc, Micheline Presle, Francis Huster, Jacques Gamblin, Michel Galabru,
Niels Arelstrup… et bien entendu Anouk Aimée.
Metteur en scène
- · 1975 : Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, Théâtre des Célestins
- · 1977 : Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, Théâtre Daunou
- · 1978 : Le Jour et la nuit d'Élie Pressmann, Théâtre de l'Odéon
- · 1978 : Nous ne connaissons pas la même personne de François-Marie Banier, Théâtre Édouard VII
- · 1982 : L'Avantage d'être Constant d'Oscar Wilde, Théâtre des Mathurins
- · 1984 : Léocadia de Jean Anouilh, Comédie des Champs-Élysées
- · 1986 : Le Nègre de Didier van Cauwelaert, Théâtre des Bouffes-Parisiens
- · 1986 : La Villa bleue de Jean-Claude Brisville, Espace Cardin
- · 1987 : Le Malade imaginaire de Molière, Théâtre de l'Atelier
- · 1994 : La Ville dont le prince est un enfant d'Henry de Montherlant, Théâtre Hébertot
- · Comédien
- ·
1972 : Clérambard de Marcel
Aymé, mise en scène Jean-Paul Cisife
- · 1974 : Ainsi parlait Zarathoustra de Friedrich Nietzsche, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre d'Orsay
- · 1975 : Christophe Colomb de Paul Claudel, mise en scène Jean-Louis Barrault, théâtre d'Orsay
Cinéma
- · 1975 : Le Portrait de Dorian Gray, avec Raymond Gérôme, Patrice Alexsandre
- ·
1988 : Les Années sandwiches, avec
Wojciech Pszoniak, Michel Aumont
- · 1995 : Fiesta, avec Jean-Louis Trintignant
- ·
1996 : Messieurs les enfants, avec
Pierre Arditi, François Morel
Télévision
Téléfilms
- · 1982 : L'Accompagnateur, avec Jean-Claude Brialy
- · 1984 : L'Aide-mémoire, avec André Dussollier
- · 1984 : Christmas Carol, avec Michel Bouquet, Pierre Clémenti
- · 1986 : Les Étonnements d'un couple moderne, avec Delphine Seyrig, Jean Carmet
- · 1986 : Une femme innocente, avec Jacques Dufilho, Pierre Clémenti
- ·
1991 : Léon Morin, prêtre, avec Robin
Renucci
- ·
1991 : La Dame de Berlin, avec Robin
Renucci
- · 1993 : Des voix dans le jardin, avec Anouk Aimée, Joss Ackland et Samuel West
- ·
1994 : Rapt à crédit, avec Christophe
Malavoy
- · 1994 : Des enfants dans les arbres, avec Robin Renucci
- · 1999 : Le Cocu magnifique, avec Isabelle Carré, Sagamore Stévenin
- ·
2000 : Les faux-fuyants, avec Arielle
Dombasle, Catherine Jacob
- · 2000 : Anibal, avec Roger Hanin
- · 2002 : Mademoiselle Else, avec Julie Delarme
- · 2003 : L'Affaire Dominici, avec Michel Serrault, Michel Blanc
- ·
2004 : La Cliente, avec Micheline
Presle, Francis Huster
- ·
2004 : Le Voyageur sans bagage,
avec Jacques Gamblin
- · 2004 : Le Silence de la mer, avec Michel Galabru, Thomas Jouannet, Julie Delarme
- · 2005 : Désiré Landru, avec Patrick Timsit, Catherine Jacob
- ·
2006 : Le Rainbow Warrior, avec Niels
Arestrup, Julie Gayet, Pascal Elbé
- ·
2006 : Monsieur Léon, avec Michel
Serrault
- · 2008 : Braquage en famille, avec Michel Aumont, Christophe Dechavanne
- · 2009 : La Reine morte, avec Michel Aumont, Thomas Jouannet
- ·
2010 : Double Enquête, avec Thomas
Jouannet
- ·
2010 : Vivace, avec Pierre
Arditi
- · 2012 : L'Innocent, avec Patrick Timsit
Séries télévisées
- · 1979 : Mon ami Gaylord de Pierre Goutas : Henri, 6 épisodes
- · 1990 : S.O.S. disparus : 3 épisodes
- · 1995-2002 : Florence Larrieu, le juge est une femme : 13 épisodes
Distinctions
- · 7 d'or du meilleur téléfilm en 1987 pour Les Étonnements d'un couple moderne.
- · Prix SACD de la télévision en 2002.
- ·
Trophée duo TV lors des Trophées du Film
français 2004 pour Le Silence de la mer.