jeudi 5 juin 2014

WALL STREET, L'ARGENT NE DORT JAMAIS (USA-2010)



Wall Street : L'argent ne dort jamais est un film américain réalisé par Oliver Stone et sorti en 2010. C'est la suite du film Wall Street, sorti en 1987. Le film a notamment été présenté hors compétition au Festival de Cannes 2010.

Synopsis

En 2001, Gordon Gekko sort de prison après avoir purgé une peine de 8 ans pour délit d'initié et diverses fraudes.
Sept ans plus tard, à Wall Street, New York peu avant le krach boursier de 2008, le jeune trader, Jacob « Jake » Moore (Shia LaBeouf) travaille dans un cabinet de traders et assiste, impuissant à la chute de son mentor, Lou, que d'obscures manipulations du marché ont poussé à la ruine et au suicide. Amoureux d'une fille qui s'avère être celle de Gordon Gekko (Michael Douglas), un financier qui sort de prison après y avoir passé 20 ans pour délit d'initié, il se rapproche de lui pour obtenir ses conseils afin de venger Lou. Mais Gordon, jouant  sur sa sincérité et sa naïveté, le manipule pour arriver à ses propres fins : récupérer la fortune qu'il a placée en Suisse au nom de sa fille pour pouvoir "rebondir" à sa libération et se venger de ses ennemis.
Jacob apprendra à ses dépens que l'amitié, la sincérité et l'honnêteté sont des mots qui n'ont pas droit de cité dans le monde de la haute finance internationale.

Mon opinion 

Shia LaBeouf (Jacob) et Michael Douglas sont magnifiques, la mise en scène d' Oliver Stone, impeccable comme toujours. Tout, dans ce film, est réglé comme du papier à musique et, si on ne comprend pas toujours tout, on en ressort  néanmoins avec l'idée que la collusion entre la haute finance et les gouvernants est réelle et que le krach de 2008 a permis aux puissants de devenir encore plus puissants, que leurs pratiques sont encore plus immorales qu'elles ne l'étaient avant le dernier krach et qu'aucune leçon n'a été tirée de cette crise, bien au contraire... Bilan pessimiste mais très certainement justifié.
Heureusement que le film se termine sur une note d'optimisme : les retrouvailles entre une fille et son père et le bonheur d'un jeune couple réconcilié. Mais on se dit que, cela, c'est parce que tout film hollywoodien qui se respecte se doit d'avoir une "happy end" et que le réalisateur aurait tout aussi bien pu terminer son film sur une fin moins reluisante.

Le film sous ses aspects de divertissement, fait cependant réfléchir sur ce qu'est devenu le monde des affaires depuis quelques années : un maelstrom ingérable dont l'équilibre est tellement précaire que nous devons trembler devant l'avenir qui nous est réservé, à nous les petits, les sans-grades, car la leçon est que, si les puissants s'en sortent toujours, ceux qui sont au bas de l’échelle trinqueront en fin de compte. Malgré sa fin heureuse, on garde de ce film un goût amer et une défiance accrue pour les puissants qui nous manipulent impunément, qu’ils soient politiques ou financiers. Ce film n'a jamais été autant d'actualité. 

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