Le Comte de Monte-Cristo
est un film français écrit et réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu
Delaporte, sorti en 2024. Le film est produit par Dimitri Rassam,
déjà à l'œuvre d'une autre adaptation de Dumas avec le dyptique Les
Trois Mousquetaires : D'Artagnan et Les Trois Mousquetaires : Milady (2023). Le film a été présenté « hors compétition » au Festival
de Cannes 2024.Durée : 178 min.
Résumé
L’action se passe en 1815, au
début du règne de Louis XVIII, alors que Napoléon se prépare à revenir de l'île
d'Elbe et rameute ses partisans pour reprendre le pouvoir (ce seront les Cent
jours).
Edmond Dantès (Pierre Niney),
un jeune marin de dix-neuf ans, second du navire Le Pharaon, saute à l’eau en
bravant les ordres de son capitaine, Danglars (Patrick Mille) pour
sauver une jeune naufragée du nom d’Angèle (Adèle Simphal). Celle-ci
tient dans sa main un billet que lui arrache Danglars : il s’agit d’une
lettre signée de la main de Napoléon appelant ses partisans à la révolte.
Une fois débarqué à Marseille,
Dantès est convoqué avec le capitaine Danglars par l’armateur du Pharaon,
Morrell (Bruno Raffaeli) qui, loin de réprimander Dantès pour avoir
désobéi aux ordres de son supérieur, le félicite et licencie Danglars pour ne
pas avoir respecté les devoirs du marin de venir en aide à tout naufragé.
Fou de joie, Dantès va annoncer
la bonne nouvelle à son père, intendant chez les Morcerf, puis à la famille de
Morcerf qui honore cette promotion comme s’il était un de leurs enfants. La fortune
lui ayant ainsi souri, il ose révéler aux de Morcerf son intention de demander
la main de leur fille Mercédès (Anaïs Demoustier) car les deux jeunes
gens sont amoureux depuis l’enfance. Mais c’est sans compter sur la réaction du
cousin de Mercédès, Fernand de Morcerf (Bastien Bouillon) qui en était
lui aussi secrètement amoureux et comptait l’épouser.
Entre temps, Danglars, pour se
venger de Dantès, va trouver Gérard de Villefort (Laurent Laffitte), le
procureur du roi à Marseille et le fait accuser d’être un conspirateur. Fernand
de Morcerf, sous prétexte de plaider sa grâce, se met au contraire d’accord avec
Villefort et Danglars pour le charger et, au moment de son mariage avec Mercédès,
Dantès est arbitrairement arrêté et jeté dans une oubliette du Château d’If, au
large de Marseille.
Se sachant innocent et ne
comprenant pas la raison de sa condamnation, épuisé par les privations et les mauvais
traitements, il y serait mort s’il n’avait fait la connaissance de l’abbé Faria
(Pierfrancesco Favino). Celui-ci a réussi à creuser une ouverture entre
leurs deux cellules et lui révèle qu’il est en train de creuser un souterrain
pour parvenir jusqu’à la mer. Au bout de dix années de labeur, ils sont presque
au bout de leur peine quand le tunnel s’effondre sur Faria. peu avant de mourir,
ce dernier révèle à Dantès son secret, l’existence d’un trésor qui se trouve
sur une île isolée au large de l’Ile d’Elbe, sur laquelle il a caché un
fabuleux trésor : celui des templiers. Prenant la place du mort, Dantès se
fait enfermer dans le sac mortuaire et être jeté à la mer. De là, il regagne la
terre ferme et se rend au château déserté des Morcerf où il apprend que son
père est mort et que celle qu’il devait épouser appartient désormais à Fernand
de Morcerf, son ami d’enfance, qui l’a trahi.
Rentré en possession du trésor de
Montecristo, il adopte le nom de Comte de Monte-Cristo, un richissime noble
italien qui a fait fortune dans les affaires. Il va chercher André, le fils
bâtard de Villefort et de son amante Victoria (Julien de Saint-Jean) qui
a grandi dans un orphelinat et en fait le prince Andréa Cavalcanti. Il adopte
Haydée (Anamaria Vartolomei), une jeune femme dont les parents ont été trahis
et assassinés par Fernand de Morcerf et elle-même vendue comme esclave afin qu’elle
séduise Albert de Morcerf (Vassili Schneider) le jeune fils de Mercédès
et de Fernand. Il élève les deux jeunes gens dans la haine afin de les sacrifier
à sa vengeance.
Mais, lorsqu’il revoit Mercédès,
et qu’elle lui demande d’épargner son fils, il fait preuve d’humanité et se
sacrifie lui-même.
Lors d’un dernier duel avec Fernand
de Morcerf, son ami d’enfance devenu son pire ennemi, il survit à ses blessures
et reprend la mer.
Mon opinion
Le roman d'Alexandre Dumas
est sorti en 1844. Depuis, entre films, téléfilms et séries, il a connu pas
moins de 22 adaptations, dont 9 pour la France. Celle-ci est la dernière,
sortie en même temps qu’une série franco-italienne.
A l’heure où la production
cinématographique est rien moins que pléthorique et où les directeurs de salles
s’arrachent les cheveux pour savoir quand déprogrammer un film pour faire la
place aux suivants, quitte à sacrifier de bons films que le public n’a pas le
temps de voir, une nouvelle adaptation d’une œuvre archi-connue était-elle bien
nécessaire ? Certes, pour celle-ci, la dernière adaptation d’envergure,
réalisée par Josée Dayan, datait de 30 ans et était sérieusement dépassée
malgré une distribution éblouissante : Guillaume et Gérard Depardieu
(Dantès/Monte Cristo), Ornella Mutti (Mercédès), Jean Rochefort
(Morcerf), Michel Aumont (Danglars), Pierre Arditi (Villefort), StanislasMerhar (Albert de Morcerf), Florence Darel, Hélène Vincent, Julie Depardieu,
Patrick Bouchitey, Micheline Presle, Jean-Claude Brialy, etc.
On comprend dès le début du film qu’on n’a pas lésiné sur les moyens pour épater le spectateur (le film a coûté 43 millions d’euros). La première scène, celle du naufrage, est époustouflante. Par la suite, on continue à être séduit par la richesse des costumes (de Thierry Delettre), la beauté des paysages de Provence, la superbe photographie (de Nicolas Bolduc) mais la musique (de Jérôme Rebotier) est par moments trop envahissante, quant aux décors (de Stéphane Taillasson), ils sont souvent « too much ».
C’est toutefois un film dans la plus pure tradition des films de cape et d'épée. On doit aussi saluer les performances des acteurs, en particulier la performance physique de Pierre Niney sur les (larges) épaules de qui repose en grande partie le film. On admire aussi la beauté de trois jeunes acteurs prometteurs : le touchant Vassili Schneider, clone de la fratrie Schneider, le non moins touchant Julien de Saint Jean, et la très belle et mystérieuse Anamaria Vartolomei. En la voyant, on ne peut s'empêcher de penser à Monica Bellucci à tel point qu'on se demande si elle ne lui serait pas apparentée. On regrette cependant la grandiloquence de certains décors (le château du comte est totalement kitchissime) et des scènes à la limite du ridicule qui, pour être dans Dumas, auraient pu nous être épargnées et ainsi raccourcir un film trop long d'une bonne demi-heure. Malgré ses outrances, le film est toutefois plus réussi que le 2nd opus des Trois Mousquetaires : Milady (nous n'avons pas vu le 1er), terriblement brouillon.
Bonsoir Roland, c'est effet nettement plus réussi que Milady. Ce comte est honorable et je l'ai vu dans une salle pleine (c'est n'est pas courant dans l'un des deux cinémas que je fréquente). Bonne soirée.
RépondreSupprimerMerci, Dasola, pour ton commentaire.
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