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dimanche 19 mai 2013

LA GUERRE SELON CHARLIE WILSON (USA-2007)

[Article rédigé en août 2008]

La guerre selon Charlie Wilson (Charly Wilson’s war) un film de Mike Nichols (2007). Avec Tom Hanks, Julia Roberts, et Philip Seymour-Hoffman

Résumé

Ce film est adapté d’une histoire vraie, celle du sénateur Charlie Wilson, admirablement interprété par Tom Hanks, que l’on retrouve avec plaisir, après quelques navets retentissants, au meilleur de sa forme.

Au début des années 80, comprenant que la guerre des Afghans contre les Russes est une poudrière qui risque d’avoir des répercussions sur le développement du terrorisme international, avec, à terme, des conséquences pour les Etats-Unis. Il convainc les décideurs de Washington qu’il faut augmenter considérablement les crédits militaires pour appuyer le combat des afghans afin de leur permettre de se libérer de l’emprise communiste.

Charlie est, jusque là, plutôt connu à Washington, pour la vie dissolue qu’il mène, passant son temps dans les boîtes de nuit en compagnie de jolies jeunes femmes, que pour sa connaissance des dossiers et son intérêt pour les commissions politiques.

En réalité, le sénateur Charlie Wilson (Tom  Hanks) ne se serait peut-être pas impliqué autant dans cette affaire s’il n’avait, parmi ses relations, Joanne Herring (interprétée par Julia Roberts, sublime !), une riche texane, anticommuniste fervente, elle vise rien moins que la chute de l'empire soviétique. Trouvant trop timide la réaction américaine à l'invasion de l'Afghanistan, et ayant ses propres contacts en Afghanistan, elle persuade Wilson de la nécessité de porter secours aux Moudjahidin.

Charlie, autant convaincu par la beauté de Joanne, que par ses arguments justifiés, enrôle pour cette mission l'agent de la CIA Gust Avrakotos (magnifiquement interprété par Philip Seymour-Hoffman*), un battant d'origine modeste snobé par la hiérarchie et qui brûle d'en découdre avec les Russes.

Usant de charme, de diplomatie, et d’une intelligence politique remarquable) Charlie, Joanne et Gust réussirent à nouer la plus improbable des alliances secrètes entre le Pakistan, Israël et l'Égypte, et à motiver la commission américaine de la Défense pour allouer les fonds nécessaires et faire parvenir aux « Combattants de la Liberté » les armes qui leur permettraient de lutter contre l'envahisseur...

Ce film est à voir en complément de Lions et agneaux, le beau film de Robert Redford.

* inoubliable en Truman Capote, film de Benett Miller (2006)

dimanche 4 janvier 2015

CLOSER, ENTRE ADULTES CONSENTANTS de Mike Nichols (USA-2004)


Closer : entre adultes consentants est un film américain de Mike Nichols (2004)

Synopsis

Le film est basé sur une pièce de théâtre du même nom et s'inspire de l'opéra de Mozart "Cosi fan tutte". L'action a été transférée de nos jours, à Londres, dans le milieu « branché » des journalistes, des écrivains et des photographes de mode, en en faisant un moderne badinage entre plusieurs personnages.

Dan (Jude Law) est un écrivain raté qui travaille à la rubrique nécrologique d'un journal. Il est témoin d'un accident qui implique une inconnue renversée par un taxi, Alice (Natalie Portman). Dan et Alice tombent follement amoureux l'un de l'autre. Cette histoire d'amour redonne à Dan le goût de reprendre la plume et il s'inspire de la vie d'Alice pour l'écrire. Alors que son livre va sortir, il s'entiche d'Anna (Julia Roberts), la photographe venue réaliser la promotion du livre. Mais, malheureusement pour lui, Alice a découvert qu'il la trompait et Anna refuse de le revoir.

Par jeu, Dan organise un rendez-vous entre Larry (Clive Owen), un homme rencontré sur le net, et Anna. Ceci, dans le but de rendre Anna mal à l'aise et de la faire revenir vers lui, mais le jeu se retourne contre lui car Larry et Anna tombent amoureux et se mettent ensemble. Le problème est que Dan et Anna s'aiment malgré tout profondément. Dès lors s'installe entre les personnages un chassé-croisé entre les deux couples où sentiments, haine et amour cohabitent.

Mon opinion sur ce film

Certes, ni le titre, ni l’affiche ne laissaient présager un film très intellectuel. Mais la distribution prestigieuse, le nom du réalisateur (La guerre selon Charlie Wilson) nous laissaient au moins espérer une comédie enlevée et des dialogues raffinés. Hélas, le résultat n’est pas à la hauteur. La comédie est plus amère que douce et cela me va plutôt bien, mais le niveau du film ne dépasse pas le badinage superficiel et les dialogues se noient dans le brouhaha des réceptions mondaines. L'humour n'est même pas au rendez-vous pour racheter tout cela. C'est assez insipide et sans saveur, pas vraiment en tout cas le film auquel on aurait pu s'attendre avec une distribution aussi prestigieuse.

J'ai vu ce film pour Jude Law, que j'aime beaucoup et Julia Roberts, qui me fait toujours craquer, et aussi parce que j'avais beaucoup apprécié  le film La guerre selon Charlie Wilson du même réalisateur mais je dois dire que j’ai été extrêmement déçu. Un film qui se laisse voir, sans plus, mais ne marque pas, ni par son contenu, ni même par ses dialogues, alors que c’est là que le réalisateur aurait pu se distinguer.  

Distribution


  
Je vous conseille plutôt de voir, du même réalisateur :


Ou des comédies beaucoup plus divertissantes et pleines d'humour comme :

lundi 21 mars 2016

Shiri APPLEBY (Actrice américaine)


Shiri Appleby, de son vrai nom Shiri Freda Appleby, est une actrice américaine, née le 7 décembre 1978 à Los Angeles en Californie. Elle est surtout connue pour avoir incarné Liz Parker dans la série de science-fiction pour adolescents Roswell (2009-2012). 

Biographie

Shiri Appleby est la fille de Jerry, directeur en télécommunications, et de Dina Bouader, professeur d'hébreu d'origine israélienne et marocaine.

Elle a commencé à tourner dès l'âge de quatre ans, lorsqu’elle débute dans des publicités commerciales pour promouvoir les céréales Cheerios, les bonbons M&Ms et Taco Bell, une enseigne de restauration rapide. Sa première publicité était pour les céréales Raisin Bran, mais elle n'a jamais été diffusée. Avec son petit frère Evan, elle a été élevée dans la vallée San Fernando au nord-ouest de Los Angeles.

Elle continue ensuite sa carrière, en jouant dans un film à faible budget, La Morsure (Curse II: The Bite) en 1988. Puis dans I love You To Death (Je t'aime à te tuer) en 1990. Ces deux films ont lancé sa carrière. Au cours des trois années suivantes, elle s'est consacrée à la télévision et a fait aussi des apparitions dans des émissions télévisées.

En 1993, elle est nominée aux Young Artist Awards (Récompenses pour les jeunes actrices) dans la catégorie Best Young Actress in a Cable Movie (Meilleure jeune actrice dans un film du câble) pour son rôle dans le téléfilm Perfect Family

De 1993 à 1997, elle n'a joué dans aucun film pour se consacrer entièrement à ses études.

Elle joue ensuite dans Sept à la maison (7th Heaven) en 1996 et City Guys en 1997. Puis, elle s'inscrit à l'université de Californie méridionale. Cependant, ses plans seront changés lorsqu'elle apprend que la Warner Bros la sélectionne pour devenir Liz Parker dans la série télévisée Roswell.

Avec le succès planétaire de cette série qui révolutionna autant la science-fiction que l’avait fait X-Files quelques années auparavant, elle devient connue dans le monde entier et enchaîne les couvertures de magazines pour ados. Parallèlement, elle joue de petits rôles dans des films comme The Thirteen Floor (Passé Virtuel) ou L'Autre Sœur. Après l'arrêt de Roswell, elle joue dans le thriller sentimental Swimfan en 2002 et apparaît également dans des films comme L'Autre Rive ou The Skin House. En 2004, elle est l'héroïne diabolique de Darklight (Lumière Noire).

À ce jour, elle est apparue dans trois clips musicaux. Tout d'abord en 2000, dans It's My Life de Bon Jovi, avec Will Estes, puis en 2004 dans le clip I Don't Want To Be de Gavin DeGraw, avec Scott Mechlowicz. Cette chanson est également le générique de la série Les Frères Scott. Puis finalement, elle a joué dans le clip de Sense Field de la chanson Save Yourself, entendue au cours de la première saison de Roswell.

L'année 2005 a été très faste pour l'actrice : Elle a joué dans le film comique When Do We Eat dans un des rôles principaux, le film dramatique Havoc et les téléfilms Everything You Want, Pizza My Heart où elle est en tête d'affiche. Mais le projet de série comique 1/4 Life (par les créateurs de Once & Again, Deuxième chance, qui devait raconter la vie de 7 jeunes gens vivant sous le même toit un peu dans l’esprit de Friends) a été annulé par le network américain ABC avant même sa diffusion, pour la saison 2005/2006.

L'année 2006 sera également forte pour Shiri Appleby. Certains films qu'elle a tournés au cours de l'année 2005 sortent comme I-See-You.Com ou encore When Do We Eat ? En avril sort également le DVD de Everything You Want (aucune date annoncée pour la France). D'autres films sont diffusés au cours de festivals comme What Love Is et I'm Reed Fish, et Shiri tourne dans un nouveau thriller, The Killing Floor. Elle est le personnage principal du téléfilm Thrill of the Kill diffusé sur Lifetime. La même année, elle jouera dans une grosse production La Guerre selon Charlie Wilson, avec Tom Hanks et Julia Roberts mais c'est également l'année où USA Network annonce qu'elle a le rôle principal d'une nouvelle série To Love And die.

En 2009, elle décroche le rôle principal, l'animatrice de radio Cate Cassidy, dans la série Life Unexpected, qui est relancée en 2010 pour une deuxième saison. Cette saison comportant 13 épisodes, sera la dernière diffusée à CW.

Depuis 2015, elle incarne le personnage principal de la série télévisée UnREAL.

Vie personnelle

En couple depuis 2012 avec Jon Shook, elle a eu deux enfants, une petite fille prénommée Natalie et un garçon prénommé Owen Lee.

Filmographie

Cinéma

Longs métrages
  • 1987 : L'Heure du crime (The Killing Time) de Rick King : Annie Winslow
  • 1988 : La Morsure (Curse II: The Bite) : Grace Newman
  • 1990 : Je t'aime à te tuer (I Love You to Death) : Millie, la fille dans le parc
  • 1993 : Family Prayers : Nina
  • 1999 : Deal of a Lifetime : Laurie Petler
  • 1999 : L'Autre Sœur (The Other Sister) : Free Sample Girl
  • 1999 : Passé virtuel (The Thirteenth Floor) : Bridget Manilla
  • 2000 : A Time for Dancing : Samantha Russell
  • 2002 : Swimfan, la fille de la piscine de John Polson : Amy Miller
  • 2003 : The Skin Horse : Carla
  • 2003 : The Battle of Shaker Heights d'Efram Potelle (en) et Kyle Rankin et Kyle Rankin : Sarah
  • 2004 : L'Autre Rive (Undertow) : Violet
  • 2005 : When Do We Eat? : Nikki
  • 2005 : Jeux de gangs (Havoc) : Amanda
  • 2006 : I'm Reed Fish : Jill Cavanaugh
  • 2006 : Carjacking : Cary
  • 2007 : The Killing Floor : Rebecca Fay
  • 2007 : Love Like Wind : Le fantôme
  • 2007 : What Love Is : Debbie
  • 2007 : La Guerre selon Charlie Wilson (Charlie Wilson's War) : Jailbait, l'ange de Charlie
  • 2013 : All American Christmas Carol de Ron Carlson : Pam
  • 2015 : The Devil's Candy de Sean Byrne : Astrid Hellman
Courts métrages
  • 2012 : The Happiest Person in America : Susan
  • 2013 : Seven Minutes to Save the World : Caroline
Télévision
  • 1987 : Génération Pub (Thirtysomething) : Little Hope
  • 1988 : The Bronx Zoo : Nicole
  • 1988 : Freddy, le cauchemar de vos nuits (Freddy's Nightmares) : Marsha à 10 ans
  • 1988 : Dear John : Une fille
  • 1989 : Knight & Daye : Amy Escobar
  • 1989 : Madame est servie (Who's the Boss?) : une élève (saison 6 épisode 10 : La Vocation de Tony)
  • 1990 : Côte Ouest (Knots Landing) : Mary Frances à 10 ans
  • 1990 : Adam 12 : Debbie Lavender
  • 1991 : Sunday Dinner : Rachel
  • 1993 : Docteur Doogie (Doogie Howser, M.D.) : Molly Harris
  • 1993 : Raven : Jess
  • 1993 : Against the Grain : Claire
  • 1994 : Urgences (ER) : Mademoiselle Murphy (épisode pilote, environ à 47 min)
  • 1997 : Alerte à Malibu (Baywatch) : Jennie
  • 1997 : Sept à la maison (7th Heaven) : Karen
  • 1997 : City Guys : Cindy
  • 1998 : Xena, la guerrière (Xena: Warrior Princess) : Tara
  • 1999 : Beverly Hills 90210 (Beverly Hills, 90210) : René
  • 1999 : Movie Stars : Lori
  • 1999-2002 : Roswell : Liz Parker
  • 2000 : Batman, la relève (Batman Beyond) : Cynthia (Voix)
  • 2000 : The Amanda Show : Nerd
  • 2007 : Six Degrees : Anya
  • 2008 : Welcome to the Captain : Heather
  • 2008 : Fear Itself : Tracy (saison 1 épisode 7 : Résidence Surveillée)
  • 2008 : Urgences (ER) : Dr. Daria Wade
  • 2009 : Life Unexpected : Cate Cassidy
  • 2011 : Royal Pains : Stella
  • 2012 : Dating Rules from My Future Self : Lucy
  • 2012-2013 : Chicago Fire : Clarice (6 épisodes)
  • 2013-2014 : Girls : Natalia
  • 2013 : New York Unité Spéciale : Amelia Albers (saison 15 épisode 8 : sortie du rang )
  • 2014 : Elementary : Agent Zirin (saison 2 épisode 18)
  • 2015-... : UnREAL : Rachel Goldber
Téléfilms
  • 1988 : Go Toward the Light : Jessica
  • 1992 : Perfect Family : Steff
  • 2004 : Lumière noire (Darklight) : Lilith / Elle
  • 2005 : 1/4life : Debra
  • 2005 : Dans ses rêves (Un Parfait petit ami) (Everything You Want) : Abby Morrison
  • 2005 : Ma recette pour l'amour (Pizza My Heart) : Gina Prestolani
  • 2006 : Le Frisson du crime (Thrill of the Kill) : Kelly Holden
  • 2007 : Voyeurs.com (I-See-You-Com) : Randi Sommers
  • 2007 : Amours et Meurtres à Los Angeles (To Love and Die) : Hildy
  • 2009 : Une femme fragile (Unstable) : Megan Walker
  • 2013 : Le Noël où tout a changé / Retour vers une nouvelle vie (Kristin's Christmas Past) : Kristin Cartwell


dimanche 19 mai 2019

LES VESTIGES DU JOUR de James IVORY GB-USA 1993)


Vu à la télévision. 

Les Vestiges du jour (The Remains of the Day) est un film américano-britannique réalisé par James Ivory sorti en 1993, inspiré du roman du même nom de Kazuo Ishiguro.

Présentation

Le film alterne les séquences qui se passent en 1959 et en 1936.

En 1959, Miss Kenton (Emma Thompson), ancienne gouvernante de Lord Darlington (James Fox), récemment décédé, rédige une lettre à l’intention de l’ex-majordome, James Stevens (Anthony Hopkins). Elle y évoque un scandale qui a éclaté après la guerre ayant impliqué le comte. Afin d'aller rendre visite à Miss Kenton, Stevens obtient un congé de son nouveau patron, un riche américain nommé Jack Lewis (Christopher Reeve) qui a racheté le domaine après le décès Darlington. Chemin faisant, dans la vieille limousine Daimler que Lewis lui a prêtée, Stevens repense au jour de 1936 où il a engagé Miss Kenton.

Flash-back en 1936, où Stevens, responsable de toute la domesticité du domaine, fait engager son père au passé prestigieux comme majordome-adjoint, et Miss Kenton comme intendante. Celle-ci va se révéler une excellente professionnelle. Stevens – quadragénaire consciencieux, réservé, témoignant d'une autorité naturelle – a totalement intériorisé les devoirs de sa charge sur laquelle il centre son existence. Appréciant réellement la personnalité et la compagnie de Miss Kenton, il se refuse d'y voir une autre raison que professionnelle.

Lors de cette même année, Lord Darlington organise une conférence internationale chez lui en vue d’établir la paix avec l'Allemagne (dans le livre, cette conférence a lieu en 1923 ; en 1936, non seulement l'Allemagne était déjà remilitarisée, mais appuyait la guerre d'Espagne de toute sa force aérienne). Ses invités et lui désirent la soutenir politiquement. Seul un membre du Congrès américain, le sénateur Lewis, manifeste fermement son opposition, estimant qu’on ne peut négocier avec le diable. Pendant cette réunion, on annonce à Stevens le décès de son père mais, faisant passer ses devoirs avant son amour filial, il n’interrompt pas son service et délègue Miss Kenton pour rester au chevet de son père.

Peu avant la guerre, Stevens est forcé de licencier deux employées allemandes d’origine juive, décision qui ulcère Miss Kenton. Bien que bouleversé par la décision de Lord Darlington, Stevens ne laisse cependant rien paraître de son sentiment mais Miss Kenton, elle, menace de démissionner sans toutefois le faire. Plus tard, Lord Darlington, pris de remords (« Ce que nous avons fait est mal »), cherche à faire retrouver les jeunes filles pour leur rendre leur emploi, en vain.

Nous voici à nouveau en 1959. Dans un pub où il s'est arrêté, l'allure et les excellentes manières de Stevens le font prendre pour un respectable aristocrate par les clients, et il se laisse prendre à ce jeu : il admet avoir vu Churchill, en se gardant bien de préciser dans quel contexte. Le médecin du village n'est pas dupe et, lorsque tous deux se retrouvent seuls, pose une question concernant « le traître Darlington ». Stevens répète, fort gêné toutefois, qu'il n'avait pas à juger son maître, que chacun peut faire une erreur et que lui-même entreprend justement ce voyage pour essayer d'en réparer une.
Retour en 1939. Lors d'une autre soirée de décideurs anglais, l'un d'eux veut tester la compréhension que peut avoir le peuple de la situation internationale tendue et il questionne à cet effet Stevens, lequel est incapable de donner quelque avis que ce soit. Devant la froideur de Stevens à son égard, Miss Kenton se tourne vers Thomas Benn qui lui propose le mariage.

Lord Darlington organise une entrevue secrète entre le premier ministre anglais Neville Chamberlain et l'ambassadeur d'Allemagne Ribbentrop : la politique d'Hitler, en particulier ses visées sur la Bohême, est soutenue par tous les intervenants. Nous sommes alors bien loin de l'esprit conciliant et amical de la conférence de 1936.

1959. Vingt ans se sont écoulés : Stevens retrouve Miss Kenton. Ils discutent de tout et de rien, de son mariage raté à elle, mais aussi du procès que Lord Darlington a perdu après la Guerre alors qu'il voulait défendre son honneur. Stevens offre à Miss Kenton de revenir à Darlington. Venant d'apprendre la grossesse de sa fille, celle-ci se voit contrainte de ne pas accepter. Ils se quittent… mais les frustrations liées à leur attirance réciproque sont toujours bien présentes.

Mon opinion sur ce film

« Typically english » dans sa forme et dans son fonds, ce film restera sans nul doute le chef d’œuvre de James Ivory, un film élégant, subtil, tout en nuances, qui mêle intelligemment politique et affaires de cœur.

Dans le même esprit, on peut aussi voir : 


mardi 30 janvier 2018

MEMOIRES DE NOS PERES film de guerre de Clint EASTWWOD (USA-2006)


Mémoires de nos pères[1] est un film américain réalisé par ClintEastwood et sorti en 2006. Il forme, avec le film Lettres d'Iwo Jima, du même réalisateur, qui aborde les mêmes événements du point de vue des Japonais, un diptyque. Le film est adapté du livre de James Bradley, écrit en collaboration avec Ron Powers, d’après les souvenirs de son père John « Doc » Bradley.  

Présentation

Le film se déroule pendant la prise, par les Américains, de l’île d’Iwo Jima, au large du japon (février-mars 1945).

L’île avait été fortifiée par les Japonais qui attendaient de pied ferme le débarquement des Américains et se solda par un épouvantable carnage des deux côtés (env. 40 000 morts et plus de 20 000 blessés).

Le film s’attache à suivre trois marines américains, un infirmier, John « Doc » Bradley (Ryan Philippe), René Gagnon (Jesse Bradford), et Ira Hayes (Adam Beach) qui deviendront, à leur corps défendant, des héros pour avoir planté sur le sommet de l’île, le Mont Suribachi, le drapeau américain.

En réalité, il y eut deux drapeaux, le premier, récupéré pour des raisons politiques sur ordre du secrétaire d’Etat à la Marine, le second planté au même endroit par six soldats. C’est durant l’érection de ce deuxième drapeau que fut prise la photo « Raising the Flag on Iwo Jima ». Cette photo, prise par Joe Rosenthal, fit la une des journaux et fut ensuite exploitée à outrance par les politiciens pour soutenir l’effort de guerre américain.

Le film montre la tournée à travers les États-Unis des trois soldats survivants, devenus des marionnettes entre les pattes des politiciens qui se moquent de la vérité, ne voyant en eux que le moyen pour récolter le maximum de fonds et poursuivre la guerre. Une fois celle-ci terminée, les « héros » tant adulés seront oubliés et jetés comme des kleenex. Ira, d’origine indienne, victime de racisme et totalement désespéré, finira mort de froid dans la réserve indienne où il est revenu.

Tout autant qu'un hommage aux jeunes soldats ayant combattu lors de cette terrible bataille, ce film est aussi une violente charge contre les politiciens qui ont tiré les ficelles sans prendre de risque. On pouvait donc s’attendre à ce que ce film déclenche une importante polémique aux Etats-Unis. On a aussi reproché au réalisateur d’avoir délibérément ignoré l'importance des soldats afro-américains dans la bataille d'Iwo Jima pour se focaliser uniquement sur des combattants blancs ou indiens. En effet le film ne montre aucun GI de couleur alors qu’ils furent bien entendu nombreux à y participer et que beaucoup y trouvèrent la mort. Eastwood s’en est défendu en disant qu’il avait scrupuleusement suivi le livre de James Bradley et qu’aucun soldat noir ne figurant sur la fameuse photo de Joe Rosenthal, il ne pouvait en mettre un au risque de trahir l'histoire.

Autres acteurs apparaissant dans le film
  • Ralph "Iggy" Ignatowski (Jamie Bell)
  • Hank Hansen (Paul Walker)
Mon opinion sur ce film (un film à ne pas montrer à tous publics)

J’ai voulu voir ce film que j’avais partiellement vu lorsqu’il est passé sur Arte, suivi, d’ailleurs par la 2ème partie du diptyque, Lettres d’Iwo Jima. Il m’a laissé une impression désagréable, tant en raison des scènes de massacre où rien n’est épargné au spectateur (corps mutilés et éventrés, parties de membres répartis sur le sol, têtes tranchées, etc.) que pour le traitement ignoble réservé aux trois « héros ». 

Je ne reproche rien à Eastwood qui n’a fait que retranscrire les horreurs d’une guerre qui fut terriblement meurtrière et rendre compte de la manipulation dont ont été victimes ses trois personnages. Il n’est pas le seul à avoir traité du sort lamentable que les Etats-Unis font à leurs « veterans », quelle que soit la guerre à laquelle ils ont participé (2ème Guerre mondiale, Vietnam, Irak…)  comme cela apparaît dans nombre d’autres films : Né un 4 juillet, Platoon, Brothers, American Sniper, etc. En disant cela, je ne stigmatise pas seulement les Américains car je ne crois pas, hélas, que les autres pays se soient comportés de façon plus honorable avec leurs anciens combattants, même si la France s’est longtemps dotée d’un ministère ad hoc ou a créé le statut de pupilles de la Nation. Il n’y a qu’à voir celui qu’elle a réservé aux anciens harkis, aux combattants sénégalais ou autres troupes coloniales, pour ne citer qu’eux.     

Autres films dans le même esprit :




[1] Le titre original Flags of Our Fathers (Les drapeaux de nos pères) rend bien mieux compte du sujet du film que le titre français.  

jeudi 10 décembre 2015

FURY film de guerre de David Ayer (USA-2014)



Fury est un film de guerre américano-chinois coproduit, écrit et réalisé par David Ayer, sorti en 2014.

Synopsis
Nous sommes en avril 1945, quelques jours avant la chute d’Hitler. L’armée américaine progresse lentement vers Berlin, affrontant sur son chemin les derniers combattants allemands d'autant plus dangereux qu'ils n'ont plus rien à perdre. Le sergent Don « Wardaddy » Collier (Brad Pitt) commande un char M4 Sherman et son équipage de cinq soldats de la 2e division blindée américaine pour une mission risquée derrière les lignes ennemies durant la campagne d'Allemagne. Son équipe est formée de :


- T-5 Boyd Swan, surnommé « La Bible » (Shia LaBeouf)

- Caporal Trini Garcia, surnommé « Gordo » (Michael Peña)

- Grady Travis, surnommé « Coon-Ass (Jon Bernthal)

Le remplaçant de l’un des servants de mitrailleuse, qui vient d’être tué et dont les restes humains tachent encore le siège, est un tout jeune secrétaire-dactylographe qui ne s’est jamais battu, Norman Ellison (interprété par Logan Lerman).
Les chars américains sont fragiles et résistent mal aux assauts de leurs homologues allemands, beaucoup plus résistants. Les Américains sont à bout de ressources, aussi bien en hommes qu'en équipements ou en munitions.
Mon opinion sur ce film

Généralement, tous les films de guerre réalisés par Hollywood dépeignent une armée américaine triomphante et victorieuse. Ce film est une exception en ce qu'il nous montre, d'une manière quasiment encore jamais montrée, une armée presque défaite, à bout de ressources, aussi bien en ce qui concerne les hommes que l'équipement. Le film se termine comme il avait commencé, dans la boue et le sang, les cadavres mêlés, les corps épuisés et souffrants. De l'escouade conduite par "Wardaddy", le seul à s'en sortir vivant (mais combien psychologiquement marqué), sera le jeune Norman. Le film est dur, âpre et sans concession. Les hommes y sont comme des bêtes qui se battent, comme le dit l’un des protagonistes pour « vivre jusqu’au jour suivant ». Ce n'est pas un divertissement. On y voit des horreurs qu'on aimerait ne jamais voir mais que l'on sait pourtant exister : c'est la guerre dans ce qu'elle a de plus laid.  

En ce qui concerne les acteurs, rappelons que Shia LaBeouf  est réellement devenu connu du grand public dans des blockbusters comme Transformers (2007) ou Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal (2008); quant à Logan Lerman, il avait joué le rôle de Percy dans la série pour adolescents des Percy Jackson : Percy Jackson, le voleur de foudre (2010) et Percy Jackson, la mer des monstres (2013). Michael Peña, déjà remarqué dans le rôle d'un militaire dans Lions et agneaux de Robert Redford (2007).    
Dans le même genre, vous pouvez voir :



vendredi 13 mars 2015

AMERICAN SNIPER de Clint Eastwood (USA-2015)


American Sniper est un film de guerre américain, coproduit et réalisé par Clint Eastwood, sorti en salles en 2014 aux États-Unis et en 2015 en France. Il s'agit de l'adaptation de l'autobiographie homonyme du tireur d'élite américain et ancien membre des SEALs (forces spéciales interarmes des Etats-Unis) Chris Kyle.

Résumé

Chris Kyle (Bradley Cooper) vit au Texas et pratique le rodéo. Après les attentats des ambassades américaines en Afrique du 7 août 1998, il décide de s'engager dans les Forces armées des États-Unis. Il suit alors l'entrainement des SEALs où il devient un sniper de l'unité. Il rencontre Taya Renae, qui deviendra sa femme. Mais Chris est envoyé en Irak. Sa précision et son adresse au tir sauvent de nombreux soldats américains, qui le surnomment très vite « La Légende ». Lui-même revenu sans la moindre blessure, il rentre aux Etats-Unis pour sauver son couple mais, psychologiquement traumatisé par ce qu’il a vécu, sur les conseils du psychologue qu’il consulte, il s’investit dans le soutien aux vétérans revenus amputés du terrain et leur redonne le goût de vivre. Il sera assassiné par l’un d’eux. Le film se termine sur l’émouvant hommage qu’il reçut lors de ses obsèques de la part de milliers d’Américains qui le considéraient comme un héros national.

Mon opinion sur ce film

Clint Eastwood a souvent été critiqué pour ses opinions républicaines et militaristes ; il est aussi partisan de la peine de mort. Il n’est cependant pas, comme on l’a dit, un soutien inconditionnel de la puissante NRA (National Riffle Association) qui, malgré les massacres récurrents qui se produisent aux Etats-Unis, défend la liberté du port d’arme pour chaque américain. C’est aussi un humaniste qui, au travers de la David Lynch Foundation s’est  investi, un peu comme le fait Chris Kyle dans l’aide aux vétérans et les militaires atteints du syndrome de stress post-traumatique et aux sans-abris.

Chris Kyle ne nous est pas présenté dans le film comme un militaire « bas de plafond ». S’il s’engage dans les SEALs, l’unité d’élite de l’armée américaine, et devient un sniper, ce n'est pas par goût des armes ou pour dégommer des barbares, c’est pour protéger les soldats qui combattent en Irak. En cela, le film n’est pas un film de propagande belliciste comme certains le lui ont reproché. American Sniper, s’il prend  évidemment le parti des militaires, ne prend pas celui de la guerre. Il nous présente au contraire son héros comme quelqu’un qui doute et réfléchit. L’une des premières images du film est, alors que Kyle est posté sur un toit pour couvrir ses compagnons au sol, il attend jusqu’à la dernière seconde avant de viser un enfant qui allait jeter une grenade sur le convoi qu’il doit protéger. La scène se reproduira plus loin dans le film avec un autre enfant qui se saisit d’un lance-roquette tombé des mains d'un moudjahidin que Kyle vient d'abattre. Ce dernier prie intérieurement pour que l’enfant repose l’arme afin qu’il n’ait pas à l'abattre lui aussi et il est soulagé quand il le fait. C’est d’ailleurs certainement l’une des scènes les plus émouvantes du film.

Le film a aussi une grande qualité : il nous montre les combats au plus près des combattants, presque comme si nous y étions, en particulier lorsqu’en pleine tempête de sable, les militaires sont encerclés par des moudjahidin. Autant que les acteurs, le spectateur est perdu dans ce maelstrom étourdissant où les ombres se discernent à peine, où le son des armes se mêle aux cris des hommes,  dans un chaos assourdissant. C’est vraiment du grand cinéma.  

Dans le même esprit vous pouvez aussi voir :



jeudi 20 avril 2023

DE GRANDES ESPERANCES Film de Sylvain DESCLOUS (FR-2023)

 


De grandes espérances est un film français réalisé par Sylvain Desclous, sorti en 2023.

Résumé

Madeleine Pastor (Rebecca Marder), jeune et brillante diplômée de Sciences Po Lyon, se présente à l’ENA. Pendant l’été 2019, elle se prépare à l’oral dans la maison que les parents d’Antoine (Benjamin Lavernhe) louent en Corse.

Alors qu’ils sont en balade sur une petite route de Corse, Antoine qui conduit, s’engueule au téléphone avec son père et, énervé, veut doubler un pick-up qui, selon lui, roule trop lentement. En le croisant, il fait au conducteur, un doigt d’honneur.

Le conducteur les double et s’arrête devant eux. Le ton monte et, voyant Antoine menacé, Madeleine se saisit de la carabine de leur agresseur, tire, le blessant mortellement. Affolés, après avoir abandonné le corps et caché l’arme dans la forêt, les deux jeunes gens gardent le silence sur ce qui s’est passé. Rongés par la culpabilité, tous deux ratent leur entrée à l’ENA et se séparent.

Malgré cet échec, Madeleine, repérée pour ses qualités par la députée Gabrielle Dervaz (Emmanuelle Bercot) est embauchée comme attachée parlementaire alors qu’Antoine, pistonné par son père, entre au cabinet de Peltier, le ministre du travail, chacun travaillant dans un camp opposé.

Mais l’enquête de police se resserre autour des deux coupables et, pour se venger d’avoir été repoussé par Madeleine, Antoine, et pour se dédouaner, la dénonce. Madeleine, aussitôt incarcérée, est immédiatement licenciée par sa députée qui vient d’être nommée ministre. De la prison, elle reste néanmoins « professionnelle », plus obnubilée par le projet de loi progressiste sur lequel elle a travaillé que sur sa propre défense.

Mais lors de la reconstitution sur les lieux du drame, ouvrant enfin les yeux sur la lâcheté de son ex-amant, elle le charge Antoine qui, malgré toutes les protections dont il dispose, se retrouvera dans la position inconfortable d’accusé.

Mon opinion    

Avec ce film, on n’est pas dans Dickens, dont j’ai commenté deux des adaptations qui en ont été faites, que ce soit celle très libre mais que j’ai personnellement trouvée très réussie d’Alfonso Cuaron avec Ethan Hawke et Gwyneth Paltrow (1998), ou celle, fidèle au texte, de Brian Kirk, avec Douglas Booth (2011). De grandes espérances de Sylvain Desclous, dont ce n’est que le 3ème long métrage, est très éloigné de l’œuvre originale mais c’est un excellent thriller politique qui, bien que tourné en 2019, résonne de manière aiguë avec notre actualité : en découvrant les personnages, on ne peut s’empêcher de penser à certains hommes (ou femmes) politiques venus de la gauche qui ont trahi leurs idées et leur camp pour un poste (même éphémère) de ministre. Rebecca Marder, que j’avais découverte dans le rôle d’avocate dans le génial film de François Ozon, Mon crime, est parfaite en ambitieuse élève de l’ENA qui est bien la seule à rester fidèle à ses idées, même si l’on comprend, lorsqu’elle reçoit le stylo Bic quatre-couleurs, qu’elle a toujours la confiance de sa patronne. Bien entendu, ne comprendront cette allusion que ceux qui auront vu le film…   

Dans le même esprit, vous pourriez aussi apprécier : 

- Lions et agneaux

- La guerre selon Charlie Wilson

- Les saveurs du palais

- Quai d'Orsay

mardi 21 janvier 2014

GREEN ZONE de Paul Greengrass (USA-2010)


Film d'action américain écrit par Brian Helgeland,et réalisé par Paul Greengrass qui avait déjà réalisé deux épisodes de The Bourne identity (La mort dans la peau et La vengeance dans la peau) avec Matt Damon que j'apprécie beaucoup depuis son rôle face à Jude Law dans Le talentueux Mister Ripley.

Synopsis

Le film se passe lors de l'intervention américaine en Irak en 2003. Le commandant Roy Miller (MattDamon) a reçu pour mission de trouver des armes de destruction massive (A.D.M.) censées être stockées en différents endroits du pays. Après plusieurs échecs sur des sites indiqués par les agences gouvernementales comme étant des sites "sûrs", le commandant Miller commence à se poser des questions sur les informations qui leur ont été communiquées. Mis sur la piste par un agent de la CIA qui, pour une fois, a le beau rôle, Miller se rend compte que ces fameuses "informations" sont truquées et qu’elles avaient pour seul but de donner au gouvernement américain de George Bush un prétexte pour intervenir en Irak.

Mon opinion 

J'attendais beaucoup mieux de ce film bâti sur un scénario de Brian Helgeland, dont j'avais beaucoup apprécié le magnifique et totalement jouissif Chevalier avec Heath Ledger. Il est vrai que ce n'est pas ce dernier qui était aux commandes de The green zone mais Paul Greengrass dont les mises en scène des deux adaptations de la saga Bourne m'avaient relativement déçu, alors que j'avais adoré les bouquins. Ici, nous avons affaire à la même mise en scène confuse que dans ses adaptations de La mort dans la peau et La vengeance dans la peau où, à la différence des livres, le réalisateur privilégie l'action et la violence à la psychologie des personnages. Cela s'arrange un peu dans la 2ème moitié du film mais on est très loin d'un film comme Lions et agneaux, La guerre selon Charlie Wilson ou Blood diamond qui touchent aux mêmes sujets.

mardi 24 mars 2015

TOM HANKS (Acteur américain)


Tom Hanks est un acteur américain né le 9 juillet 1956 à Concord (Californie).

Biographie

Tom Hanks a été très marqué par le divorce de ses parents alors qu’il avait 5 ans, qu’il vécut encore plus difficilement du fait de la séparation d'avec ses frères et sœur. Tom resta, avec son frère Larry et sa sœur Sandra, à la charge de leur père Amos, alors que leur frère Jim était à la charge de leur mère. Le métier de son père (cuisinier itinérant) obligea les enfants à un grand nombre de déménagements et de changements d'écoles, ce qui ne laissa pas au jeune Tom le temps de se faire des amis et développa chez lui une grande timidité. Son père se remaria plusieurs fois et Tom vécut toute son enfance dans ce qu'on appelle aujourd'hui une "famille recomposée". En 1965, son père se remaria une nouvelle fois. La famille, qui s'apparentait plus à une "tribu" qu’à une famille, comportait 10 enfants, de parents et d'âges très différents.

Heureusement Tom trouva un exutoire à cette vie familiale chaotique dans le sport et surtout dans le théâtre. Un de ces rôles lui vaudra même en 1974, alors qu'il était encore à l'école, un prix d'interprétation. Après le secondaire, il continua ses études à l'université d'Oakland, travaillant comme groom à l'hôtel Hilton pour financer sa scolarité. Il déménagea ensuite à Sacramento pour y suivre les cours de théâtre à l'université. Ses premières tentatives pour trouver des rôles dans la troupe de théâtre de l'université furent des échecs dont il souffrit énormément, pensant qu’il n’était pas destiné à la carrière d’acteur. Il décrocha cependant un rôle dans une pièce de Tchekov, La Cerisaie, montée par un théâtre local. Dowling, le metteur en scène de la pièce fut si impressionné par sa prestation qu'il l'invita à participer à un festival de théâtre à Cleveland (Ohio), capitale américaine du théâtre, où se trouve le Playhouse Square Center, le deuxième plus grand centre des arts de la scène des Etats-Unis après le Lincoln Center de New York. Tom avait trouvé sa voie. Il arrêta aussitôt l'université pour se lancer définitivement dans la carrière théâtrale, s'impliquant dans l'organisation du festival de Cleveland, dont il s'occupa pendant trois ans. Il se maria en 1978. La même année, sa carrière théâtrale lui rapporta des satisfactions : il reçut un prix d'interprétation pour son rôle de Proteus dans la pièce de Shakespeare "Deux gentilshommes de Vérone". Pensant mieux développer sa carrière théâtrale, Tom Hanks et sa femme déménagèrent à Broadway, haut lieu de l'activité théâtrale des Etats-Unis, mais ils n’avaient pas imaginé combien la lutte serait âpre dans les milieux du théâtre professionnel newyorkais et ils furent contraints de revenir à Cleveland.

En 1979, Tom Hanks obtint son premier rôle au cinéma, dans un film d'horreur, Noces sanglantes (He know's you're alone).

Mais c'est à partir de 1980 que la télévision lui donna plusieurs rôles dans des séries lancées par la chaîne ABC qui recherchait de jeunes acteurs. Nouveau déménagement en Californie pour se rapprocher des studios hollywoodiens.

- Le succès viendra avec Philadelphia de Jonathan Demme (1993) où Tom Hanks incarne un jeune et brillant avocat homosexuel, licencié par son puissant cabinet parce qu'il est atteint du sida, puis ce sera :

- Forrest Gump (1994)

Ces deux rôles où il est vraiment remarquable lui valurent un Oscar du meilleur acteur amplement mérité.

Depuis, Tom Hanks est devenu l’un des plus grands acteurs américains et sa filmographie compte à ce jour plus de 60 films. Tous ne sont pas de grands films car il a souvent accepté des rôles à caractère purement alimentaire, très en-deçà de son talent, mais il n’a cependant pas à rougir d’un palmarès  qui reste l’un des plus exemplaires parmi les carrières d’acteurs.

Parmi ses rôles les plus marquants, à part les films cités, nous retiendrons  :



vendredi 6 avril 2018

J. EDGAR de Clint EASTWOOD (USA-2011)



J. Edgar est un biopic réalisé par Clint Eastwood, sorti en 2011 et consacré à la vie de J. Edgar Hoover, directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI) pendant 48 ans et sous huit présidents. Le scénario est écrit par Dustin Lance Black, également auteur du scénario de Harvey Milk. C'est Leonardo DiCaprio qui a été choisi pour interpréter le rôle principal. Le film est distribué par Warner Bros et produit par Malpaso Productions, la société de production d’Eastwood et Imagine Entertainment. Durée : 135 min.

Résumé

Arrivé à la fin de sa vie, mais toujours à la tête du FBI, J. Edgar Hoover utilise de jeunes agents du FBI pour transcrire ses Mémoires. Il se remémore son parcours, en commençant par l'éducation de sa mère Anne-Marie Hoover, une femme à la personnalité écrasante (Judi Dench). Il explique comment il a voulu créer un bureau fédéral d'investigation pour lutter contre les communistes et les anarchistes américains qui menaçaient le gouvernement. Puis son combat contre la pègre et sa bataille contre le Congrès pour obtenir le financement du bureau, obtenir du personnel et des locaux, autoriser ses agents à porter des armes, etc. Mais c’est suite au scandale de l’enlèvement et de la mort du fils de Charles Lindbergh par Bruno Hauptmann que le rapt d’enfant est devenu un crime fédéral aux Etats-Unis et que le FBI et son directeur sont devenus des héros nationaux auxquels le Congrès ne pouvait rien refuser.     

Dès son accession au "bureau" (alors simple annexe du ministère de la Justice) à l’âge de 22 ans, Edgar Hoover put compter sur le soutien sans faille de sa secrétaire Helen Gandy (Naomi Watts) et surtout de son bras droit, Clyde Tolson (Armie Hammer, désormais plus connu pour son rôle d'Oliver dans Call me by your name), avec qui il a entretenu des relations quasiment homosexuelles  (du moins c'est ce que suggère le film) jusqu’à son décès en 1972.

Mon opinion sur ce film

N'ayant pas vu ce film lors de sa sortie en salles, j'avais acheté le DVD. A la différence d’autres films de Clint Eastwood (Un monde parfait, 1993 ; Mémoires de nos pères, 2006 ; Au-delà, 2010 et même, malgré sa charge ultra-militariste, American sniper, 2015 ou de son récent film : Le 15 H 17 pour Paris, 2018), j’ai été très déçu par ce film trop long, brouillon qui tient plus de la veillée mortuaire que du film politique. Pourtant, il y avait à dire : anticommunisme primaire, collusion avérée d’Hoover avec la Mafia, etc. Que dire des acteurs si outrageusement grimés qu’ils ressemblent plus à des pantins d’un lugubre théâtre de marionnettes qu’on en oublie leur talent. Que dire de la psychologie de bazar ? Même Judi Dench, pourtant une des plus grandes actrices que je connaisse, n'échappe pas au naufrage avec son interprétation sans nuances de la mère abusive... Quant à l'acteur choisi pour incarner Nixon, c'est une erreur de casting complète. Bref, pour moi, ce film est un parfait ratage et une tache dans la filmographie - il faut le reconnaître, très inégale - de Clint Eastwood.   

Voyez plutôt : 

- The Queen (2006)
Pentagon papers (2017)
Les heures sombres (2017)

lundi 5 janvier 2015

JULIA ROBERTS (Actrice américaine)


Julia Fiona Roberts est américaine. Elle est née le 28 octobre 1967 à Atlanta en Géorgie.

Carrière

Julia Roberts est désormais une star mondialement connue mais cela n’a pas toujours été le cas. On est de nos jours tellement habitués à son visage qu'on n'y fait plus attention. Pourtant, on ne peut pas dire qu'elle soit belle : son petit nez en trompette et son immense bouche ne correspondent pas aux canons formatés de la beauté hollywoodienne. Mais Julia Roberts a toujours assumé sa différence et en a fait sa force.

Ses débuts remontent aux années 80 où elle fit ses premières apparitions dans des téléfilms, des spots publicitaires et des films à petits budgets  comme Firehouse (1987), Satisfaction (1988) et, la même année, dans Mystic Pizza, où elle tient son premier rôle important. Ses véritables débuts au cinéma ont lieu un an plus tard, en 1989, dans Un fusil pour l'honneur ainsi qu’avec Potins de femmes (une comédie dramatique d'Herbert Ross (1989) avec laquelle elle connaît son premier succès puisqu’elle est récompensée par l'Oscar du meilleur second rôle féminin pour son interprétation de Shelby Eatenton.

En 1990, ce fut la consécration avec son rôle d’une prostituée de luxe dans Pretty Woman aux côtés de Richard Gere, qui lui vaut de décrocher le Golden Globe de la meilleure actrice.  Puis, c’est L'Affaire Pélican (1993), dans lequel elle donne la réplique à Denzel Washington, qui conforte son statut de star internationale. Elle obtient finalement l'Oscar pour son rôle dans Erin Brockovich (2000).

Julia Roberts a abordé des registres variés comme le cinéma fantastique avec L'Expérience interdite (1990), le thriller avec Les Nuits avec mon ennemi (1991), le drame avec Le Choix d'aimer (1991), puis la superproduction Hook (1991), de Steven Spielberg, dans laquelle elle joue le rôle de la fée Clochette. Dans un registre plus sombre elle a été la servante du Docteur Jekyll dans Mary Reilly (1996), de Stephen Frears.

Julia Roberts joue dans Le Mariage de mon meilleur ami (1997) en compagnie de Cameron Diaz et de Ruppert Everett, tombe sous le charme de Hugh Grant dans Coup de foudre à Notting Hill (1999) et, après Pretty woman,  partage une nouvelle fois l’affiche avec Richard Gere dans Just married (ou presque) (1999).

En 2000, Steven Soderbergh permet à l’actrice de remporter un Oscar d'interprétation grâce au film Erin Brockovich. Elle jouera dans la superproduction Ocean's Eleven, du même réalisateur, en 2001, aux côtés de George Clooney, Brad Pitt et Matt Damon. En 2003, elle est à l’affiche de la comédie romantique Le Sourire de Mona Lisa, aux côtés de Kirsten Dunst, Julia Stiles et Maggie Gyllenhaal. En 2004, dans Ocean's Twelve, elle se parodie elle-même en jouant le rôle d'un escroc sosie de l'actrice Julia Roberts.

Sa carrière cinématographique est désormais particulièrement impressionnante avec une 50e de films ainsi que le sont les récompenses qu'elle a obtenues (voir sa filmographie complète sur Wikipedia). 
Parmi ses meilleurs rôles, signalons :

Ou les rôles plus sérieux comme dans :

Ce serait l'une des actrices les mieux payées d’Hollywood mais elle a mis une partie de sa fortune au service de grandes causes humanitaires comme l'UNICEF, menant des actions contre la pauvreté et le manque d'éducation des enfants à Haïti, visitant régulièrement les hôpitaux, s'engageant pour la lutte contre des maladies orphelines (elle a en particulier tourné, en 2000, un film destiné à faire connaître un syndrome neurologique peu connu, le Rett syndrome afin de rassembler des fonds pour développer la recherche médicale, etc.