e hérisson est un film français de Mona Achache, avec Josyane
Balasko, sorti en 2009. Il s'agit d'une adaptation du roman "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery (Ed. Gallimard).
Synopsis
Le hérisson, c'est Renée Michel (Josiane Balasko), enlaidie à plaisir en
gardienne d'un immeuble parisien chic, recluse dans sa loge avec son chat. Son
seul plaisir est la lecture. Dans la minuscule loge qu’elle occupe, elle a
transformé une pièce en bibliothèque où elle lit de la philosophie, de la
poésie... Son autre passion est de manger du chocolat noir. Pour les gens de l’immeuble,
elle est invisible et cela ne la gêne pas, bien au contraire.
Dans l'immeuble vit une famille
fantasque de "bobos" (bourgeois bohèmes pour ceux qui ne
connaîtraient pas encore la signification de ce terme), la famille Josse,
composée de :
- le père, Paul
- la mère, Solange
- la fille aînée, Colombe
- la cadette, Paloma (11 ans)
surdouée suicidaire
La vie routinière de l'immeuble
est bouleversée par l'arrivée d'un énigmatique Japonais, M. Kakuro Ozu (Togo Igawa) qui fait totalement
réaménager l'appartement qu'il va habiter. Riche et discret, il saura déjouer
la carapace du "hérisson", comprenant que sous la façade peu amène qu'elle
présente, Renée Michel cache une personnalité riche et cultivée. Un deuxième
personnage l'a percée à jour, c'est Paloma : elles deviennent deux amies très
proches et Renée donne à Paloma, qui passe son temps à imaginer une manière de
se suicider, le goût de vivre.
Mon opinion sur ce film
Les lecteurs qui me suivent sur
ce blog le savent : j'ai du mal avec les comédies, surtout celles dites "à
la française", que je trouve généralement d'une vulgarité insupportable et
que je fuis comme la peste. Bien que j'aie eu l'occasion d'apprécier Josiane Balasko dans des rôles sérieux
et que je la considère (au même titre que Michel
Blanc ou Gérard Jugnot) comme
d'excellents artistes, je ne serais pas de moi-même allé voir ce film sans une
erreur de programmation. Mais je ne l'ai
pas regretté, bien au contraire. Josiane
Balasko est parfaite dans ce rôle de mégère qui cache, sous son masque, une
culture et une sensibilité à laquelle on ne s'attendait pas. La petite Paloma (Garance Le Guillermic) est, comme
souvent le sont les enfants acteurs, éblouissante de dynamisme et de spontanéité.
Togo Igawa, l'énigmatique locataire,
a été aussi pour moi une découverte.
Seule la fin m'a paru ratée. Elle
respecte le livre mais passe mal au cinéma ou, du moins, aurait dû être
différemment mise en scène.
La musique en demi-teintes de Gabriel Yared (grand compositeur
français qui a écrit de très nombreuses BO, dont celles d’excellents films comme
Retour à Cold Mountain ou Le talentueux Mr. Ripley),
accompagne discrètement ce film.
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