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mercredi 12 décembre 2018

DEUX SŒURS POUR UN ROI film historique de Justin CHADWICK (USA-GB 2008)



Deux Sœurs pour un Roi (Titre original : The Other Boleyn Girl) est un film américano-britannique réalisé par Justin Chadwick, sorti en 2008. Le film de Chadwick est une adaptation du bestseller du même nom écrit par la romancière britannique Philippa Gregory.

Présentation

L’action se déroule au XVIe siècle, sous le règne d’Henri VIII d’Angleterre (Eric Bana). Le duc de Norfolk, Thomas Howard (David Morissey), frère de Lady Elizabeth Boleyn (Kristin Scott Thomas), bien que déjà très puissant, cherche encore à se rapprocher du trône. Tandis que le mariage d’Henri XVIII et de Catherine d’Aragon (Ana Torrent) se délite car la reine ne parvient pas à donner un héritier mâle au trône, il décide de placer sa nièce, l’ambitieuse Anne Boleyn (Natalie Portman) auprès du roi dans l’espoir qu’il en fasse sa maîtresse.

Or, le roi jette son dévolu sur sa sœur cadette, Mary (Scarlett Johansson), qui vient à peine de se marier avec William Carey (Benedict Cumberbacht). Contrainte et forcée, elle abandonne à regret une vie paisible à la campagne et devient la maîtresse du roi à la place de sa sœur. Anne, dépitée, épouse alors secrètement l'homme dont elle est réellement amoureuse, Henry Percy (Oliver Coleman) sans en référer au roi. Dénoncée par sa sœur, son mariage est annulé et elle est envoyée à la cour de France. La guerre entre les deux sœurs est alors déclarée.

Quelques mois après, Mary donne naissance à un fils mais, n’étant pas l’épouse officielle du roi, celui-ci est considéré comme un bâtard. Mary, affaiblie, est rejetée par le roi et son oncle, Thomas Howard, pense que c’est le moment de rappeler Anne pour qu’elle remplace sa sœur dans le lit du roi.
Anne, refusant d’être une maîtresse de plus dans le lit du roi, rejette ses avances tant qu’il n’aura pas trouvé le moyen de répudier la reine en titre, Catherine d’Aragon afin de se faire épouser et donner au trône un héritier officiel.  Afin d'y parvenir, le roi rompt avec l'Église catholique romaine, ce qui déclenchera l’une des pires guerres religieuses du royaume. Libéré de Catherine, Henri épouse officiellement Anne qui donnera bientôt naissance non au fils tant attendu mais à une fille, la future Élisabeth. Cependant, n’acceptant pas les infidélités du roi, la relation entre Anne et Henri se dégradent. Dans l’attente d’un autre enfant mâle, Anne refuse d’avoir des rapports sexuels avec le roi. Malheureusement pour elle, cette nouvelle grossesse se terminera par une fausse couche et elle n’osera avouer la vérité de crainte que le roi ne se détourne définitivement d’elle. L’avenir qui l’attendait était bien pire. Accusée de sorcellerie, et malgré l’intervention de Mary qui cherche par tous les moyens à obtenir sa grâce, Anne et leur frère George (Jim Sturgess), accusé d’inceste, sont décapités sur ordre du roi qui, désormais, convole avec Jeanne Seymour (Corinne Galloway) qui deviendra la mère d’Edward VI.

 Accablé et disgracié, sir Thomas Boleyn (Mark Rylance) meurt deux ans plus tard. Le duc de Norfolk, Thomas Howard sera emprisonné pour trahison ; son fils, son petit-fils et son arrière-petit-fils seront à leur tour exécutés pour trahison.

Mary épousera William Stafford (Eddie Redmayne) avec qui, loin de la cour et de ses intrigues, elle vivra heureuse jusqu’à la fin de ses jours.

N’ayant pu obtenir d’héritier mâle, Henri VIII aura pour successeur Élisabeth Iere, la fille d’Anne, qui restera 45 ans sur le trône. 

Autour du film

Le bestseller dont est tiré le film prenait déjà beaucoup de libertés avec l’histoire. Le film en prend encore plus : même s’il est vraisemblable qu’elle fut la maîtresse d’un soir pour le roi, Mary n’eut jamais d’enfant de lui et n’a jamais joué le rôle que lui attribue le film. Le seul enfant appartenant à la fois à la maison Boleyn et à la maison Tudor fut Élisabeth, fille d'Anne et d’Henry VIII. On observe aussi la quasi absence du cardinal Wolsey, ennemi des Boleyn, principal ministre d'Henri VIII du début de son règne à sa disgrâce en 1529, causée par les Boleyn. Il joua pourtant un rôle de premier plan dans le litige entre le roi et Rome qui aboutit à la création de l’église anglicane. Il en est de même de : Thomas Cromwell, aumônier des Boleyn, luthérien convaincu, chancelier d'Henri VIII de 1534 à 1540, qui apparaît une seule fois dans le film alors qu’il joua lui aussi un rôle éminent dans le conflit. Enfin, le film évoque, comme cause de la disgrâce d’Anne et de son frère Georges, la possibilité d'un inceste entre eux. On estime aujourd’hui que Georges et Anne furent victimes de fausses accusations des extrémistes catholiques pour se venger des Boleyn, rendus responsables, par leurs manigances, du terrible conflit religieux qui devait ensanglanter l’Angleterre.

Mon jugement sur ce film

Bien qu’il ait une dizaine d’années et repasse régulièrement à la télévision, je n’avais jamais encore visionné ce film au casting pourtant prestigieux (on y retrouve même Andrew Garfield, il est vrai crédité pour un rôle très secondaire). Ce film confirme une nouvelle fois qu’une éblouissante distribution ne suffit hélas pas à faire un bon film. Que lui manque-t-il pour en faire un bon film ? Les comédiens sont bien choisis, le cadre et les costumes somptueux…  Peut-être que l’insatisfaction que l’on éprouve vient du scénario, trop alambiqué et tortueux… J’ai de beaucoup préféré, même si j’ai fini par décrocher à cause des scènes de cruauté (qui, ceci dit, faisait partie des mœurs de l’époque), la série Les Tudors de la BBC avec Jonathan Rhys Meyers.   

Si vous aimez les films historiques, je vous conseille de voir :




dimanche 8 mars 2015

IMITATION GAME biopic de Morten Tyldum (USA-GB 2014)


Imitation Game (Titre original : The Imitation Game) est un film biographique américano-britannique réalisé par Morten Tyldum, sorti en 2014. Il s'agit d’un biopic sur le mathématicien et crypto-analyste britannique Alan Turing adapté de sa biographie « Alan Turing ou l'énigme de l'intelligence » (Titre anglais : Alan Turing: The Enigma) d'Andrew Hodges.  

Résumé

Le film se déroule pendant la seconde Guerre mondiale où Alan Turing a travaillé dans le plus grand secret pour les services secrets britannique entre 1939 et 1945 pour mettre au point un calculateur, précurseur des ordinateurs que nous connaissons, destiné à déchiffrer le programme de cryptage allemand Enigma. Y étant parvenus, l’équipe a dû garder le secret. La mort dans l’âme, ils durent donc faire des choix stratégiques et sacrifier des vies pour que les Allemands ne se doutent pas que les Britanniques avaient éventé leur code.

Ces extraordinaires services rendus à la couronne (qui ne furent reconnus que 50 ans plus tard) n’empêchèrent pas que Turing soit, en 1950, condamné pour son homosexualité et soumis à une « castration chimique » qui le poussa, deux ans plus tard, au suicide. Il avait 41 ans. Les homosexuels furent persécutés en Grande Bretagne jusqu’en 1965 et il fallut attendre 2013 pour que la reine « gracie »  Turing à titre posthume !  

On ne peut imaginer ce qu’un tel cerveau, comparable à Einstein ou à Stephen Hawking aurait pu apporter à la science si on l’avait laissé poursuivre ses recherches.

Mon opinion

J’attendais de voir ce film, annoncé depuis plus d’un an, avec impatience. Tourné en Angleterre, avec des acteurs britanniques, ce film est d’une élégance dont seuls les sujets de sa Gracieuse Majesté ont le secret : raffinement de la photo, justesse des dialogues, excellents acteurs. La musique du Français Alexandre Desplat, récemment oscarisé, soutient parfaitement l’ensemble. Benedict Cumberbacht, avec un mimétisme  stupéfiant, incarne aussi parfaitement Alan Turing qu’il l’avait fait pour Julian Assange dans Le cinquième pouvoir, quant à KeiraKnightley, qui interprète le rôle de son alter ego féminin, Joan Clarke, elle est tout simplement parfaite mais tous les seconds rôles, y compris les jeunes acteurs qui jouent le rôle de Turing et de son ami Christopher qui l’initie à la cryptographie, sont tous excellents.

Le film rappelle aussi Une merveilleuse histoire du temps, car, même si les parcours des deux génies sont différents, ils ont beaucoup de points communs. 

Si vous avez aimé ce film, vous aimerez aussi :



lundi 14 juillet 2014

LE CINQUIÈME POUVOIR film de Bill Condon (USA-2013)


Le cinquième pouvoir de Bill Condon (décembre 2013)

"Le cinquième pouvoir" (Fifth estate en anglais) est un terme, inventé par le journaliste-penseur français Ignacio Ramonet, ancien directeur du Monde diplomatique et fondateur d’Attac, qui tente une continuation à la série des trois pouvoirs énumérés par Montesquieu et le quatrième pouvoir, représenté par les médias en y ajoutant un « cinquième pouvoir »  qui désigne le pouvoir de l’opinion s’exprimant à travers les nouveaux moyens d’information que sont les réseaux sociaux (Internet, Facebook, Twitter et les pétitions et actions en ligne).

Synopsis

Inspiré de la vie de Julian Assange, qui divulgua des documents classés "secret défense" sur son site internet Wikileaks, Le Cinquième pouvoir est réalisé par Bill Condon (Twilight chapitre 5). 
C’est Benedict Cumberbatch (surtout connu pour incarner Sherlock Holmes dans la série télévisée britannique Sherlock), qui joue le rôle de Julian Assange. Mais le film se place du point de vue de son ex-plus proche collaborateur et porte-parole, Daniel Domscheit-Berg, qui sera incarné par l'acteur Daniel Brühl.

Le film, s'il rend justice à Wikileaks est loin d'être tendre avec Julian Assange lui-même, présenté comme un personnage ambigu et égocentrique, ce qui explique que ce dernier ait tout fait pour en empêcher le tournage.


Mon opinion sur ce film

Tout en sachant cela sur le film, mais ayant moi-même suivi l’affaire  Wikileaks d’assez près et maintenant l’affaire Snowden qui en est une sorte de prolongation, je l’attendais avec beaucoup d’intérêt.

Généralement, je n'aime pas trop Benedict Cumberbatch et je n’ai pas du tout accroché avec la série Sherlock ni avec ses apparitions dans Dr. Who.  Par contre, Daniel Brühl, étant  un acteur que j'adore depuis Ladies in Lavender,  je m'étais promis d'aller voir le film dès sa sortie mais j'ai eu beau attendre, comme il n'a pas été programmé dans ma ville, je me suis rabattu, comme pour d'autres, sur le DVD.

 Je dois reconnaître que Benedict Cumberbatch s'est glissé avec un troublant mimétisme  dans la peau de Julian Assange mais, à bien y réfléchir, on se demande s’il s’agit d’une interprétation du créateur de Wikileaks, ou le contraire. Je m’explique, Benedict Cumberbatch « fait » du Julian Assange comme il a « fait » du Sherlock Holmes. En effet, on retrouve dans cette interprétation tout ce que je n’ai pas aimé dans la série anglaise où on a le même parti pris de faire du personnage qu'on interprète quelqu'un de particulièrement antipathique. J'aurais de beaucoup préféré une interprétation plus neutre, se bornant à présenter les faits, sans systématiquement vouloir faire de Julian Assange le monstre d'égoïsme méprisant qu'il n'est peut être pas. Quant à Daniel Brühl, il incarne ici bien le second, fasciné dans un premier temps par le charisme de son maître puis finissant par le détester et presque le trahir par dépit d'avoir été rejeté. Son interprétation, comme à l'habitude, est tout en discrétion et en retenue.

Quant au film lui-même, il ne m'a pas plu : je l'ai trouvé brouillon, difficile à suivre et relativement obscur même pour quelqu’un qui, comme moi, connaît assez bien l’affaire Wikileaks.

En conclusion, un film semi-raté, mal foutu et qui laisse une impression de partialité.

vendredi 19 juillet 2013

THE FIFTH ESTATE (LE CINQUIEME POUVOIR)


Le cinquième pouvoir de Bill Condon (décembre 2013)

Le cinquième pouvoir (The Fifth Estate en anglais) est un terme, inventé par le journaliste-penseur  Ignacio Ramonet, ancien directeur du Monde diplomatique et fondateur d’Attac, qui tente une continuation à la série des trois pouvoirs énumérés par Montesquieu et le quatrième pouvoir, représenté par les médias en y ajoutant un « cinquième pouvoir »  qui désigne le pouvoir de l’opinion qui s’exprime à travers les nouveaux moyens d’informations que sont les réseaux sociaux (Internet, Facebook, Twitter et les pétitions et actions en ligne).

Synopsis

Inspiré de la vie de Julian Assange, qui divulgua des documents classés "secret défense" sur son site internet Wikileaks, Le Cinquième pouvoir est réalisé par Bill Condon (Twilight chapitre 5, Dreamgirls) et sortira en France le 4 décembre prochain. 

C’est Benedict Cumberbatch (surtout connu pour incarner Sherlock Holmes dans la série britannique actuellement diffusée Sherlock), qui jouera le rôle de Julian Assange. Mais le film se place du point de vue de son ex-plus proche collaborateur et porte-parole, Daniel Domscheit-Berg, qui sera incarné par Daniel Brühl.
Le film n’est pas une « défense et illustration » de l’action de Julian Assange, bien au contraire, ce qui explique que loin de plaire à l’intéressé, il a cherché à s’opposer à son tournage.

Il n’empêche que, tout en sachant cela, ayant moi-même suivi l’affaire  Wikileaks d’assez près et maintenant l’affaire Snowden qui en est une sorte de continuation, j’attends ce film, prévu pour décembre, avec beaucoup d’intérêt. Généralement, je n'aime pas trop Benedict Cumberbatch et je n’ai pas du tout accroché avec la série Sherlock mais je dois reconnaître qu'il est bluffant dans la peau de Julian Assange. Par contre, Daniel Brühl, étant  un acteur que j'adore,  j’irai voir ce film ne serait-ce que pour lui.