Les Tudors (The Tudors) est une série télévisée historique réalisée en
coproduction par les télévisions canadienne et irlandaise. Elle compte 4 saisons de 38 épisodes de 52 minutes. Créé par Michael
Hirst, elle a été tourné en Irlande. Elle a été diffusée sur Arte à partir de 2007.
Présentation
Le fait que Les Tudors soit une coproduction canado-irlandaise et non britannique a peut-être
permis aux scénaristes de prendre des libertés (Ô combien !!!) que n'auraient
pas pris les "Sa Gracieuse Majesté" avec leur histoire.
On n'attendait pas Jonathan Rhys Meyers en Henry VIII
d'Angleterre tant nous en avons gardé de ce roi l'image d'un ogre vieillissant,
énorme et bouffi par les excès de tout ordre qui l’achevèrent. A sa mort, à 56 ans, d'un ulcère infecté, il pesait 178 kg, ce qui, de nos jours est considéré pour de l'obésité morbide, même pour un homme de haute taille, puisqu'il mesurait 1,83, ce qui le faisait apparaître comme un géant pour ses contemporains.
Le jeune acteur irlandais incarne Henri VIII au début de son
règne, alors qu'il était appelé à succéder à 18 ans à son père décédé
subitement. Ses débuts furent d'autant plus difficiles qu'on le maria, contre
sa volonté, et pour des
raisons purement politiques, à
l'austère Catherine d'Aragon,
qui, pour arranger les choses, était sa propre belle-mère puisqu'elle était la
veuve de son père ! O tempora, o mores
où la raison politique était la loi et passait par-dessus toute autre
considération.
Comme de nombreux autres monarques, le jeune Henry dut
affronter, dès son accession au pouvoir, les grands du royaume qui, plus encore
en Angleterre qu’ailleurs, croyaient pouvoir manipuler à leur guise ce tout
jeune homme sans expérience. Cette réalité des débuts du règne d’Henri VIII est
fidèlement rendue.
Jonathan Rhys Meyers incarne à merveille ce jeune monarque,
plein d'énergie, insistant peut-être un peu beaucoup (trop à mon avis) sur son
attrait pour le sexe qui s'explique aussi en partie par le fait que son épouse
officielle était beaucoup plus âgée que lui et d’une pruderie qui ne convenait
pas à un jeune homme débordant de vitalité. En outre, elle était espagnole,
très portée sur la religion et sur la morale et on peut comprendre que, dans
ces conditions, le monde qui les séparait.
Une fois le premier choc de voir le beau Jonathan RhysMeyers incarner Henry VIII, on apprécie une réalisation dégagée de tout
complexe et où l'on n'a lésiné ni sur les décors, ni sur les costumes, qui sont
somptueux.
Mais la série n'est pas, loin de là, « tous publics », tant
en raison de certaines scènes ouvertement sexuelles qu'en raison d'autres, même si elles correspondent aux mœurs
de l'époque, d'une cruauté à laquelle on n'est pas habitué dans une série
télévisée grand
public.
C'est dommage car, si les producteurs avaient été un peu plus modérés dans ces deux domaines, cela
aurait permis de montrer de manière nettement plus ludique que dans des manuels
poussiéreux une partie de l'histoire de l'Angleterre à des élèves ou des
étudiants de langue et de littérature anglaise (tout en rectifiant certaines
libertés prises par la série comme certains faits omis - ou de pure invention - ainsi qu'une chronologie par
moments parfaitement arbitraire). Les spécialistes reconnaissent cependant que
l'œuvre reste, dans ses grandes lignes, proche de la vérité.
Outre l'acteur qui joue Henri VIII, la distribution est
particulièrement soignée avec des acteurs de grand talent, notamment Sam Neill
dans le rôle du cardinal Thomas Wolsey, Jeremy Northam dans celui de l'érudit
Thomas More, Max von Sydow dans le rôle du cardinal Von Waldburg ou Peter
O'Toole dans celui du Pape Paul III ainsi qu'une pléiade de jeunes acteurs moins connus mais tout aussi
sympathiques comme l'ami intime d'Henry III, Charles Brandon (Henry Cavill qui
faillit jouer le rôle-titre
du beau vampire Edward Cullen dans Twilight, ce qui aurait sans doute été une
promotion pour lui, en tant qu'acteur, mais une erreur de casting manifeste).
Quant aux costumes et aux décors, ils sont tout simplement
sublimes. Le problème, avec cette série, est sa durée. Quatre saisons, là où deux auraient amplement suffi, c'est beaucoup trop. En effet, quelles que soient ses qualités, on est très vite lassé de voir
se répéter, saison après saison, les mêmes scènes de chasse, de repas, de
réceptions mondaines, de ballets (on finit par être saturé de menuets !!!) et de
coucheries...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires, chers lecteurs, seront les bienvenus. Ils ne seront toutefois publiés qu'après modération et seront systématiquement supprimés s'ils comportent des termes injurieux, dans le cas de racisme, de caractère violent ou pornographique. Si vous souhaitez une réponse, n'envoyez pas un message anonyme mais laissez un nom ou un pseudo auquel je puisse vous contacter.