Nos étoiles contraires (Titre
original : The Fault in Our Stars) est un film dramatique américain
réalisé par Josh Boone, sorti en 2014. Il s'agit de l'adaptation du best-seller homonyme destiné aux jeunes adultes de John Green
paru en janvier 2012. Le titre original est tiré d'acte I, scène 2 de la pièce
de Shakespeare Jules César (1599), où Cassius dit à Brutus : « The fault, dear
Brutus, is not in our stars/ But in ourselves, that we are underlings » («Si
nous sommes des subalternes, cher Brutus, ce n’est pas à nos étoiles qu’il
faut en attribuer la faute/mais à nous-mêmes».)
Synopsis
Le film raconte l'histoire de
deux adolescents atteints l’un et l’autre d’un cancer. Hazel Grace Lancaster (Shailene Woodley),
la narratrice, âgée de 16 ans, survit grâce à un traitement expérimental. Comme sa maladie et les traitements la rendent dépressive, ses parents l'obligent à participer à un groupe de soutien où elle se rend à contrecœur. Elle y fait la connaissance d'Augustus ‘Gus ‘
Waters (Ansel Elgort), d'un an son aîné. Gus est un grand jeune homme, qui respire la santé et la joie de vivre, et est en rémission d'un ostéosarcome (cancer des os) après avoir été amputé d'une partie de sa jambe droite. Séduite par son humour et son non-conformisme, Hazel fait lire à Gus un
roman qui est son livre de chevet, "An imperial affliction". Elle voue aussi un véritable culte à l’auteur, Peter
Van Houten, qu'elle rêve de rencontrer pour lui poser des questions que le livre laisse en suspens. Mais l'auteur s'est exilé en Europe, à Amsterdam, pour fuir son public et ses fans. Le roman raconte l’histoire d’Anna, une jeune fille atteinte d'un cancer, qui se
termine brusquement au milieu d'une phrase. Curieux du sort des personnages,
Hazel et Gus décident de se rendre à Amsterdam afin de rencontrer
l'auteur. Mais, au moment de partir, Hazel fait une grave rechute et le voyage est annulé. Leur amitié se développe et, bien que se sachant condamnés l'un et l'autre à plus ou moins long terme, ils décident de ne se priver d'aucune des joies que peut leur procurer la vie. Finalement, leur voyage sera pris en charge par une fondation et ils pourront se rendre au Pays-Bas. Malheureusement, l'entrevue avec leur auteur fétiche est un échec, celui-ci se révélant être un épouvantable misanthrope et un alcoolique. Cependant, pendant le voyage, Hazel et Gus tombent profondément amoureux.
Anecdotes et secrets de tournage
Alors qu'ils jouent un frère et
une sœur dans Divergente, Shailene Woodley et Ansel Elgort incarnent dans ce
film un couple d'amis, puis d'amants.
L'auteur du roman originel, John
Green, a souvent été présent pendant le tournage pour voir son œuvre prendre
vie et réaliser quelques vidéos pour son blog personnel.
Comme souvent dans les films
américains, la bande originale du film est particulièrement intéressante. Arrangée par Nate Walcott et Mike Mogis, elle
ne contient cependant aucun morceau des Bright Eyes auquel appartiennent les
deux compositeurs. Le groupe américain de folk laisse la place à plusieurs
autres chanteurs, dont Birdy ("Tee Shirt" et "Not About
Angels" sont présents dans la BO) et des groupes français (M83),
britanniques (Tom Odell et Charli XCX), irlandais (Kodaline) et suédois (Lykke
Li, The Radio Dept, Afasi & Filthy) ainsi qu'américains (Grouplove). Lorsque les deux amants se promènent à
Amsterdam, un groupe de musiciens de rues interprète L’hiver des Quatre Saisons
de Vivaldi.
Critiques
Les pisse-froid reprocheront à ce
film d’être un épouvantable mélo qui rappellera un autre film célèbre, Love story qui, en son temps, avait ému toute une génération. S'attaquer à nouveau à un tel sujet était plutôt casse-gueule : deux adolescents beaux et
intelligents, condamnés par le cancer, c’est horrible. Ce n’est malheureusement
ni invraisemblable, ni, hélas, exceptionnel. C’est sûr qu’à moins d’être en
béton, on sera bouleversé par une situation aussi tragique qu’inéluctable et
que, même les plus endurcis ne pourront s’empêcher d’écraser une (ou plusieurs) larme.
Il est toujours difficile pour un
réalisateur de faire un film sur la thématique de la maladie, encore plus sur
le cancer dont on sait que son issue est presque toujours fatale. Le cancer est pourtant une des causes les plus importantes de décès dans le monde, aussi bien dans les pays développés que dans les autres, et il n'épargne personne aucune classe d'âge. Le mot lui-même reste pourtant encore largement tabou et on préfère souvent l'édulcorer par une périphrase du style "il ou elle est mort d'une longue maladie" plutôt que de qualifier la maladie sans détour.
Hazel et Gus, et leur copain Isaac n'ont pas ces préventions : ils parlent de leur cancer comme ils parleraient d'un fait d'actualité, de sport ou de films. En cela, ils sont emblématiques de leur génération qui a la qualité d'une franchise parfois brutale.
Dès le début, on sait que le dénouement de ce film est écrit
et qu’il sera tragique. Mais, paradoxalement, c’est une tragédie qui rend
heureux non parce que l’un des deux s’en sort ni parce que, égoïstement, on se
dit que ça n’arrive qu’aux autres (on sait que la maladie peut fondre sur chacun d’entre nous sans prévenir ) mais pour la magnifique leçon de vie que nous apportent ces jeunes gens qui ne sont qu'au début de leur vie. Gus, à part lors d’un
épisode poignant où il cède au désespoir, rayonne d’un optimisme contagieux parfois jusqu'à l'extrême. Bien sûr, la peur de la mort est présente chez
les deux personnages. Pour autant, elle est dépassée par des considérations
plus philosophiques. Hazel et Augustus savent qu'ils vont mourir, c'est une
donnée qu'ils ont intégrée, sinon acceptée, car elle les révolte, comme nous,
elle nous révolte. Mais, dans l'attente, ils ont choisi de vivre pleinement, avec une énergie
que seuls les adolescents possèdent, les moments et les joies que leur offre la
nature, leur amour, et leur famille. Aussi,
comme l’écrit le chroniqueur de Bulles de Culture (sur Allociné) « on vous
conseille de ne pas avoir d'à priori sur ce film mais de vous laisser entrainer
par cette histoire touchante, empreinte d'une triste réalité. On en ressort
étrangement revigoré, comme si on avait mis de côté les petits tracas du
quotidien. » En sortant du cinéma, reprenant une des phrases que prononce
l’un des protagonistes du film, on se dit : "Putain que c'est bon d'être
en vie".
La réussite de ce film doit aussi
beaucoup au choix de ses acteurs principaux : Shailene Woodley (Hazel
Grace), Ansel Elgort (Gus), rayonnant d'optimisme et de joie de vivre. Pourtant ces deux acteurs ) sont de quasi inconnus. On les avait à peine
remarqués dans le film de science-fiction Divergente où ils jouaient un frère et une
sœur en lutte contre une absurde dictature. Au contraire, dans ce film, ils se
révèlent vraiment et sont épatants, toujours
incroyablement justes et émouvants. Les deux ont un physique passe-partout qui fait peut-être que l'on s'identifie plus à eux qu'on ne le ferait s'ils avaient un physique de stars de cinéma. Shailene Woodley est sereine et lumineuse, quant à Ansel Elgort, sous ses aspects badins et persifleurs, il dégage une détermination et une profondeur exceptionnelles.
Si vous avez aimé ce film, vous pourriez aussi voit :
Si vous avez aimé ce film, vous pourriez aussi voit :
- Love Story (1970)
- Sweet November (2001)
- Oscar et la dame rose (2009)
- Never let me go (2010)
- Restless (2011)
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