Yasmine Leïla Bekhti, dite Leïla Bekhti, est une actrice
française née le 6 mars 1984 à Issy-les-Moulineaux.
Biographie
Leïla Bekhti est née au sein
d'une famille d'origine algérienne, originaire de Sidi bel Abbès dans l'ouest
de l'Algérie, qui s'installe dans la région parisienne. Née à
Issy-les-Moulineaux, Leïla Bekhti grandit à Bagneux. Elle est la benjamine de
trois enfants. Alors qu'elle est lycéenne, elle achète régulièrement le
magazine Casting, mais elle a alors pour seule intention de s'amuser à regarder
si des annonces peuvent lui correspondre, sans engager aucune démarche à chaque
fois que c'est le cas. Après un baccalauréat littéraire (option Théâtre) obtenu
au lycée Maurice Genevoix de Montrouge, elle s'inscrit sans conviction dans une
faculté et suit dans ce cadre une formation sur l'art-thérapie. Elle suit aussi
pendant six mois des cours de théâtre en dilettante au sein d'une école à Paris.
Tout en effectuant divers petits boulots pour payer ses cours, dont celui de
vendeuse dans une boutique de vêtements appartenant à son frère à Orléans, elle
intègre ensuite l'école Stéphane Gildas à Tolbiac, puis le cours de Bérengère
Basty à l'Art'aire Studio.
Carrière
En 2005, poussée par des amis,
elle se rend au casting de Sheitan, film de Kim Chapiron avec Vincent Cassel
(également producteur du film), et y obtient un des rôles principaux, celui de
Yasmine, une jeune Maghrébine n'ayant pas froid aux yeux. Sorti en salles le
1er février 2006, le film, thriller français aux frontières du film d'horreur,
est interdit aux moins de seize ans et reste treize semaines à l'affiche,
réalisant près de 300 000 entrées.
La même année, elle interprète,
sous la direction d'Alain Tasma, le rôle de Leïla dans le téléfilm Harkis, avec
Smaïn dans le rôle de son père. Elle en profite pour se plonger dans cette
période trouble de l'histoire algérienne, renouant avec les origines de sa
famille, dont plusieurs membres, notamment son grand-père, ont combattu dans
les rangs du FLN.
Au cinéma, elle décroche
successivement le rôle de Zarka dans Paris je t'aime (fragment Quais de Seine,
réalisé par Gurinder Chadha) et celui de Mounia dans Mauvaise Foi, le premier
film de Roschdy Zem où elle interprète la sœur de celui-ci. À la télévision,
elle enchaîne coup sur coup le rôle de Djamila dans un épisode de la série
Madame le Proviseur et celui de Valli Devailly dans la série Les Tricheurs, à
laquelle elle participe jusqu'en 2009, aux côtés de Pascal Légitimus.
Suivent Choisir d'aimer, moyen
métrage de Rachid Hami (qui lui vaut un prix d'interprétation au Festival
Silhouette 2008), Pour l'amour de Dieu, téléfilm d'Ahmed Bouchaala et Zakia Tahri
pour Arte, et Ali Baba et les 40 voleurs de Pierre Aknine (aux côtés de
Gérard Jugnot), avant le long métrage de Nora Hamdi Des poupées et des anges,
où son interprétation de Lya lui permet d'être présélectionnée pour le César du
meilleur espoir féminin, même si elle n'est finalement pas retenue. En 2008,
deux seconds rôles vont contribuer à accroître sa visibilité : celui de la
fille du fellagha dans L'Instinct de mort, de Jean-François
Richet, et surtout celui de Djamila dans le film Un prophète de Jacques
Audiard. Ce dernier film, qui remporte neuf Césars, vaut à celle qui tient le
seul rôle féminin du casting sa première montée des marches lors du Festival de
Cannes 2009, où le film obtient le Grand Prix du Jury.
Parallèlement, elle tourne pour
la télévision le Conte de la frustration du rappeur Akhenaton, avec Nicolas
Cazalé et Roschdy Zem, un nouvel épisode des Tricheurs, et participe à
la web-série Twenty Show, fruit d'un partenariat inédit entre Arte et
MySpace, qui deviendra un film documentaire un an plus tard.
En 2009 elle est membre du jury
des courts métrages lors du Festival international du film fantastique de
Gérardmer 2009. La même année, outre un troisième volet de la série Les
Tricheurs, son interprétation de Myriam dans Le Choix de Myriam, une
mini-série en deux épisodes de Malik Chibane (avec Mehdi Nebbou et Anémone) qui
narre, sur fond de saga familiale, l'arrivée en France de la première
génération d'immigrés algériens, est saluée des deux côtés de la Méditerranée.
Encore une fois, comme dans Harkis, ce rôle d'une mère
courageuse la renvoie vers l'histoire de sa propre famille, et vers des
origines dont elle se dit fière, même si elle réfute à l'avance l'idée d'être
réduite à « l'Arabe de service ».
Mais 2009 est surtout l'année de
sa rencontre, sur le grand écran, avec Géraldine Nakache. La comédienne, qui a
repéré sa prestation de footballeuse impétueuse dans Mauvaise Foi, lui propose
le rôle de Lila dans Tout ce qui brille, son premier
long-métrage (coréalisé avec Hervé Mimran, rencontré sur le tournage de Comme
t'y es belle !, de Lisa Azuelos), dont une première ébauche a été
tournée en 2007 sous la forme d'un court métrage intitulé Mind the gap. Sorti le 24
mars 2010, le film, loué par une partie de la profession, obtient très vite un
vrai succès public mais aussi critique, réalisant plus d'1,3 million d'entrées
et vaut à Leïla d'obtenir le Swann d’Or de la révélation féminine 2010 au
Festival du film de Cabourg.
En 2010, elle multiplie les
tournages. Quatre ans après Harkis, elle retrouve ainsi Alain
Tasma pour le téléfilm Fracture (avec Samy Seghir et Anaïs
Demoustier), inspiré du roman Ils sont votre épouvante et
vous êtes leur crainte de Thierry Jonquet (paru aux Éditions du Seuil
en 2006)28. Elle joue aussi dans la comédie Il reste du jambon ?,
premier film d'Anne De Petrini.
Nommée ambassadrice du Printemps du Cinéma en mars 2010 aux
côtés de Fabrice Luchini, elle entame en octobre, sous la direction de Radu
Mihaileanu, le tournage de La Source des femmes, au Maroc, aux
côtés de Hafsia Herzi. Elle sera prochainement à l'affiche de L'Or
Rouge, d'Omar Bekhaled (également avec Hafsia Herzi), et de La Juve
de Timgad, de Fabrice Benchaouch, avec Sami Bouajila et Maurice
Bénichou.
En 2011, Leïla Bekhti est à
l'affiche de trois films, Toi, moi, les autres, Itinéraire
bis dans lequel elle donne la réplique à Fred Testot et La Source
des femmes. Le 25 février 2011, elle remporte le César du meilleur
espoir féminin, pour le rôle de l'impétueuse Lila dans Tout ce qui brille, de
Géraldine Nakache et Hervé Mimran. Elle tourne également les films Mains
armées et Nous York. En 2012, elle est à l'affiche d'Une vie meilleure avec
Guillaume Canet.
Lors du Festival de Cannes 2012
elle est membre du jury Un certain regard,
présidé par l'acteur anglais Tim Roth.
Distinctions
(Récompenses)
- 2011 :
Festival du film de Cabourg : Swann d'Or de la révélation féminine pour
Tout ce qui brille
- 2011 :
Étoiles d'or du cinéma français : Étoile d'Or de la révélation féminine
pour Tout ce qui brille
- 2011 :
Césars 2011 : César du meilleur espoir féminin pour Tout ce qui brille
J adore cette actrice pleine de talent
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