Lovely bones
Film américano-néozélandais de Peter Jackson, sorti en 2010.
Ce film est une adaptation du très beau livre d' Alice Sebold, La nostalgie de
l'ange.
Synopsis
Une adolescente de 14 ans est assassinée par
un voisin. Son corps n'est pas retrouvé. Mais, depuis un endroit qui n'est ni
le paradis ni l'enfer - l'entre-deux - (selon l'expression de son petit frère),
elle veille sur sa famille et lui donne des signes pour retrouver son meurtrier
et surtout l'empêcher de tuer à nouveau.
Distribution
- Saoirse Ronan (VF : Léopoldine Serre) : Susie Salmon, une jeune fille assassinée le 6 décembre 1973 à l'âge de 14 ans
- Mark Wahlberg (VF : Bruno Choël) : Jack Salmon, le père de Susie
- Rachel Weisz (VF : Laura Préjean) : Abigail Salmon, la mère de Susie
- Stanley Tucci (VF : Bernard Alane) : George Harvey, l'assassin
- Susan Sarandon (VF : Béatrice Delfe) : Grand-mère Lynn, la mère d'Abigail
- Jake Abel (VF : Nathanel Alimi) : Brian Nelson, le petit ami de Clarissa
- Michael Imperioli (VF : Raphaël Cohen) : Len Fenerman, l'inspecteur chargé de l'enquête
- Rose McIver : Lindsey Salmon, la petite sœur de Susie âgée de 13 ans
- Amanda Michalka : Clarissa, la meilleure amie de Susie sur Terre
- Carolyn Dando : Ruth Connors, la fille qui aperçoit les âmes des morts
- Reece Richie : Ray Singh, le petit ami de Susie
- Christian Thomas Ashdale : Buckley Salmon, le petit frère de Susie âgé de 4 ans
- Bill Fisher : Mr. Connors, le père de Ruth
- Nikki SooHoo (VF : Dany Verissimo) : Denise Lee Ang, qu'on appelle Holly, qui est la meilleure amie de Susie dans l'au-delà
- Stefania Owen : Flora Hernandez, petite fille elle aussi assassinée par George Harvey, avant Susie
J'avais lu le livre d’Alice
Sebold que j'avais trouvé beau, émouvant et surtout, malgré le sujet morbide
(celui de l'assassinat d’une jeune fille), plein d'un optimisme et d'une joie de
vivre salutaires. Le film qui en a été tiré est décevant.
Bien qu'il ait réalisé son
premier film en 1976, Peter Jackson, réalisateur néo-zélandais, devenu célèbre
grâce à l'adaptation de la trilogie du Seigneur des anneaux (2001-2003), n'est
pas habitué à faire dans la finesse. A l'époque, j'avais fait preuve d'indulgence
par rapport à son adaptation tonitruante de l'oeuvre gigantesque de Tolkien, convaincu que, quel que
soit le réalisateur qui s'y serait frotté, il s'y serait cassé les dents, et j'avais trouvé courageuse sa tentative. Malgré bien des défauts (dont la
longueur et la répétitivité des scènes de combats - qui, ceci dit, sont aussi présentes
dans les livres), j'avais jugé l'aventure relativement réussie surtout en
raison d'un casting éblouissant (Elijah Wood et son extraordinaire regard
restera à jamais indissociable pour nous tous du personnage de "Frodon", quant à Orlando Bloom, il
restera aussi, pour tous ceux qui l’ont découvert alors, l'attachant elfe
Legolas; les autres acteurs, Viggo Mortensen, Liv Tyler, Cate Blanchett, ont
aussi conquis, grâce à ces films, leurs lettres de noblesse et sont devenus des stars internationalement connues du public).
Ce succès est sans doute monté à
la tête du réalisateur qui a poursuivi sur sa lancée avec un remake
catastrophique de King Kong (2005), qui fut, lorsqu'il est sorti, le film le
plus cher de tous les temps. Bien que lancé à grand tapage, et faisant un
nombre impressionnant d'entrées, je le considère (et je ne suis pas le seul)
comme un très mauvais remake du, pourtant hélas terriblement dépassé, King Kong original de 1933. Depuis... Plus rien.
Malheureusement, l'adaptation de La nostalgie de l'ange aurait dû être confiée à un réalisateur doué de plus de sensibilité et de finesse.
Celle qu'en a fait Peter Jackson est en tout point décevante et très en-dessous
des qualités intrinsèques du livre. Je ne saurais mieux dire que Samuel
Douhaire dans sa critique de Telerama (n°3135/10 février 2010) :
"La chronique du deuil
familial aurait largement suffi à nourrir Lovely Bones. Mais Jackson a
également voulu tâter du thriller. Résultat, les deux sont bâclés, caricaturaux
(...) Le tout est filmé avec la finesse d'une charge d'orques dans Le Seigneur
des anneaux. Quant à la représentation de l'au-delà, elle oscille entre le
chromo sulpicien et l'esthétique lisse d'une pub pour parfum. Si le paradis
ressemble à ça, non merci."
Hélas, n'est pas Stephen King qui
veut ! En tout cas, pas Peter Jackson.
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