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dimanche 31 mai 2015

LA TRILOGIE DU SEIGNEUR DES ANNEAUX de Peter Jackson (2001-2003)




Le Seigneur des anneaux est une trilogie cinématographique de fantasy réalisée par Peter Jackson et basée sur le roman éponyme de J. R. R. Tolkien. Les films composant cette trilogie sont La Communauté de l'anneau (2001), Les Deux Tours (2002) et Le Retour du roi (2003). 

Depuis (2012 à 2014), Peter Jackson a réalisé trois nouveaux films, basés sur Le Hobbit, qui précède chronologiquement dans l'oeuvre de Tolkien Le Seigneur des annaux, et qui est donc une sorte de prequel à ce dernier.


Le projet, considéré comme l'un des plus ambitieux de l'histoire du cinéma, avec un budget de 285 millions de dollars, a commencé à être développé par Jackson en 1995 et s'est concrétisé avec le studio de production New Line Cinema après que Miramax Films l'eut abandonné. Le projet entier dura huit ans, bien que le tournage des trois films se déroulât simultanément entre octobre 1999 et décembre 2000 et eût lieu entièrement en Nouvelle-Zélande. Outre la version cinéma, chaque film de la trilogie a aussi vu une version longue sortir en DVD (un an après la version cinéma). Bien que les films suivent l'histoire du roman d'une façon générale, ils omettent certains éléments et en ajoutent d'autres, déviant ainsi de leur source.


Se déroulant dans le monde fictif de la Terre du Milieu, les trois films suivent le hobbit Frodon Sacquet (Frodo Baggins en anglais, joué par Elijah Wood) alors que lui et les autres membres de la Communauté de l'Anneau s'engagent dans une quête pour détruire l'Anneau unique, et ainsi provoquer la chute de son créateur, Sauron. La Communauté finit par se diviser et Frodon poursuit sa quête seulement accompagné de son loyal compagnon Sam (Sean Astin) et de la fourbe créature nommée Gollum (Andy Serkis). Pendant ce temps, le magicien Gandalf (Ian McKellen) et Aragorn (Viggo Mortensen), héritier en exil du trône de Gondor, rallient les peuples libres de la Terre du Milieu, qui finissent par remporter la guerre de l'Anneau.

Les autres rôles principaux sont ceux de :

- Boromir (l’un des membres humains de la communauté de l’anneau qui, tombé sous l’influence maléfique de ce dernier essaie de le prendre de force à Frodon avant de se racheter en se sacrifiant pour le défendre) : il est interprété par Sean Bean.
- Legolas (elfe) : Orlando Boom
- Gimli (nain) : John Rhys-Davies
- Galadriel (reine elfique) : Cate Blanchett
- Elrond (demi-elfe, intermédiaire entre elfes et humains) : Hugo Weaving
- Sarumane (le magicien blanc devenu traitre à sa cause) : Christopher Lee

Tournage

Le tournage principal des trois films a eu lieu en Nouvelle-Zélande, dont Peter Jackson est originaire : certaines scènes ont été tournées dans les studios de Wellington et Queenstown mais une grande partie du film a aussi été tournée en décors naturels  entre le 11 octobre 1999 et le 22 décembre 2000, certains sites n’étant accessibles qu’en hélicoptère, Des « pick-up » (scènes supplémentaires rajoutées par la suite), ont ensuite été tournés entre 2001 et 2004. Jusqu'à sept équipes différentes ont ainsi travaillé simultanément sur plus de 150 lieux de tournage. Peter Jackson a supervisé le travail de ces différentes équipes par satellite, en plus de l'équipe de tournage principale qu'il dirigeait et des réécritures constantes du scénario, dormant en moyenne quatre heures par nuit pendant le tournage. Le New Zealand Department of Conservation a par la suite été critiqué pour avoir autorisé le tournage dans des parcs nationaux sans avoir étudié de façon précise son impact sur le milieu naturel et sans avoir averti le public. Le tournage de scènes de batailles dans le parc national de Tongariro a nécessité ensuite un coûteux travail de remise en état.

Techniques mises en oeuvre

Les trois films utilisent des trucages et des effets spéciaux numériques novateurs. Le premier film compte près de 540 effets, le deuxième 799, et le troisième 1488 (2730 en tout). Avec les versions longues, les films en comprennent 3420. Deux cent soixante personnes ont travaillé sur les effets spéciaux de la trilogie, le nombre doublant pour Les Deux Tours.

La production a été compliquée par l'utilisation d'échelle double, et a imposé la perspective à un niveau jamais vu précédemment dans l'industrie cinématographique. Elijah Wood mesure 1,68 m dans la réalité, mais son personnage de Frodon Sacquet seulement 1,06 m. Des maquettes à petite et grande échelle ont été utilisées dans certaines scènes, tandis que certains décors, notamment Cul-de-Sac à Hobbitebourg, ont été construits à deux échelles différentes, pour que les personnages semblent avoir la bonne taille. À un moment du film, Frodon est suivi par Gandalf dans un couloir de Cul-de-Sac. Elijah Wood et Ian McKellen ont été filmés dans deux versions différentes du même couloir, construits à deux échelles différentes, les deux enregistrements étant ensuite superposés pour que les deux personnages apparaissent en même temps dans le même couloir.

La perspective forcée a aussi été employée pour les moments où les Hobbits interagissent avec des Hommes et des Elfes, plus grands. À la surprise de l'équipe, le simple fait de s'agenouiller a souvent suffi à donner l'effet désiré. Quelques acteurs ont également porté des costumes sur-dimensionnés pour avoir l'air plus grands que d'autres et des doublures de petite taille, portant parfois des masques en latex pour ressembler aux acteurs, ont été utilisées sur les plans larges ou de dos.

Dans le monde de la Terre du Milieu, les Hobbits mesurent environ 1m10, tandis que les Nains sont plus grands, environ 1,40 m, et que les Hommes et les Elfes ont une taille humaine normale. Cependant, les films utilisent seulement deux échelles et non trois : la différence est compensée par le choix d'acteurs plus grands pour jouer les Nains, et en combinant Nains et Hobbits sur un même plan. Par exemple, John Rhys-Davies, qui interprète Gimli, est plus grand qu'Elijah Wood, qui joue Frodon.

Les créatures comme les Trolls, le Balrog, les Ents, les montures des Nazgûl, les Wargs, les mûmakil et Arachne ont été entièrement conçus par ordinateur. Les concepteurs ont passé des mois à les créer et à les modifier avant que les versions finales ne soient sculptées dans des maquettes hautes de 1,50 m et que ces dernières ne soient scannées. Les animateurs ont truqué les squelettes et les muscles avant l'animation et finalement, se sont appuyés sur les scans colorés et détaillés des maquettes peintes23. Sylvebarbe possède un visage numérique incrusté sur l'animatronique original, dont le scan a servi de modèle pour la version numérique qui apparaît dans le film.

Musique

La musique joue un grand rôle dans la trilogie. Elle a été composée, orchestrée et produite par Howard Shore, un compositeur canadien. Dans sa musique, Shore a inclus de nombreux leitmotivs pour représenter les différents personnages, les cultures et les lieux. Par exemple, il y a des leitmotivs pour les Hobbits ainsi que pour la Comté. Bien que la musique du premier film fut en grande partie enregistrée à Wellington (Nouvelle-Zélande), la quasi-totalité de la trilogie a été enregistrée à Watford Town Hall et mixée aux studios Abbey Road. Jackson avait prévu de rester six semaines par film à Londres pour conseiller quant à la musique, mais il dut rester douze semaines pour la musique du film Les Deux Tours.

La musique est principalement interprétée par l'orchestre philharmonique de Londres, et de nombreux artistes tels que Ben Del Maestro, Enya, Renée Fleming, James Galway, Annie Lennox et Emiliana Torrini y ont contribué. Même les acteurs Billy Boyd, Viggo Mortensen, Liv Tyler, Miranda Otto (dans les versions longues pour ces deux dernières), et Peter Jackson ont contribué à cette interprétation. Fran Walsh et Philippa Boyens ont aussi écrit les paroles de différentes chansons, que David Salo a traduites dans les langues créées par Tolkien. La chanson de la fin du troisième film, Into the West, est un hommage à un jeune cinéaste nommé Cameron Duncan avec qui Jackson et Walsh étaient liés d'amitié, qui est mort du cancer en 2003.

Sortie

La sortie de cette trilogie s’est étalée sur trois années consécutives (2001 à 2003) et synchronisée, au jour près, durant les fêtes de Noël, dans les salles du monde entier. Pour les sorties DVD, un concept original est mis en place : chaque film paraît d'abord dans sa « version cinéma » (agrémentée d'un disque de bonus) avant de faire l'objet, quelques mois plus tard, d'une « version longue » (comportant des séquences inédites et deux disques de bonus avec commentaires audio, portée ultérieurement sur disques Blu-ray) et d'une « version collector » (reprenant la version longue et en y incluant une statuette représentative du film). Les éléments nouveaux s'insèrent dans la continuité de l'histoire et relèvent du même niveau qualitatif, exigeant un travail colossal tant des responsables des effets spéciaux des nouvelles séquences que du monteur et du compositeur Howard Shore, qui a dû compléter et réorchestrer une grande partie de sa partition originale. Peter Jackson a obtenu de New Line que la première mondiale du troisième épisode ait lieu dans la capitale de son pays Wellington.
Les trois films ont été un grand succès commercial, rapportant au total presque trois milliards de dollars lors de leur sortie dans les salles.

Récompenses

Les films ont globalement été acclamés par la critique, et ont été fortement récompensés, remportant notamment 17 Oscars sur les trente nominations. Le dernier film de la trilogie, Le Retour du roi, remporta les 11 Oscars auxquels il était nommé, égalant Ben-Hur et Titanic pour le record du plus grand nombre d'Oscars reçus pour un film. La trilogie reçut de nombreux prix pour la distribution, pour les effets spéciaux et pour l'infographie. Les films ont également apporté un regain d'intérêt et une reconnaissance du grand public pour l'œuvre de Tolkien, malgré quelques controverses sur les différences entre les livres et leur adaptation.
  • 2002 – La Communauté de l'anneau : Meilleure photographie, Meilleurs effets visuels, Meilleure musique, Meilleur maquillage
  • 2003 – Les Deux Tours : Meilleur montage sonore, Meilleurs effets visuels
  • 2004 – Le Retour du roi : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleure direction artistique, Meilleurs costumes, Meilleur montage, Meilleure chanson originale, Meilleur scénario adapté, Meilleure musique, Meilleur maquillage, Meilleurs effets visuels, Meilleur montage sonore

Les 11 Oscars reçus en 2004 peuvent être considérés comme des récompenses pour l'ensemble des trois films. Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi fait partie des films qui ont reçu le plus d'Oscars, à égalité avec Ben Hur (1959) et Titanic (1997).

Chacun des trois films a également remporté le prix Hugo du meilleur film et le Saturn Award du meilleur film fantastique. La Communauté de l'anneau et Le Retour du roi ont remporté le British Academy Film Award du meilleur film et Le Retour du roi le Golden Globe du meilleur film dramatique.

[Cet article est une compilation de plusieurs articles consacrés au Seigneur des anneaux, publiés sur Wikipedia auxquels se sont ajoutées des réflexions et des informations personnelles] 

jeudi 28 mai 2015

LE HOBBIT, UN VOYAGE INATTENDU de Peter Jackson (USA-2012)


Le hobbit, un voyage inattendu (The hobbit : an unexpected journey) est un film fantastique réalisé par Peter Jackson, déjà auteur de la trilogie du Seigneur des anneaux (2001-2003),  adapté de l’œuvre de J. R. R. Tolkien. Il est sorti sur les écrans en 2012 en version 2 et 3D.

Synopsis

On peut se demander pourquoi Le Hobbit, le texte qui précède, dans l’œuvre de Tolkien, la trilogie du Seigneur des anneaux, n’avait encore jamais été adapté au cinéma.

Le film reprend donc l’histoire là où la commence Tolkien, à savoir avec Bilbo (aussi appelé Bilbon) Sacquet, l’oncle de Frodon qui, avec ses amis hobbits, Sam, Merry et Pippin, sera le héros de la fameuse trilogie.

 A la veille de fêter son 111ème anniversaire, le vieux Bilbon se rappelle comment tout a commencé, 60 ans plus tôt. Il était jeune alors et se trouvait devant sa maison-terrier de Cul-de-Sac (Bagend) à Hobbitbourg dans la Comté, en train de fumer sa pipe, lorsque Gandalf le magicien lui demande s’il voudrait vivre une aventure. Dans un premier temps, Bilbo s’y refuse mais il invite Gandalf à venir prendre le thé le lendemain. Le lendemain, Bilbo, qui s’attend à la visite de Gandalf, est tout surpris de se trouver nez-à-nez avec 13 nains tous plus malpolis les uns que les autres, qui s’invitent sans la moindre gêne dans son terrier douillet et cosy et mettent à sac son garde-manger. Par leur bouche, au milieu des éructations et des mastications, nous apprenons comment la montagne d’Erebor, où se trouvait auparavant le royaume des nains, a été pillée par Smaug le dragon qui les en a chassés et en a fait un peuple errant.

Des signes ont amené les nains à penser que le temps était venu de récupérer leur royaume et leur trésor. Pour cela, ils ont besoin d’un cambrioleur et les hobbits étant connus pour leurs qualités d’agilité et de discrétion, Gandalf leur a suggéré d’inviter Bilbo. Dans un premier temps, ce dernier se refuse à quitter son terrier mais il se ravise une fois les nains partis et les rejoint. Les aventures (et quelles aventures !) commencent et la compagnie va affronter successivement des trolls, des elfes, échapper à la fureur des géants de la montagne, pour tomber entre les griffes d’immondes orques, dont ils seront sauvés in extremis par les aigles géants appelés en renfort par Gandalf.
Entre temps, Bilbo aura rencontré Gollum auquel il échappera en inventant des énigmes et en volant le fameux anneau magique d’invisibilité qu’il lèguera plus tard à Frodo, engageant par là-même ce dernier dans la quête du Seigneur des anneaux. 

Le film s’arrête au moment où les nains, Bilbo et Gandalf, déposés en sûreté sur un rocher élevé par les aigles géants amis du magicien, découvrent, dans le lointain, la montagne d’Erebor sous laquelle le dragon Smaug, enfoui sous un tas d’or, se réveille de son sommeil de plusieurs siècles.  

Mon opinion sur ce film

Lorsqu’il a été programmé, le spectateur avait le choix entre la version 2 ou 3D. Je l'ai vu en 3D et je vous conseille grandement de faire de même, d'autant que la technique utilisée est beaucoup plus au point que celle basée sur les couleurs rouge et bleu. Il s'agit en fait du premier film à avoir été en HFR 3D, un procédé filmant en 48 images par seconde (au lieu des 24 images/sec. habituelles) avec une caméra spéciale (RED Epic dotée d'une résolution supérieure à tout ce qui a été utilisé à ce jour). Nous sommes équipés depuis relativement peu de temps pour la 3D dans notre ville et j'ai vu peu de films en 3D. Jusqu'à présent, je n'avais pas été entièrement convaincu que cela apportait quelque chose au visionnage mais je dois reconnaître que les effets utilisés dans le Hobbit sont absolument stupéfiants et apportent une dimension totalement nouvelle à ce type de cinéma. Il y a en particulier deux scènes où l'on a l'impression de voir un papillon ou un oiseau voler jusqu'au milieu de la salle qui m'ont paru vraiment remarquables.

Sur le fond, je n'ai rien à dire. J'ai lu Le hobbit il y a pas mal d'années et, si j'ai relu depuis d'autres livres du même auteur (Le Silmarillion, le Seigneur des anneaux), je ne crois pas avoir relu le Hobbit mais je pense que, à part peut-être sur certains détails, Peter Jackson, ne l'a pas trahi. J'ai lu que ce n'était pas l'avis de Christopher Tolkien, le fils de l'auteur, encore plus critique sur cette dernière adaptation qu'il ne l'avait été sur la trilogie. C'est l'éternel problème de l'adaptation de toute œuvre littéraire. Hormis cet aspect de la question, auquel sont confrontés tous les metteurs en scène, qu'il s'agisse de théâtre ou de cinéma, il ne faut pas ignorer la dimension financière de l'affaire, qui doit être colossale. Car la Tolkien Estate, qui gère la succession de l'auteur, est une multinationale qui ne s'en laisse pas « compter »... Je ne veux pas faire de mauvais procès à Christopher Tolkien, dont je ne connais pas les raisons de cette ire contre le dernier film de Peter Jackson, ni si elle est fondée, mais en ce qui me concerne, j'aurais préféré qu'il monte au créneau contre les lamentables traductions de l'œuvre de son père qui ont été publiées en français chez Christian Bourgois.

Pour en revenir au film, à part les scènes de bataille à répétition que j'avais déjà trouvées pénibles dans la trilogie (mais je dois reconnaître qu'elles existent aussi dans les livres de Tolkien et ne sont pas moins pénibles à subir), j'ai été enchanté par la  beauté des paysages (beaucoup de décors naturels filmés en Nouvelle-Zélande, patrie de Peter Jackson), les effets spéciaux grandioses (c'est moi qui ait dit ça ?), tout simplement magnifique. Et l'on ne voit pas passer les trois heures du film, ce qui est déjà une sacrée performance !!!

 Lorsque le film s'interrompt sur l'œil de Smaug qui s’éveille de son sommeil millénaire, on est tout surpris que ce soit déjà terminé. Deux autres films doivent suivre (et peut-être même peut-être un 4ème ?), de quoi redorer le blason de l'épopée du Seigneurdes Anneaux qui avait fini par pâlir (il faut dire que les précédents films datent maintenant d’une 10e d’années). On se prend à rêver de les revoir actualisés pour la 3D tout en sachant qu'il faudrait entièrement les retourner pour pouvoir profiter des dernières techniques dans ce domaine.

Mon classement  : Sans doute Martin Freeman, qui joue le rôle de Bilbo, n'a-t-il pas le charisme d'Elijah Wood, qui incarnait le Frodon du Seigneur des anneaux. Mais, à part cela, le film est une réussite, que l’on soit ou non fan d’héroïc-fantasy (à voir en famille).

Ce film a été suivi de deux autres, aussi réalisés par Peter Jackson, que je n'ai pas vus :
  • Le hobbit : la désolation de Smaug (2013)
  • Le hobbit : la bataille des Cinq Armées (2014)
Si vous avez aimé, vous pourriez aussi regarder :

dimanche 29 décembre 2013

LOVELY BONES de Peter JACKSON


Lovely bones

Film américano-néozélandais de Peter Jackson, sorti en 2010. Ce film est une adaptation du très beau livre d' Alice Sebold, La nostalgie de l'ange.

 Synopsis

Une adolescente de 14 ans est assassinée par un voisin. Son corps n'est pas retrouvé. Mais, depuis un endroit qui n'est ni le paradis ni l'enfer - l'entre-deux - (selon l'expression de son petit frère), elle veille sur sa famille et lui donne des signes pour retrouver son meurtrier et surtout l'empêcher de tuer à nouveau.

Distribution
  • Saoirse Ronan (VF : Léopoldine Serre) : Susie Salmon, une jeune fille assassinée le 6 décembre 1973 à l'âge de 14 ans
  • Mark Wahlberg (VF : Bruno Choël) : Jack Salmon, le père de Susie
  • Rachel Weisz (VF : Laura Préjean) : Abigail Salmon, la mère de Susie
  • Stanley Tucci (VF : Bernard Alane) : George Harvey, l'assassin
  • Susan Sarandon (VF : Béatrice Delfe) : Grand-mère Lynn, la mère d'Abigail
  • Jake Abel (VF : Nathanel Alimi) : Brian Nelson, le petit ami de Clarissa
  • Michael Imperioli (VF : Raphaël Cohen) : Len Fenerman, l'inspecteur chargé de l'enquête
  • Rose McIver : Lindsey Salmon, la petite sœur de Susie âgée de 13 ans
  • Amanda Michalka : Clarissa, la meilleure amie de Susie sur Terre
  • Carolyn Dando : Ruth Connors, la fille qui aperçoit les âmes des morts
  • Reece Richie : Ray Singh, le petit ami de Susie
  • Christian Thomas Ashdale : Buckley Salmon, le petit frère de Susie âgé de 4 ans
  • Bill Fisher : Mr. Connors, le père de Ruth
  • Nikki SooHoo (VF : Dany Verissimo) : Denise Lee Ang, qu'on appelle Holly, qui est la meilleure amie de Susie dans l'au-delà
  • Stefania Owen : Flora Hernandez, petite fille elle aussi assassinée par George Harvey, avant Susie
 Mon opinion sur le film

J'avais lu le livre d’Alice Sebold que j'avais trouvé beau, émouvant et surtout, malgré le sujet morbide (celui de l'assassinat d’une jeune fille), plein d'un optimisme et d'une joie de vivre salutaires. Le film qui en a été tiré est décevant.

Bien qu'il ait réalisé son premier film en 1976, Peter Jackson, réalisateur néo-zélandais, devenu célèbre grâce à l'adaptation de la trilogie du Seigneur des anneaux (2001-2003), n'est pas habitué à faire dans la finesse. A l'époque, j'avais fait preuve d'indulgence par rapport à son adaptation tonitruante de l'oeuvre gigantesque de Tolkien, convaincu que, quel que soit le réalisateur qui s'y serait frotté, il s'y serait cassé les dents, et j'avais trouvé courageuse sa tentative. Malgré bien des défauts (dont la longueur et la répétitivité des scènes de combats - qui, ceci dit, sont aussi présentes dans les livres), j'avais jugé l'aventure relativement réussie surtout en raison d'un casting éblouissant (Elijah Wood et son extraordinaire regard restera à jamais indissociable pour nous tous du personnage de  "Frodon", quant à Orlando Bloom, il restera aussi, pour tous ceux qui l’ont découvert alors, l'attachant elfe Legolas; les autres acteurs, Viggo Mortensen, Liv Tyler, Cate Blanchett, ont aussi conquis, grâce à ces films, leurs lettres de noblesse et sont devenus des stars internationalement connues du public).

Ce succès est sans doute monté à la tête du réalisateur qui a poursuivi sur sa lancée avec un remake catastrophique de King Kong (2005), qui fut, lorsqu'il est sorti, le film le plus cher de tous les temps. Bien que lancé à grand tapage, et faisant un nombre impressionnant d'entrées, je le considère (et je ne suis pas le seul) comme un très mauvais remake du, pourtant hélas terriblement dépassé, King Kong original de 1933. Depuis... Plus rien.

 Malheureusement, l'adaptation de La nostalgie de l'ange aurait dû être confiée à un réalisateur doué de plus de sensibilité et de finesse. Celle qu'en a fait Peter Jackson est en tout point décevante et très en-dessous des qualités intrinsèques du livre. Je ne saurais mieux dire que Samuel Douhaire dans sa critique de Telerama (n°3135/10 février 2010) :

 "La chronique du deuil familial aurait largement suffi à nourrir Lovely Bones. Mais Jackson a également voulu tâter du thriller. Résultat, les deux sont bâclés, caricaturaux (...) Le tout est filmé avec la finesse d'une charge d'orques dans Le Seigneur des anneaux. Quant à la représentation de l'au-delà, elle oscille entre le chromo sulpicien et l'esthétique lisse d'une pub pour parfum. Si le paradis ressemble à ça, non merci."

Hélas, n'est pas Stephen King qui veut ! En tout cas, pas Peter Jackson.