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lundi 1 novembre 2021

OWD BOB (ou CRAZY BOB) Film de Rodney GIBBONS (GB - 1997)

 


Owd Bob (ou Crazy Bob) est un film dramatique de Rodney Gibbons sorti en 1997. 

Ce film peut être vu en intégralité et gratuitement sur You Tube.

Résumé

L’action se déroule sur l’île de Man située dans la mer d ‘Irlande à mi-chemin de la Grande-Bretagne et de l’Irlande. Adam MacAdam (James Cromwell), un vieil éleveur de moutons taciturne qui vit avec son chien, un border-collie du nom de Zach, accueille contre son gré son petit-fils David Roberts (Dylan Provencher), un adolescent arrivé des Etats-Unis après le décès dans un accident de voiture de ses deux parents. Adam a pratiquement rompu les ponts avec sa fille, la mère de David, qui a fait sa vie aux Etats-Unis. David est plein de bonne volonté et fait tout pour s’attirer les bonnes grâces de ce grand-père qui lui ne fait aucun effort pour qu’il se sente à l’aise. Adam passe son temps à ruminer une vieille histoire qui l’a fait se fâcher avec une bonne partie du village, mais surtout avec Keath Moore (Colm Meaney), son plus proche voisin.

Devant l’hostilité de son grand-père, David se rapproche de Maggie (Jemima Rooper), la fille de Keath Moore, et de son chien, Bob, ce qui n’est pas pour arranger l’entente avec Adam.   

Des bergers accusent son chien Zach d’être un tueur de moutons mais Adam ne veut rien entendre, son chien étant par ailleurs le gagnant de plusieurs concours de chiens de berger.   

Sur ces entrefaites, la mère de Maggie meurt d’un cancer et il se rapproche encore plus de la famille Moore.

Mais lassé des rebuffades d’Adam, David, bien qu’il adore l’île et cette nouvelle vie à l’opposé de celle qu’il a vécue en Amérique, se rebelle contre son grand-père et celui-ci décide de le renvoyer aux Etats-Unis.

En attendant, David se réfugié chez les Moore.

Un jour, alors qu’il y a eu d’autres moutons tués, une battue est organisée. Alors que David est monté au sommet d’une tour d’où on domine tout le paysage, il aperçoit Zach se repaître d’un mouton qu’il a tué mais c’est Bob qui est accusé. David a beau répéter qu’il est innocent, personne ne veut le croire. En accord avec Maggie, qui adore son chien, il l’entraîne dans une grange abandonnée pour le soustraire au sort qui l’attend.

Sur le point d’être arrêté, il retourne avec Bob chez son grand-père qui reconnaît in extremis la culpabilité de Zach et le tue d’un coup de fusil.

Mon opinion

Joli film où la nature et les animaux sont rois. Les paysages de l’île de Man sont à couper le souffle. On assiste à de superbes chorégraphies de moutons rabattus par ces fabuleux chiens de berger que sont les border-collies.  

jeudi 30 avril 2020

JACQUOU LE CROQUANT Film de Laurent BOUTONNAT (FR-2007)



Vu à la télévision pendant le confinement. 

Jacquou le Croquant est un film français réalisé par Laurent Boutonnat, sorti en France le 17 janvier 2007. Le film s’inspire librement du livre du même nom d’Eugène Le Roy publié en 1899.

Résumé

L’histoire se déroule en Périgord vers 1815, sous le règne de Charles X. Jacquou, un garçon de neuf ans (Léo Legrand) se retrouve orphelin après que son père (Albert Dupontel), métayer du comte de Nansac (Jocelyn Quivrin), accusé à tort de meurtre, soit tué lors d’une tentative d’évasion. La mère de Jacquou, épuisée par les privations, meurt aussi peu après. Après une terrible errance, Jacquou est recueilli à demi-mort par le père Bonal (Olivier Gourmet), curé du village de Fanlac et Fantille (Dora Doll), sa bonne le chevalier (Tchéky Karyo).

Devenu adulte Jacquou (Gaspard Ulliel), Jacquou, après une ultime brimade de la part du comte, prend la tête d’une révolte des paysans et brûle le château. Grâce au changement de régime politique (abdication de Charles X et Révolution de Juillet), Jacquou et les paysans seront acquittés.

Mon opinion

J’avais déjà vu ce film car, en le revoyant, certaines scènes (comme celle où Jacquou, après avoir été battu et laissé pour mort par les hommes du comte, est jeté dans le puits du château), me sont revenues. J’avais aussi dû lire en son temps le roman d’Eugène Le Roy, encore plus sombre que le film. Pour en revenir au film, je n’ai pas trop aimé le parti pris esthétisant du réalisateur, certaines images évoquant un peu trop les clips les plus célèbres de Mylène Farmer (Libertine, Sans contrefaçon, Pourvu qu’elles soient douces, Avant que l’ombre, etc.) qu’il a mis en scène et tournés. La chanteuse interprète d’ailleurs le générique de fin.

mardi 16 janvier 2018

SEULE LA TERRE film de Francis Lee (GB-2017)


Seule la Terre (Titre original : God's Own Country) est un film britannique écrit et réalisé par Francis Lee, sorti en 2017.  

Résumé

Johnny (Josh O’Connor) travaille du matin au soir dans la ferme familiale, perdue dans le brouillard du Yorkshire. Les mots sont rares entre son père, sa grand-mère et lui et se limitent aux taches de la ferme. Entre les humains quasi-mutiques, aucune marque d'affection ne se manifeste jamais John accomplit le travail imposé à contrecoeur tout en essayant d’oublier la frustration de son quotidien en se saoulant chaque soir au pub du village et en s’adonnant à des aventures homosexuelles sans lendemain. 

Quand un saisonnier roumain, Gheorghe (Alec Secareanu), est embauché par son père, handicapé suite à un AVC, pour le seconder pour la période de l'agnelage, Johnny est attiré par cet homme plus âgé que lui, bosseur, compétent et calme, dont on comprend qu'il a vécu une vie douloureuse, bien qu'on ne sache rien de son passé. Mais John se défend de cette attirance, se rendant pérpétuellement odieux envers cet immigré roumain jusqu'au moment où celui-ci se rebiffe et qu'une bagarre n'éclate entre eux. Lors de cette affrontement qui les rappoche physiquement, les deux hommes cèdent à l'attrait sexuel puis une relation plus complice et tendre naîtra entre eux, à partir de laquelle John trouvera la part d'humanité qui lui manquait.

Accueil et distinctions

Seule la Terre a rencontré un accueil critique très favorable, obtenant 99 % d'avis favorables sur le site Rotten Tomatoes, basés sur 98 commentaires collectés et une note moyenne de 8,2⁄103 et un score de 85⁄100 sur le site Metacritic, basé sur 21 commentaires collectés, correspondant au status universal acclaim.

En France, l'accueil critique a été aussi très positif : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 3,8⁄5, basée sur 16 critiques de presse collectées, et des critiques spectateurs à 4,3⁄5.
Télérama a salué les décors d'un film qui constitue à la fois « une rugueuse éducation sentimentale et une lumineuse chronique paysanne », et loue tout particulièrement la performance de Josh O'Connor.Le film a été sélectionné dans la catégorie « World Cinema Dramatic » et projeté en avant-première mondiale en janvier 2017 au Festival du film de Sundance dont il a remporté le prix du meilleur réalisateur, ainsi que le Hitchcock d'or au Festival du film britannique de Dinard 2017. Le 10 décembre 2017, lors des British Independent Film Awards 2017, il a remporté le British Independent Film Award du meilleur film ainsi que plusieurs prix, dont celui de meilleur acteur pour Josh O'Connor

Mon opinion personnelle

Je suis allé voir ce film sur la foi de toutes les excellentes critiques qui l’entouraient. J’ai failli quitter le cinéma dans la 1ère partie car, d’une part, les scènes crues d’amour entre hommes m’ont gêné mais aussi pour l’ambiance glauque et désespérée dans laquelle baigne le film. 

John, jeune garçon immature entièrement semble presque demeuré tant il est soumis à son père et installé dans une routine mortifère. A la différence de ce que dit Télérama (dont je me méfie autant des enthousiasmes que des critiques "pour la critique"), le spectateur  ne trouve même pas son compte (ce qui était au moins le cas dans Le secret de Brokeback Moutain) dans la beauté des paysages dont le réalisateur ne nous montre que l'austérité, la boue, filmés sous une lumière crépusculaire et sous un crachin permanent. Rien non plus n'est épargné au spectateur des scènes pénibles (le film commence par les vomissements de John après sa nuit de cuite), ni de l'austérité des tâches de la ferme (mise-bas d'une vache dont le veau  mort-né sera abattu d'une balle de carabine, rudesse de l'agnelage, etc.) Certes, c’est peut-être la réalité de ce que vivent beaucoup de petits paysans mais est-on obligé de nous montrer cela en gros plan dans un film non-documentaire ? 

Le film devient plus acceptable dans la deuxième partie où, au-delà de la seule satisfaction physique que John trouve dans de brutaux rapports sexuels, il se rapproche de Gheorghe qui lui apporte une forme de tendresse qu’il n’a jamais connue dans sa propre famille. 

La scène qui m’a cependant le plus ému est le timide "merci" que bredouille le père diminué après son second AVC au fils qui le baigne, grande première dans des relations que l'on n'imaginait pas évoluer entre eux. On comprend que cela, John  le doit à la présence tranquille et lumineuse de Gheorghe (dont l’acteur roumain aurait, à mon avis, davantage mérité une distinction que Josh O’Connor), grâce auquel il trouve enfin l'humanité qui lui a toujours fait défaut.  

Mais, à part ces quelques instants privilégiés, le film, qui n'est pas dénué de qualités, est bien pesant et me laissera une impression désagréable. Mention spéciale pour la musique, discrète (c'est rare !) qui sous-tend le film, composée par le groupe britannique A Winged Victory for the Sullen, en particulier la belle chanson du générique de fin.