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dimanche 19 février 2023

LA FEMME DE TCHAÎKOVSKI Film de Kirill SEREBRENNIKOV ( RUS-2022 sorti en 2023)

 


La Femme de Tchaïkovski est un film russe réalisé par Kirill Serebrennikov, sorti en Russie en 2022 mais interdit de diffusion. Sa sortie en France a eu lieu en février 2023. Le film a été présenté en compétition officielle au festival de Cannes 2022.

Présentation

Le film commence lors des obsèques de Piotr Ilyitch Tchaïkovski, mort du choléra à St. Pétersbourg en octobre 1893 à l’âge de 53 ans. Sa femme, Antonina Milioukova, dont il s’est séparé quelques mois seulement après leur mariage, veut y assister mais elle n’est pas la bienvenue.

Antonina était élève au conservatoire où enseignait Tchaikovski. Après qu’elle lui a écrit une lettre enflammée pour lui proposer de l’épouser, le compositeur se rend chez elle et lui oppose un refus catégorique. Devant son insistance et lui ayant expliqué à demi-mots qu’il est homosexuel et que leur relations ne pourront être que platoniques, Tchaïkovski épouse Antonina en 1877. Il reprendra sa liberté au bout de quelques mois seulement, lui consentant une pension des plus modestes, tout en lui proposant le divorce. Mais Antonina refuse toutes les propositions qui lui sont faites. S’ensuit une relation toxique avec son avocat, Chlykov, qui lui fait trois enfants qui seront placés dans un orphelinat.

Les dernières scènes nous la montrent perdant pied, en écho à ses 20 dernières années passées dans un hôpital psychiatrique.        

Mon opinion

Deux mots me viennent immédiatement à l’esprit pour qualifier ce film : crépusculaire et sordide. Crépusculaire, car le cinéaste s’ingénie à filmer dans une semi-obscurité, que ce soit à l’intérieur (scènes en contrejour ou chichement éclairé par des bougies ou des lampes à pétrole) ou à l’extérieur, soit c’est la nuit, soit on est dans le brouillard (ou la fumée, on ne sait). Même les scènes censées se dérouler au printemps (on le sait parce qu’il y a des cerises sur la table) sont sombres et tristes. Sordide pour ces scènes répétitives où Antonina de met à genoux dans la boue pour prier à l’extérieur d’une église ou d’un couvent parmi les miséreux et les dégénérés, l’agression qu’elle subit de la part d’une folle, le défilé d’éphèbes nus qui lui sont présentés comme des quartiers de viande, celle où l’amant mourant se masturbe en crachant ses poumons…  On cherche sans les trouver les beaux moments qui existent, même dans les destins les plus terribles. Tout est glauque et funèbre. On aurait au moins aimé entendre de la belle musique. Que nenni ! Ce que l’on entend est à l’unisson du reste du film, dysharmonique et funèbre. J’emprunterai ma conclusion à l’une des critiques de spectateurs que j’ai lues : « Le fait qu'un artiste s'oppose à Poutine au point d'être assigné à résidence dans un premier temps et de devoir finalement s'exiler entraine-t-il l'obligation de couvrir de louanges tout ce qu'il produit ? Personnellement, je ne le pense pas (…)  J’avais beaucoup aimé "Le disciple", sorti en 2016, premier film de Kirill Serebrennikov à sortir dans notre pays. Deux ans plus tard, "Leto", en compétition à Cannes en 2018, m'était sorti par les yeux, ne serait-ce que par son manque d'inventivité et la médiocrité de sa musique. J'avoue humblement avoir fait l'impasse sur "La fièvre de Petrov", 2021, de nouveau en compétition cannoise. Et voici maintenant "La femme de Tchaïkovsky", une fois de plus en compétition lors du dernier Festival de Cannes. Concernant ce film, je serai bref :   c'est un film dans lequel l'emphase le dispute à la prétention ! » [Critique publié par Velocio sur le site d’Allociné le 13 février 2023].

mercredi 29 avril 2015

BEL-AMI film de Declan Donnellan et Nick Ormerod (GB-2012)




Bel-Ami est un drame italo-britannique réalisé par Declan Donnellan et Nick Ormerod et sorti en 2012, avec Robert Pattinson dans le rôle-titre.

Synopsis

Cette 9e adaptation de l’œuvre de Guy de Maupassant (parue en 1885) suit assez fidèlement le déroulement du roman. L’histoire se déroule sous la IIIème République à Paris. Georges Duroy (Robert Pattinson) est un jeune homme ambitieux, qui, au retour de deux années pendant lesquelles il a servi dans l’armée pendant la conquête de l’Algérie (1830-1847), vivote en occupant un emploi mal payé au bureau du chemin de fer et vit dans une mansarde misérable. Un soir, lors d’une virée au bordel, il rencontre Charles Forestier, un de ses anciens camarades d'Algérie, devenu rédacteur politique au journal « La Vie Française ». Charles l’invite chez lui et lui propose, pour lui mettre le pied à l’étrier, d’entrer au journal et d’y publier ses souvenirs de guerre. Comme Georges ne sait pas écrire, Charles le met en contact avec son épouse, Madeleine Forestier (Uma Thurman), une femme intelligente et ambitieuse, qui le prend sous son aile et lui dicte ses premiers articles. Elle l’introduit aussi auprès des femmes influentes de la capitale, dont Clotilde de Marelle (Christina Ricci) et Virginie Rousset (Kristin Scott Thomas), épouse du directeur de « La Vie Française ». Usant de son charme et de son intelligence, Georges passe de la pauvreté à la richesse en devenant d’abord l'amant de Clotilde puis,  après la mort de Forestier, de sa veuve. Tout en continuant à aimer en secret Clotilde, il couchera avec Virginie Rousset et en profitera pour asseoir son influence au journal. Dans un univers où la politique et les médias se bousculent pour avoir de l'influence, où le sexe est synonyme de pouvoir et la célébrité est une obsession, Georges ne recule devant rien pour réussir…

Mon opinion sur ce film

Je m’étais promis de voir le film lors de sa sortie ne serait-ce que pour y découvrir Robert Pattinson, le célèbre vampire de Twilight, dans un autre contexte mais je n’en avais pas eu l’occasion. J’ai profité du passage du film sur Arte pour le voir. Je n’ai été déçu ni par la réalisation (somptueux décors de l’époque, beaux costumes, belle distribution…) J’ai trouvé Robert Pattinson très à l’aise dans ce rôle de jeune ambitieux prêt à tout pour se sortir de la misère. Il a su insuffler à son personnage juste assez de l’ambiguïté qui manque au personnage de Maupassant pour nous le rendre sympathique. Beau film historique dans l’esprit de Chéri de Stephen Frears, adaptation elle aussi réussie du roman de Colette,  auquel il s’apparente par beaucoup d’aspects.  

vendredi 10 avril 2015

LA DAME EN NOIR épouvante de James Watkins (GB-2012)

 

La dame en noir. Ce thriller fantastique réalisé par James Watkins est sorti en 2012. Il s'agit de la cinquième adaptation du roman The woman in Black de Susan Hill publié en 1983, qui a déjà connu de nombreuses adaptations au cinéma, au théâtre ou à la télévision.

Synopsis

Nous sommes à l'époque victorienne. Arthur Kipps (Daniel Radcliffe) est un jeune clerc de notaire anglais qui a perdu sa femme au moment où elle mettait au monde leur fils Joseph qu'il élève seul avec l'aide d'une gouvernante. Depuis la naissance de Joseph, qui est un adorable bambin de 4 ans, Arthur ne parvient pas à se ressaisir.

Lorsque le film commence, Arthur est en train de se raser avant de quitter Londres pour partir dans un village du nord-est de l'Angleterre afin d’expertiser une maison que son cabinet est chargé de mettre en vente. Seul l'appel de son fils l'empêche de se couper la gorge.

Pendant le voyage en train, il rencontre Samuel Daily, un homme riche et sympathique, qui, sous une pluie battante, lui offre de le conduire à l'auberge où son cabinet lui a réservé une chambre. Lorsqu'il arrive au Gilford Arms, l'aubergiste l'aurait jeté à la rue sans l'intervention de sa femme, Mme. Fisher, qui lui propose une chambre dans les combles.

Le lendemain, Arthur se rend à Eel Marsh House, la fameuse maison, située au milieu des marais, que l'on ne peut atteindre que par une digue recouverte à marée haute. La maison est réellement effrayante. Bien qu'abandonnée, elle semble vivre d'une vie propre, menaçante. Dès qu’il y a mis le pied, Arthur entend des cris et pense qu'on y séquestre quelqu'un.

De retour au village, il se rend immédiatement au poste de police pour raconter au préposé ce qu'il a vu et entendu dans la maison. Pendant qu'il attend que le fonctionnaire revienne, trois enfants arrivent dans le poste de police : deux garçons encadrant une fillette gravement malade car elle a avalé de la lessive (il faut comprendre de la soude caustique, que l'on utilisait alors pour laver le linge). Elle meurt dans les bras d'Arthur en vomissant du sang. D'autres enfants vont ensuite mourir dans des circonstances aussi horribles qu’étranges.

Curieusement, les villageois, non seulement lui refusent toute assistance, mais semblent le considérer comme responsable de ces morts et exigent qu'il reparte pour Londres. On comprendra qu'en venant déranger la maison et ses secrets, Arthur a involontairement déclenché la vengeance de la dame en noir.

Mon opinion sur ce film

Je ne suis pas un grand fan des films d'horreur (j'apprends dans le bonus que Daniel Radcliffe, non plus, ce qui est d’autant plus surprenant que dans tous les films où il a incarné Harry Potter, aucune horreur ne lui a été épargnée !) Comme tout le monde, j'en ai vu quelques-uns mais ce n'est pas ma tasse de thé. Soit parce que je crains d'être réellement marqué par ce que je vois, tout en sachant que c'est du cinéma, soit parce que les ficelles y sont tellement grosses que j'aurais plus tendance à éclater de rire qu’être réellement impressionné. Dans mes critiques passées, vous trouverez à ce sujet des opinions très tranchées (j'ai littéralement démoli le Dracula de Francis Ford Coppola ou Paranormal activity qui, pour moi, ne sont guère plus que de pitoyables farces) mais par contre relativement apprécié The orphanage (l'Orphelinat), dont j'ai appris, par les suppléments du DVD, qu'il avait inspiré le réalisateur, ou Les autres.

Je dois reconnaître que La dame en noir est, sur le plan de l'horreur, un film terriblement efficace. Le mérite en revient à une mise en scène sobre, plus faite d'ambiances que de véritables scènes d'horreur (tout y est suggéré, rarement montré) à part, peut-être, par une surutilisation des poncifs du genre (portes s'ouvrant ou se fermant toutes seules, automates qui se déclenchent seuls, etc...) et surtout de l'excellentissime prestation de notre cher Daniel Radcliffe qui montre une nouvelle fois son talent dans un genre dans lequel on ne l'attendait pas.

Mon classement

 Bon film pour le genre (interdit aux moins de 12 ans)

vendredi 3 avril 2015

LES DAMES A LA LICORNE Téléfilm de Lazare Iglésis (FR-1982)


Les Dames à la licorne, roman co-écrit par René Barjavel et Olenka de Veer et publié en 1974,  a fait l’objet d’un téléfilm du même nom diffusé en deux parties en décembre 1982.

Le réalisateur de ce téléfilm était Lazare Iglésis. 

Les acteurs étaient :

- Yvan Desny dans le rôle de Sir John Greene ;
- Madeleine Robinson (Lady Augusta)
- Alexandra Stewart (Lady Harriet)   
- Manuel Bonnet (Shawn)
- Nicole Jamet (Griselda)
- Jacques Maury (Ambrose)
- Monique Vermeer (Helen)

Résumé

Le téléfilm ne reprend qu’une partie du roman, celle qui se déroule en Irlande à la fin du XIXème siècle. 
 > 1ère partie :  Sir John Greene vit dans ses terres irlandaises, en compagnie de sa femme, et de leurs cinq filles. L’aînée, Alice, annonce lors d’un repas de fête, qu’elle s’est convertie au catholicisme  et a décidé d’entrer au couvent ; Griselda, elle, est amoureuse de Shawn, le chauffeur de sa tante Lady Augusta, qui fait secrètement partie de la résistance irlandaise aux Anglais.

> 2ème partie : Shawn et Griselda vivent leur amour mais Shawn a de plus en plus de mal à supporter le secret et veut l’épouser au grand jour mais Griselda, descendante de la première licorne, refuse car elle veut rester libre et ils se séparent. Hélène et Ambrose Aungier célèbrent leur mariage. Parallèlement, les patriotes irlandais attaquent la garnison anglaise.   


A ma connaissance, malgré la qualité de sa distribution (Madeleine Robinson, immense actrice française et Alexandra Stewart) ce téléfilm n’a jamais été rediffusé. Il n'est non plus jamais ressorti ni en VHS ni en DVD.