Revenir est un film
français réalisé par Jessica Palud, sorti en 2020. C'est une libre
adaptation du roman L'Amour sans le faire de Serge Joncour.
Présentation
L’action se passe en Drôme
provençale, au cœur de l’été. Thomas (Niels Schneider), qui travaille dans la restauration au
Québec, revient en France pour dire au revoir à sa mère mourante (Hélène
Vincent). Depuis son départ de France, après une fâcherie avec son père (Patrick
d’Assumçao), un paysan « taiseux » à qui il n’a plus adressé la
parole depuis 12 ans, beaucoup de choses se sont passées dans la ferme
familiale : la ferme est vide, les vaches ont été vendues. Son frère
cadet, Mathieu, est mort dans des conditions que Thomas ignore. Mathieu vivait
en couple avec Mona (Adèle Exarchopoulos) avec qui il a eu un fils de 6
ans, Alexandre « Alex » (Roman Coustère Hachez). Dès son arrivée,
le petit garçon s’attache à cet inconnu qui joue avec lui et le fait rire et
bientôt, Mona se rapproche de son beau-frère.
Récompenses
Présenté lors de la 76ème Mostra
de Venise, Revenir a reçu le Prix du scénario de la
section Orizzonti.
Mon opinion
J’attendais beaucoup de ce film avec Niels Schneider et Adèle Exarchopoulos mais j’ai été déçu par un scénario téléphoné dès la 1ère image. Pourquoi
avoir pris tant de libertés avec le roman original dans lequel le héros revient
dans la ferme de son enfance pour renouer avec sa famille parce qu’il se sait
condamné ? Le film nous présente un scénario inverse où Thomas, qui a
quitté la France pour une raison qu’on ignore, revient pour voir une dernière fois, sa mère condamnée par la maladie.
On comprend que le malaise entre le père et le fils est ancien mais on ne nous
en dira pas plus… Un moment, on pense que c’est la mort de Mathieu qui est à l'origine de la brouille entre le père et le fils mais la raison est antérieure à
cet événement tragique qui sera révélé à Thomas par l’un de ses amis. Revenir,
c’est le drame de la ruralité, déjà abordé avec plus ou moins de succès dans d’autres films comme Petit
paysan ou Seule la terre : l’un des fils (ici le
fils aîné), n’en pouvant plus de voir ses parents s’user pour vivoter, s’en va.
Son père, qui avait mis tous ses espoirs en lui, le considère comme un traître
à la cause de la terre. Le fils cadet se sacrifiera pour maintenir la ferme et
n’y parviendra pas.
On comprend bien le propos de la réalisatrice, mais le film manque de substance et le spectateur reste extérieur à cette situation sans être jamais ému, si ce n'est par la belle complicité entre Thomas et le petit Alex, la plus belle pépite de ce premier film.
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