vendredi 23 novembre 2018

UN VIOLENT DÉSIR DE BONHEUR de Clément Schneider (FR-2018)

Vu en avant-première dans le cadre des Rencontres des Cinémas d'Europe (Aubenas 17-25 novembre 2018)



Un violent désir de bonheur est un film français de Clément Schneider (sortie prévue le 26 décembre 2018. Durée : 1h 15min.

Présentation

L’action se passe en 1792 dans un pauvre couvent isolé de la vallée de La Roya, faisant à l’époque partie du Comté de Nice. La poignée de moines qui y vivent prient et travaillent leur potager tout en entretenant la vaste oliveraie qui entoure le couvent. Parmi eux, Gabriel (Quentin Dolmaire), un jeune moine à la foi sincère et profonde.

Cette ambiance paisible va être brutalement bouleversée par l’arrivée d’une troupe de soldats révolutionnaires venus les déloger pour les emmener à Nice.

Gabriel s’y oppose et par son discours mesuré et sa présence charismatique, il parvient à obtenir que les soldats ne se comportent pas comme des brutes vis-à-vis de ses condisciples ou de lui-même. Il arrive même à développer avec certains d’entre eux des relations d’amitié qui nous laissent croire un moment à une issue heureuse de la situation.

Mais le paradis n’est pas de ce monde et la réalité a tôt fait de bouleverser le fragile équilibre difficilement obtenu.

Néanmoins, après le départ des autres moines avec la troupe, Gabriel sera autorisé à rester au couvent : il en deviendra le gardien et veillera sur la prochaine récolte d’olives. Il s’éveillera aussi à l’amour dans les bras de la belle Marianne (Grace Seri), sculpturale esclave noire affranchie venue avec la troupe de soldats.     

Mon opinion sur ce film

Le cadre dans lequel se déroule le film évoque les débuts du monde (il est d’ailleurs fait référence au paradis d’Adam et Eve avant le péché). Ce film est beau, simple et frais. On entend les paroles de saint François d’Assise et du Cantique des Cantiques et l’on se prend à rêver de pureté et à imaginer la venue d’un monde de grâce. Quentin Dolmaire, que j’avais découvert dans Troissouvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin (2015) et revu dans Sage-femme de Martin Provost (2017) rappelle, dès la première image, le bon saint d’Assise qui parlait aux animaux. 

Un seul reproche : ce film paraît long (alors qu'il ne dure qu'une heure 15). C'est sans doute dû au ton élégiaque adopté par le réalisateur qui se donne le temps (et nous le donne, ce qui est de plus en plus rare au cinéma), d'apprécier la beauté des êtres et des paysages et d'écouter ce qu'ils disent (ou ne disent pas.) 

Néanmoins, ce film est une pure merveille que je vous recommande.

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