Moi et Kaminski film
belgo-allemand de Wolfgang Becker
adapté du roman de Daniel Kehlmann (2015).
Scénario : Wolfgang Becker, Thomas Wendrich. Musique : Lorenz Dangel. Image : Jürgen
Jürges. Production : X-Filme, ED Prod., Les Films du Losange. Producteur/-trice : Uwe Schott, Wolfgang Becker, Michael
Scheel, Franz Esterhàzy.
Résumé
Un jeune critique d’art sans scrupule, Sebastian Zöllner (Daniel Brühl) décide de se faire un nom sur le dos d'un peintre autrefois célèbre,
Manuel Kaminski (Jesper Christensen), personnage fictif ayant côtoyé Matisse, Picasso et Warhol, en rédigeant sa
première biographie.
L’artiste, aveugle, malade et misanthrope, vit retiré
depuis plusieurs années dans un village montagnard, en Bavière.
Persuadé que
Kaminski n’en a plus pour très longtemps à vivre, Sebastian, sans le moindre état d'âme, espère faire coïncider
la publication de l’ouvrage avec l’annonce de son décès.
Il s’introduit dans l'intimité de l'artiste et arrive à le convaincre, lui qui ne sort plus de chez lui, d'aller rendre visite à son amour de jeunesse, Therese Lessing (Geraldine Chaplin), non par bonté d'âme mais dans l’idée que leurs retrouvailles
soient l’occasion pour lui d’écrire des pages "tire-larmes" et d'ainsi rédiger un best-seller.
Mais Kaminski, sous ses aspects
fragiles, est une fine mouche et il a tôt fait de retourner la situation, manipulant le jeune blanc-bec comme il a toujours manipulé son entourage…
Le road-movie qui les conduira à rencontrer
Therese Lessing, émaillé d’imprévus qui auraient pu être tragiques, mais s’avèrent
burlesques, débouchera, au-delà de la terrible déception, à une émouvante complicité.
En adaptant à l’écran le roman à
succès de Daniel Kehlmann, le
réalisateur de Good Bye, Lenin ! a signé le scénario d'une satire au vitriol,
non dénuée d’humour, du monde de l’art et des galeristes.
Distribution
- Daniel Brühl (Sebastian Zöllner)
- Jesper Christensen (Manuel Kaminski)
- Amira Casar (Miriam Kaminski, sa fille)
- Denis Lavant (Karl Ludwig)
- Jördis Triebel (Elke)
- Geraldine Chaplin (Therese Lessing)
Mon opinion sur ce film
J’ai regardé ce film, programmé
hier soir sur Arte, surtout parce que l’un des deux rôles était tenu par Daniel Brühl, que j’adore depuis que je l'ai découvert dans le
merveilleux Ladies in Lavender (Les dames de Cornouailles). Je l’avais
ensuite bien sûr apprécié dans Good bye Lenin.
On ne s’étonnera pas que je
prenne le contre-pied de la critique très négative de Nicolas Didier dans
Telerama – ce ne serait pas la 1ère fois ! - qui le trouve « décevant »,
en particulier en ce qui concerne " la satire du monde de l'art [qu'il trouve] grossière (...)", ou les sketches du road-movie "poussifs"...
Certes, ils ne sont pas tous réussis et leur accumulation est plus pénible que drôle, mais cela fait partie du jeu et l’on comprend bien qu’il
ne faut pas y chercher de vraisemblance et qu’il s’agit plus de fiction que de
réalité.
Ce film rappelle, en plus subtil, l'irrésistible Tatie Danielle d'Etienne Chatilliez ou un autre film, plus ancien et injustement oublié, La vieille dame indigne, de René Allio (1965) avec, dans le rôle de la "dame indigne", la talentueuse Sylvie et dans le rôle de Rosalie, la jeune serveuse de bar qui lui sert de chauffeur, Malka Ribowska.
J'ai beaucoup aimé, l'esthétique de la dernière scène du film sur la plage des émouvants adieux entre Manuel Kaminski et Sebastian ainsi que l'originalité du générique illustré de références à tous les peintres que Kaminski est censé avoir connus, comme Matisse, mais aussi Giacometti, Chagall, Picasso, Warhol, etc.
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