dimanche 5 juillet 2015

GENERIQUE DE LA SERIE GHOST WHISPERER



Le générique de la série Ghost Whisperer est un des plus travaillés et énigmatiques que je connaisse. Il est en soi une véritable oeuvre d'art. 

En voici une description et une tentative d'explication que j'en ai faite. Je reconnais volontiers qu'elle est très subjective et incomplète et je serais heureux de pouvoir la compléter et de pouvoir échanger des idées avec les lecteurs de ce blog qui souhaiteraient me soumettre leurs réflexions. 


Le générique est une succession de tableaux dont les images, peintes par Maggie Tyler, se succèdent en fondu-enchaîné, comme une suite de scènes de théâtre.

  • 1er tableau : Melinda (Jennifer Love-Hewitt), de demi-profil, apparaît en pied au premier plan sur fond de paysage en partie recouvert de brouillard. Le sol recouvert de pelouse est percé de centaines de trous d’où émergent lentement des torses d’êtres humains. En fond sonore, on entend, prononcés par une voix féminine, les mots « Can you hear me ? » ("Peux-tu - ou puvez-vous - m'entendre ?")
  • 2ème tableau :   Une abeille jaillit d’un bouquet de fleurs situé à gauche de l’écran (et donc à la droite de Melinda)
  • 3ème tableau : Seul le torse de Melinda apparaît dans ce plan, face à nous sur fond de forêt brumeuse de couleur bleu-vert), comme s’il s’agissait d’une image peinte sur papier. Elle fait un geste par lequel elle saisit elle-même sa propre image par le haut du crâne et se déchire verticalement en deux. Cette image évoque le déchirement qu’elle ressent d’être tiraillée entre le monde des vivants et celui des morts.
  • 4ème tableau : Toujours sur fond de forêt brumeuse (mais la couleur est passé du bleu-vert au violet), on voit deux costumes anciens (un vêtement féminin, à gauche, et un costume d’homme, dotés d’ailes dans le dos qui battent lentement et les maintiennent au-dessus d’un sol revêtu d’un damier. L’aile de l’homme laisse échapper une plume qui vient se poser au 1er plan. Les costumes font peut-être allusion à la profession de l’héroïne, qui tient une boutique d’antiquités, mais plus vraisemblablement aux fantômes qui y sont attachés.
  • 5ème tableau : Une petite maison isolée comme dessinée par un enfant sur une prairie parsemée de fleurs. Une cheminée laisse échapper un filet de fumée. Sur les 6 fenêtres de la façade, l’une d’elle rayonne de lumière. Pendant que l’image glisse vers la gauche, un personnage assis apparaît un instant sur la droite. Il tient dans ses mains un œuf qui se fissure et tombe en poussière.
  • 6ème tableau : De face, le torse d’un enfant sérieux vêtu d’un costume suranné, comme sur une photo en noir et blanc coloriée ; à droite, Melinda se tourne lentement vers lui. Puis tous les deux disparaissent du champ, envahi par les nuages ou la brume
  • 7ème tableau : Sur fond brumeux représentant un village ( ?) dans le lointain, un personnage debout dont on ne voit ni la tête ni les pieds tient de la main gauche des photos jaunies qui lui échappent et tombent vers le sol
  • 8ème tableau : Les photos poursuivent leur chemin dans une cave ou un caveau au fond duquel est dressée une échelle
  • 9ème tableau : Passage brusque de la caméra du caveau vers une clairière entourée d’arbres sur laquelle est posée une valise dont le couvercle s’entrouvre pour laisser s’échapper une abeille qui se dirige sur la droite du paysage
  • 10ème tableau : La caméra suit l’abeille qui a traversé le tableau et se trouve maintenant au 1er plan à gauche. Le centre du tableau est occupé par une petite fille qui tient à deux mains une fleur rouge devant sa poitrine. Son torse est recouvert d’un essaim d’abeille que celle échappée de la valise rejoint. Malgré cette scène assez effrayante pour nous, la fillette ne montre aucune peur, comme si elle était parfaitement insensible à la présence des insectes.  L’abeille, qui apparaît dès le 2ème tableau, sert de fil conducteur à tout le générique puisqu’elle ne disparaît qu’au 11ème tableau. Pour les anciens, l’abeille est liée à la mort car on pensait qu’elle naissait spontanément des cadavres et représentait leur âme. 
  • 11ème tableau : L’image se fond dans un ciel nuageux sur lequel seule une abeille isolée continue à voleter en direction du titre du générique Ghost whisperer (le « O » étant remplacé par un croissant de lune) et se pose sur le « R »
  • 12ème tableau : le titre s’efface latéralement sur la gauche et cède la place au visage de Melinda qui le quitte des yeux et se tourne lentement pour nous faire face.  

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