Sur l'Adamant est
un film documentaire français réalisé par Nicolas Philibert et sorti en
2023. Il remporte l'Ours d'or à la 73e Berlinale.
Présentation
L'Adamant est une péniche amarrée
sur la Seine, quai de la Rapée (12ème arrondissement de Paris)
depuis plus de dix ans. Unique en Europe, il s’agit d’un bateau-hôpital
psychiatrique de jour. « Adamant » signifie « diamant » en
grec et a donné l’adjectif « adamantin », qui signifie à la fois
brillant et inflexible. Conçu par l’architecte Gérard Ronzatti, spécialiste de
l’architecture et ingénierie flottante et navale, et Eric Piel, psychiatre et
fondateur de l’Adamant, il dépend des Hôpitaux de St. Maurice (Est parisien). Depuis
2010, il accueille des adultes souffrant de troubles psychiques ressortissants
des 4 premiers arrondissements de Paris. Ils y sont reçus pour un café ou un
repas, un moment de repos ou de convivialité, ou pour participer à des ateliers
(peinture, photo, musique, danse, etc.). Ils sont encadrés par une équipe de
professionnels de la santé mentale. Tournant le dos aux pratiques
d'enfermement, cette approche atypique s'appuie sur la dynamique de groupe et
la relation entre soignants et soignés.
En 2021, le réalisateur Nicolas
Philibert a filmé, en immersion, les patients et les encadrants de
l’Adamant pendant sept mois.
Mon opinion
Magnifique reportage, formé d’interviews
des patients qui, pour certains, analysent leur « folie » avec une
stupéfiante lucidité, et même une certaine dose d’humour qui nous donne envie d’en
savoir plus sur cette expérience atypique et d’autant plus passionnante car
elle semble obtenir de bons résultats, meilleurs en tout cas que ceux de la
psychiatrie d’enfermement. On ne peut s’empêcher de penser cependant que tout
cela semble un peu trop beau pour être vrai. On aurait aussi aimé avoir des
éléments de contextualisation sur le pourquoi et le comment d’une initiative
courageuse dont on nous laisse entendre qu’elle est fragile et menacée (par
manque de financements, parce qu’elle est justement trop innovante ?) Ce
manque d’informations, que j’ai dû aller chercher dans des articles de presse,
est sans doute voulu par le réalisateur qui a préféré se faire le témoin des
patients qui s’expriment, mais, sans aller jusqu’à prendre position, il aurait
pu, à mon avis, donner au spectateur quelques éléments d’informations qui lui manquent
cruellement. Quelques belles images aussi, lorsque le jour se lève sur Paris et
que les volets mobiles de l’Adamant s’ouvrent au soleil levant, comme de
multiples paupières d’un monstre attentionné qui se réveillerait.
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