La Femme au tableau (Titre
original : Woman in Gold) est un
film dramatique britannico-américain réalisé par Simon Curtis, sorti en 2015.
Résumé
Le film retrace l'histoire
véridique de Maria Altmann (Helen Mirren),
une autrichienne juive réfugiée aux États-Unis peu avant la Seconde Guerre
mondiale, qui, soixante-cinq ans plus tard, se bat devant les tribunaux pour
récupérer auprès du gouvernement autrichien l’une des plus célèbres des
peintures de Gustav Klimt que sa famille possédait et qui avait été volée par
les Nazis puis confiée au musée du Belvédère. Elle est conseillée par un jeune
avocat, Randol ‘Randy’ Schoenberg (Ryan
Reynolds), lui-même petit-fils du grand compositeur autrichien Arnold
Schönberg et donc descendant de juifs autrichiens.
A travers d’une série de flashback, Maria se souvient de l’irruption des Nazis à Vienne, de leurs exactions contre les Juifs et du pillage d’œuvres
d’art auxquelles ils se livrèrent dans l’appartement de sa propre famille, des
notables riches et cultivés. Maria venait alors juste d’épouser un jeune musicien,
Fredrick “Fritz” Altmann (Max Irons).
Grâce à la complicité d’un ami de leurs parents, les deux jeunes gens réussirent
in extremis à embarquer dans un avion et à quitter l’Autriche, laissant
derrière eux leur famille et tout ce qui leur appartenait.
Au début du film, Maria assiste
aux funérailles de sa sœur et hérite de tous ses biens parmi lesquels un paquet
de lettres et la reproduction d’un tableau peint pour sa famille par le grand peintre
Gustav Klimt. Le tableau, universellement connu sous le titre de The Woman in Gold était à l’époque le
clou de la collection du Musée du Belvédère, le plus important musée de Vienne.
Maria connaît parfaitement l’histoire de ce tableau qui ornait le salon de ses
parents à Vienne : il représente sa tante Adèle Baush-Bauer, amie et
bienfaitrice de tous les artistes de l’époque et il a été volé par les Nazis.
Bien qu’avec réticence car elle
ne veut pas se souvenir de cette terrible époque, Maria relit les lettres de sa
sœur et tombe sur les tentatives infructueuses de sa famille pour reprendre
possession des tableaux volés à sa famille. Lors de l’enterrement, elle retrouve
une amie dont le fils, qu’elle a bien connu enfant, est devenu avocat. Dans un
premier temps, Randol ‘Randy’ Shoenberg, qui n’a aucune expérience dans ce
domaine de l’art et vient d’entrer dans un grand cabinet d’affaires de Los
Angeles, lui refuse son aide mais, rentré
chez lui, il change d’avis après avoir vu sur Internet que le tableau en
question est évalué à plusieurs millions de dollars.
Ayant convaincu son cabinet de
l’intérêt qu’il pourrait y avoir à défendre une telle affaire, Maria et Randy
prennent l’avion pour Vienne afin de rencontrer les autorités qui ont mis en
place une Commission pour la restitution des biens volés par les Nazis. Mais,
très vite, ils se rendent compte que l’Autriche n’a nullement l’intention de
rendre les œuvres volées à la famille de Maria Altmann et surtout pas le chef
d’œuvre de Klimt. Dépités, ils retournent donc à Los Angeles. Mais Randy qui
n’avait pas été très enthousiaste avant son voyage à Vienne, se rend compte que
l’affaire dépasse de loin la simple restitution d’un tableau, quelle que puisse
être sa valeur, et qu’elle concerne aussi l’histoire de sa famille et ses propres
racines. Contre l’avis de Maria qui, bouleversée par les terribles souvenirs
réveillés par leur séjour à Vienne, ne veut plus entendre parler de procès, il
se replonge dans le dossier et trouve une faille juridique qui lui permettrait
d’enclencher une procédure inédite devant la Cour Suprême des Etats-Unis par
laquelle ces derniers attaqueraient l’Autriche pour non-restitution d’œuvres
d’art volées. Contre toute attente, la Cour Suprême tranche en faveur des
plaignants.
Malgré cela, l’Autriche refuse de
céder et il faudra que Randy, aidé d’un jeune journaliste autrichien Hubertus Czernin
(Daniel Brühl), qui avait déjà
facilité leurs recherches lors de leur premier voyage, saisisse une commission
d’arbitrage qui se tient à Vienne. Ne se faisant cependant aucune illusion sur
l’issue d’un combat si inégal, Randy défend la cause de Maria Altmann et gagne
l’arbitrage.
Le tableau de Klimt reviendra
donc aux Etats-Unis où il est depuis exposé dans la Neue Galery, la galerie
new-yorkaise de Ronald Lauder, héritier de la maison créée par Estée
Lauder. L’argent retiré de sa vente et
des autres œuvres d’art récupérées a permis à Maria, morte en 2011 à l’âge de
94 ans, de créer la Maria Altmann Family Foundation, qui soutient le Musée de l’Holocauste
de Los Angeles ainsi que plusieurs autres institutions philanthropiques.
Mon opinion sur ce film
Le sujet de la recherche et de la
restitution des œuvres d’art volées par les Nazis pendant la 2ème
guerre Mondiale a été au cœur d’un autre
film, beaucoup plus « grand spectacle » et bien moins réussi malgré
une brochette d’acteurs connus, Monuments men.
En comparaison, Woman in Gold
(titre original mille fois préférable au stupide titre français qui ne veut rien dire !) est, une petite merveille de finesse et,
malgré son sujet terrible, d’humour surtout grâce à la merveilleuse complicité
qui s’établit entre Maria et Randy. Bien entendu le jeu subtil et raffiné d’Helen Mirren est primordial dans cette réussite. Mais j’ai
aussi apprécié celui de faux naïf de Ryan
Reynolds que je n’avais, je dois le reconnaître, jamais remarqué
auparavant.
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