Les yeux grands fermés est un
téléfilm sur l’inceste diffusé en prime-time sur TF1 le 2 octobre 2023. Durée
1.30 h. Réalisation Clément Michel sur un scénario d’Emilie Marsollat. Le téléfilm était suivi, en 2ème partie, d'un débat : "Ne le dis à personne, leur combat contre l'inceste".
Présentation
Anne-Marie Pasquin (Muriel Robin)
s’occupe de ses deux petits-fils, Paul (Tiago Fernandez de Philippis) et Adrien
(Eden Lopes), les garçons de son fils Stéphane (Guillaume Labbé), qui, avec sa
compagne Flora (Blandine Papillon), s’investit dans une entreprise aéronautique.
Depuis quelque temps, elle s’inquiète du mal-être de l’aîné des garçons, Adrien,
qui se réveille souvent en proie à des cauchemars où il voit un monstre, s’enferme
sur lui-même, etc. Elle cherche à minimiser les choses lorsque la maîtresse d’Adrien, Caroline
(Pauline Etienne), qui est une amie de longue date de la famille, l’alerte de certains
comportements anormaux d’Adrien envers ses camarades (il est violent, leur
urine dessus, etc.) les choses empirent jusqu’au jour où Stéphane est convoqué
par l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) pour un entretien auquel il ne se rend
pas. Anne-Marie tente alors de savoir la raison de cette convocation mais s’oppose
à un refus gêné de la part des services sociaux. Par des personnes qu’elle
connaît à la mairie, elle apprend que l’enquête a été déclenchée par un
signalement fait par Caroline. Pour défendre son fils, elle actionne alors ses
réseaux, fait intervenir un avocat de leurs amis, qui fait condamner Caroline
pour dénonciation calomnieuse. L’affaire est donc classée.
Mais le comportement d’Adrien se
détériore de jour en jour : il s’automutile et finit par se jeter sous les
roues d’une voiture.
Anne-Marie, qui, tout en refusant
que son fils soit coupable d’inceste, n’a cessé de tourner et de retourner ses
souvenirs dans son esprit et elle finit par se rendre à l’évidence :
Stéphane a été sexuellement agressé par son père quand il était enfant et elle,
la mère, n’a rien vu ou n’a rien voulu voir.
La tentative de suicide d’Adrien
est la goutte d’eau qui la décide à porter plainte contre son propre fils.
Celui-ci est arrêté et reconnaît les faits lorsqu’il est confronté à son doudou
d’enfant.
Mon opinion
Encore un téléfilm sur l’inceste,
va-t-on dire, mais cette fiction, inspirée à la scénariste Emilie Marsollat,
par son propre vécu, diffère d’une simple dénonciation de l’inceste dans la
mesure où il nous place du point de vue de la grand-mère qui se rend compte,
des années après, de son aveuglement criminel vis-à-vis des agissements de son
propre mari sur son fils. Un film poignant où Muriel Robin nous fait traverser
tous les sentiments contraires que peut vivre une mère confrontée à une telle
situation : d’abord, la colère et le refus de voir accuser son fils, puis
l’incompréhension lors des premiers doutes, la confrontation avec ce fils et sa
compagne qui l’accusent de folie… Enfin, le courage de dénoncer ce fils qu’elle
aime et la culpabilité de n’avoir pas sur voir qu’il avait été une victime de
son propre père.
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