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mercredi 1 octobre 2014

LE PEUPLE MIGRATEUR de Jacques Perrin (FR-2001)


Le peuple migrateur est un film documentaire français réalisé par Jacques Perrin, Jacques Cluzaud et Michel Debats et sorti en 2001. Dans la lignée de Microcosmos (1996) et d'Himalaya (1999), dont il avait déjà été le producteur, Jacques Perrin s'est intéressé cette fois à la migration d'une 30e d'espèces d'oiseaux sauvages migrateurs : grues, oies, cygnes, cigognes, etc. et à leur difficile et dangereuse épopée à travers le monde. La plupart des images ont été tournées à partir d'ULM et l'ensemble représente un extraordinaire exploit technique.

Ma critique

Pourquoi alors le spectateur qui aura eu le courage de supporter pendant 92 minutes un défilé d'images, la plupart, ceci dit sublimes, et le commentaire laconique d’un Jacques Perrin pas au mieux de sa forme, n'est-il pas conquis par ce film qui reste à la surface des choses ?

En effet, si l'on est réellement stupéfait des prouesses réalisées par ces oiseaux (la plupart parcourent entre 1000 et 20 000 km), l'amateur de documentaires animaliers - et a fortiori le naturaliste  - en sortira insatisfait en raison du manque d'informations pertinentes qui lui seront données (il aurait été facile d'inclure, sans nuire à l'esthétique de l'image, des éléments scientifiques (nom des oiseaux, lieux des tournages, etc.). Quant au reste des spectateurs, ils seront vite lassés de cette répétitivité, nullement allégée par un montage erratique (on saute sans cesse de l'Afrique à l'Europe, de l'Antarctique à l'Inde, etc.)    

Bref, ce film n'est ni un film documentaire, ni un film à grand spectacle et, quel que soit le respect que je porte à Jacques Perrin en tant qu'acteur, je ne l'ai guère apprécié.

Si vous voulez vraiment vous éclater avec un film où les oies sauvages jouent le rôle principal, mais qui a l'avantage, tout en étant inspiré de faits réels, de s’appuyer sur un vrai scénario et n'est pas juste la juxtaposition de belles images, je vous recommande de regarder L'envolée sauvage de Carol Ballard dont j'ai fait une critique dans ce blog. C'est un merveilleux film, magnifique, émouvant, plein de vie et d'espoir et où l'on rit beaucoup. Je vous assure que vous y trouverez plus de plaisir que dans le film de Jacques Perrin.  

lundi 26 mai 2014

L'ENVOLEE SAUVAGE de Carroll Ballard (USA-1996)


L'Envolée sauvage est un film américain réalisé par Carroll Ballard, sorti en 1996.

Synopsis

Le film commence en Nouvelle-Zélande par une scène violente : Une fillette de 13 ans, Amy (Anna Paquin), se trouve en voiture à côté de sa mère qui conduit le véhicule quand la voiture fait un tonneau. La mère est tuée sur le coup.

Lorsque la fillette se réveille dans son lit d'hôpital, elle trouve à son chevet son père, Thomas 'Tom' (Jeff Daniels), qui vit au Canada et qu'elle n'a pas vu depuis des années. Il est sa seule famille et lui annonce qu'il l'emmène vivre avec lui au Canada. Le père est un gentil hippie, un peu givré... C'est un artiste (sculpteur sur métal), inventeur et naturaliste. Il vit comme un sauvage dans une maison isolée à l'orée de la forêt et les retrouvailles entre Amy et son père ne sont pas enthousiastes. Même s'il fait des efforts pour se rapprocher de sa fille, celle-ci, qui vient de vivre un drame et le considère comme un inconnu, est en pleine révolte préadolescente et n'admet qu'à contrecœur la nouvelle vie qu'on lui impose, ainsi que les amis de son père, et en particulier sa copine qu'elle considère comme une intruse...

Un jour, alors que des bulldozers travaillent à l'orée de la propriété de son père en vue de construire un lotissement,  ils détruisent une zone de  nidification d'oies sauvages. Amy, qui passe beaucoup de temps à errer dans les bois, trouve les œufs que la mère a abandonnés et les emporte avec elle dans une grange où elle en prend soin jusqu'à leur éclosion. Il faut savoir que, dans le cas des oies sauvages, les oisons  s'attachent, dès leur naissance, au premier être qu'ils voient. Autre problème, ce sont des oiseaux migrateurs et, sans leurs parents pour les initier au vol, ils sont condamnés à mourir.

La première réaction du père est de confier les bébés oies aux services de protection de la nature mais il apprend avec stupeur que ceux-ci vont procéder à une opération barbare qui  les empêchera à jamais de voler. Avec l'aide de ses amis, il monte alors une véritable opération commando pour récupérer "ses" oies et décide de leur apprendre à voler. Etant donné qu'il est sculpteur et pratique le vol en ULM, il réalise un ULM en forme de "maman oie" pour lui et enseigne à sa fille à piloter.

Ensemble, ils préparent un projet assez dément, celui d'entraîner les oisons à voler avant la migration pour les accompagner ensuite en ULM depuis le Canada jusqu'à leur aire de migration hivernale aux Etats-Unis.

Le voyage du Canada aux USA est risqué, ne serait-ce qu'en raison de la distance (plusieurs milliers de kilomètres); il faut aussi défier la défense de l'espace militaire aérien, éviter tous les pièges qui peuvent se rencontrer à commencer par les lignes électriques, etc. L'envolée sauvage porte bien son nom. Le film se termine bien, dans l'allégresse générale mais on est constamment en haleine devant les dangers qui attendent aussi bien les humains que leurs protégés pendant ce très long voyage.

Distribution

  • Anna Paquin : Amy Alden
  • Jeff Daniels : Thomas Alden (Tom)
Autour du film

Le film s'inspire librement des travaux de l'éthologue allemand Konrad Lorenz et des expériences réelles de Bill Lishman, un artiste et inventeur canadien qui, après plusieurs années de préparation (entre 1980 et 1990) se lança dans l'aventure en emmenant un troupeau d'oies sauvages de l'Ontario au Canada en Virginie du Nord aux Etats-Unis. L'année suivante, les 16 oies qu'il avait conduites, revinrent au Canada.